vendredi 26 décembre 2014

l'arbre et la feuille



Un arbre a besoin d'eau et d'attention pour s'épanouir.

le bonheur, la sérénité, c'est pareil il faut l'alimenter.

la quête du bonheur n'est elle pas la même de toute éternité ?

tous les penseurs et philosophes l'ont cherchée eux aussi .

n'est-ce pas avant tout un état d'esprit ?
je suis heureux parce que j'ai décidé de l'être .

c'est un devoir nous dit Diderot.

Depuis l'origine , l'être humain est habité par des inquiétudes pour ne pas dire des peurs et des tourments.

Le temps qui passe , le sens de la vie ...

La vie aujourd'hui est plus que jamais peut-être remplie de tracas et de difficultés;

C'est un travail quotidien et presque de chaque instant que la recherche du bonheur ;

mais ce bonheur a dit quelqu'un n'est pas le but ; 
"le bonheur étant de cheminer" .
Et aussi je pense , d'accepter les choses et les événements comme ils arrivent .


" Écoute l’arbre et la feuille.

La nature est une voix qui parle à qui se recueille et qui chante dans les bois. "

nous rappelle Victor Hugo


Parfois c'est fugace; tu n'as jamais ressenti une émotion jaillie de nulle part et qui semble te submerger et qui te fait dire: 
ce n'est pas ça le bonheur ? un truc tout simple !


Et de se dire, finalement , je ne suis pas malheureux !
-titou-

mardi 9 décembre 2014

gratitude


J'éprouve pour mes proches beaucoup de gratitude;

C'est d'ailleurs de gratitude dont je voudrais parler avec toi

Recevoir simplement et remercier tout aussi simplement,

Plaisir simple ....un  plus dans le bonheur; il y a un proverbe grec qui dit :
" rien ne contentera celui qui ne se contente pas de peu"

Apprendre à dilater sa joie à la moindre intrusion d'une petite nouvelle positive ou d'un progrès dans sa vie ou dans celle d'un autre.

La gratitude n'a rien à offrir que le plaisir d'avoir reçu.

Générosité de la gratitude.

Rendre grâce dans un sourire ou un clin d’œil. Dire merci , montrer que l'on est heureux.

Remercier c'est donner, rendre grâce c'est partager.

tu as remarqué que toute joie a une cause extérieure à moins d'être béat en permanence ; cette cause extérieure ,l'Univers , la Nature , la personne avec qui tu partages ou ce que tu veux....
En effet comment être joyeux si je n'ai pas cet "extérieur" pour rendre grâce ?


La gratitude est gratuite ( c'est presque un anagramme) , comment ne pas dire chaque jour merci:

d'être là,

d'être présent à l'autre,

de voir le soleil se lever, se coucher,

de regarder les montagnes, l'océan, les lacs, les forêts....

Je trouve qu' il y a de l'humilité dans la gratitude.

Et l'humilité , ce n'est pas une chose facile pour beaucoup d'entre nous ; mais avec la gratitude c'est d'humilité joyeuse que l'on parle.

la vie est grâce et montrer de la gratitude face à la vie est à mes yeux une bien belle leçon.

Par exemple , j'aime écouter de la musique;

as tu déjà entendu les variations Goldberg de J.S. Bach jouées par la pianiste
 Zhu Xiao Mei ? je te conseille d'ailleurs la lecture de sa très belle et captivante autobiographie :

" la rivière et son secret". un régal !!

ou encore Brigitte Engerer interpréter "rêve d'amour" de Frantz liszt, ou encore ce prodige du violon Hilary Hann jouer Bach ou Stravinsky ou encore Brahms.


Là , j'éprouve de la gratitude; merci à la virtuose qui a étudié et travaillé une partie de sa vie les 30 variations Goldberg + 2 arias pour nous les offrir, merci à Bach pour son inspiration ; ça me fait monter l'émotion et les larmes ne sont pas loin.

Et  moi , qui suis à l'automne de ma vie , j'éprouve de la gratitude pour ma vie présente mais également pour le passé; d'avoir vécu ce que j'ai eu à vivre.

Non pas la souffrance de ce qui n'est plus , ni le regret , mais le souvenir joyeux de ce qui fût.
-titou-

lundi 1 décembre 2014

Vieillesse

Écrire et lire à la bougie.....

C'est une expérience intéressante. Tu devrais essayer au moins une fois.

J'ai ainsi l'impression de mieux comprendre ce que pouvait être la vie de mes ancêtres avant l'électricité, avant même la lampe à pétrole. 
Aujourd'hui nous avons des interrupteurs dans toutes les pièces de la maison; c'est plus simple mais pour les anciens qui ont pour la première fois baissé le bouton ça a dû paraître miraculeux.

Je baigne dans une espèce de pénombre rassurante qui éclaire juste l'essentiel: ma page. 
Le reste autour de moi s'estompe dans une demi obscurité.
Je suis là , assis à mon bureau face à une fenêtre qui plonge sur la nature, avec une douce musique en fond sonore.

Le calme propice à la concentration, au travail, à l'écriture ou à la lecture.
A l'extérieur il pleut de la neige mouillée,il fait froid ,la nuit tombe.

La flamme presque immobile de cette chandelle, semble réchauffer l'atmosphère me réchauffer, me rassurer, m'offre sa lumière fragile et dégage en même temps une force violente, celle du feu, de la vie.
Ceci m'amène à réfléchir sur le thème de la vieillesse; ma vieillesse.

Elle arrive vite, trop vite sans doute....j'ai encore tellement de choses à découvrir et à comprendre.

Un message d'espoir de cette femme admirable.
la vieillesse , il faut la prendre à bras le corps , car vieillir , ce n'est pas seulement se détériorer , c'est croître !!
( Christiane Singer)


Vieillir fait peur à beaucoup d'entre nous, c'est bien normal et cependant nous n'avons pas le choix. 
La vie s'écoule que l'on en soit conscient ou pas , il nous faut nous adapter; notre véhicule qu'est le corps ne réagit plus comme avant; on sent bien que nos forces déclinent.
Tant qu'on est jeune c'est comme un torrent de montagne tumultueux ;quand on prend de l'âge le courant se calme on devient rivière , on prend , ce qui peut sembler paradoxal, à la fois de la largeur de la lenteur et de la légèreté,  pour se jeter finalement dans le grand Océan.






Oui, un jour la flamme s'éteindra définitivement.


La pratique philosophique à mon petit niveau m'aide a accepter l'inéluctable et a appréhender la fin.
Si je n'arrive pas a accepter la vieillesse je serai malheureux.
L'existence est tragique mais la lucidité permet de vivre tout âge avec joie.

Je regrette que mes parents surtout celles que j'appelle "les femmes de ma vie", mère, grand-mères ne soient plus de ce monde afin de les faire parler et recueillir en direct les histoires enrichissantes de leurs vies que je n'