jeudi 20 septembre 2012

rester soi-même.

Rester soi-même !

Et oui, pas toujours facile dans ce monde de rester soi-même ou tout est fait pour nous inciter à suivre la mode du jour . Vivre avec son temps dit l'expression bien connue.
Moi je dis , ridicule !
Pourquoi devrais-je adhérer à ce que veulent que je dise que je pense que j'achète , quelques uns , les autres, les médias, la publicité, mon banquier.... ?
Etre soi aujourd'hui j'en conviens demande du courage. C'est comme entrer en résistance.
Mais penses-tu que hier était différent ? je crois que cela a toujours été et finalement c'était peut être encore plus courageux de dire non à certaines époques. Nous avons la chance de vivre dans des pays laïques et démocratiques ou justement la liberté de penser et de dire sont respectées.
Ne vas pas penser que je sois contre le progrès; j'ai aussi mon smartphone parce que si je lui trouve des inconvéniants et même si je peux m'en passer, je trouve qu'il peut être utile. A moi de gérer.
Je ne méprise pas l'époque dans laquelle je vis mais je dis simplement que aujourd'hui , plus qu'autrefois j'ai la possibilité de défendre ,de développer, d'afficher, ma propre personnalité et de ne répondre à l'appel des sirènes qu'avec parcimonie et lenteur.
Je ne tiens pas à faire comme tout le monde parce que tout le monde le fait.
Chacun de nous est différent c'est ce qui fait notre valeur.Je ne vois pas bien pourquoi je devrais accepter que la société nous fasse devenir des clones.
Je vois comme toi des images qui sont plus qu'inquiétantes.
Ce n'est cependant pas le moment de démissionner. Même si à titre personnel je trouve que l'avenir de l'humanité est compromis, je veux encore y croire; j'ai des enfants et des petits enfants qui arrivent.
La nature nous a faits tous différents; je tiens à cultiver ma différence. Soyons nous-mêmes.
-titou-

mardi 11 septembre 2012

Le temps...

De temps...en temps...


Avec le temps tout s'en va dit la chanson de Léo Ferret. Tout change c'est vrai même si je n'en ai pas conscience.
Hume pense qu'il n'est pas le même selon qu'il fait beau ou qu'il pleut; c'est quelque chose que nous avons pu vérifier un jour ou l'autre.
Ou comme le dit Socrate,:
Toi-même à tout instant tu diffères de toi-même.
Il faut se rendre à l'évidence, l'impermanence est notre vie même.
Il m'est impossible de revenir en arrière, j'aurais bien voulu parfois,mais ma vie m'échappe. 
je n'ai pas d'autre choix que celui d'avancer et de regarder devant. Me retourner ne sert à rien sinon peut-être pour certains a alimenter de la nostalgie et pour d'autres de constater que c'est mieux.
le O temps , suspends ton vol de Lamartine est illusoire; on voudrait bien parfois que le temps s'arrête. Si on pouvait au moins le ralentir sans espérer toutefois lui échapper.
En faire pourquoi pas une forme de recherche du bonheur.
L'autre après midi , j'étais allongé au pied d'un immense mélèze largement centenaire pour faire la sieste.Je regardais le ciel traversé de légers nuages, la lumière scintillait entre les feuillages, j'écoutais les oiseaux gazouiller.....il y avait une légère brise , j'étais bien; c'était un moment de douceur , j'allais dire de bonheur.
C'est Hurssel qui a exprimé cette belle pensée qui collait parfaitement à l'instant que je vivais:
a ce moment dans le temps tu es entrain de saisir le présent comme passage du passé vers le futur.
Je pense à la jeunesse qui va nous remplacer aux "manettes" de la vie, qui croit avoir tout le temps et qui a bien du mal parfois à doser entre plaisir de l'instant et plaisir à venir.
Alors qu'il vaudrait mieux , mais on ne le sait qu'après, renoncer a un plaisir présent afin d'obtenir un plaisir plus grand dans l'avenir.
Notre rapport au temps qui passe est perçu différemment par chacun mais il passe pour tous.
Il faudrait arriver a le saisir avec du recul, ( c'est idiot puisque je ne peux ni le saisir ni revenir en arrière) mais le faire entrer en jeu dans notre jeu dans un calme retrouvé , l'ataraxie, la paix de l'âme, l'acceptation des faits....du temps qui fuit.
Je partage ce qu'exprime très bien ce professeur de philosophie Marc Henri Arfeux qui m'a servi de fil conducteur:(je cite)
"Le temps n'est pas notre malheur dans la mesure ou il nous structure, il nous permet d'être, il nous permet même à travers les projets que nous formons d'atteindre certaines formes de bonheur. Mais il n'en reste pas moins que ce temps est pour nous tous celui d'une finitude; il est tragique."



Lorsque je me regarde, le moins possible, je contemple 70 années; lorsque je me tourne vers le mont-blanc je regarde 30 millions d'années. Est-ce le même temps ?


samedi 8 septembre 2012

Vie et mort

La vie et la mort.


A la vie j'y pense tous les jours , à la mort j'y pense souvent; d'ailleurs elle se rappelle à mon bon souvenir en permanence. Il y a tous les jours de près ou de loin des gens qui meurent; accident, maladie,mort naturelle,meurtre.....que je les connaisse ou pas ne change rien au problème - on meurt tous les jours.
Rousseau explique que l'homme est le seul des animaux a savoir qu'il va mourir.
On croit toujours qu'il s'agit de celle des autres mais que la nôtre n'est pas réelle
Pour éviter d'y penser, certains et je crois qu'ils sont nombreux, se noient dans des activités diverses, s'abrutissent au travail pensant peut-être qu'ils sont éternels jusqu'au jour ou elle frappe à la porte discrètement ou avec fracas.
Inconsciemment nous y pensons tous mais consciemment nous l'ignorons.
La philosophie nous apprend à supporter le tragique de la vie et à mourir
Socrate l'a bien exprimé qui disait:
" ceux qui philosophent droitement s'exercent à mourir."
Cela ne doit pas nous empêcher de prendre la vie à bras le corps en sachant qu'un jour nos yeux se fermeront.
La vie est fragile et limitée, il faut regarder cette vérité en face.
Si la maladie est une épreuve initiatique, la mort est sans doute la dernière grande initiation que nous ayons à vivre.
Après ? je ne sais pas ; personne ne sait. C'est une question de croyance ou de foi.
Pour être honnête j'avoue que je me raccroche au fait qu'il y a peut être quelque chose.
D'ailleurs je vais sans doute te faire sourire mais je parle régulièrement à ma mère; c'est un monologue bien sûr....mais elle est peut être quelque part.
En attendant de savoir je prends la vie et je la vis du mieux possible au quotidien.
-titou-


lundi 3 septembre 2012

Silences et bruits





le silence t'angoisse-t'il ? as tu peur du silence ? as tu besoin de bruit autour de toi ?
J'étais il y a quelques jours en déplacement dans une ville du sud ou j'ai dormi au 7ième étage d'un immeuble situé sur une avenue très passante.
j'ai l'habitude de dormir sans aucun bruit sauf celui des oiseaux au petit matin . j'ai été servi ; impossible de fermer un oeil de la nuit. je devais reprendre la route vers 8 heures; je n'en pouvais plus et j'ai pris la décision de partir dès 3 heures du matin.
je réfléchissais et me demandais comment les gens pouvaient supporter un tel bruit.
Il parait que l'on s'habitue plus ou moins et que l'on ne fait plus attention...j'ai quelques doutes.
A l'inverse ceux qui ont l'habitude du bruit n'arrivent pas à trouver le sommeil dans le silence.
Ceci m'amène à te parler d'un autre bruit, celui des mots; il y aurait beaucoup à dire.
Certaines personnes ont peur du silence et parlent pour meubler.
Un précepte soufi nous dit que:
Si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence , ne le dis pas.
S'habituer au silence, ne pas parler lorsque ce n'est pas utile, écouter le silence.... au delà des mots.
Beaucoup d'avancées dans le monde, de découvertes scientifiques, sont nées du silence créateur.
Il y a des silences plus signifiants que de longs discours ; le regard parfois en dit long.
Odile Dormeuil (poétesse ) a eu une belle pensée:
C'est dans le silence seulement que tu laisseras une infinité d'éblouissements venir jusqu'à toi.
Alors,si tu habites dans le bruit, je te suggère d'aller marcher dans la campagne qui n'est jamais bien loin ou tu pourras goûter le silence.

-titou-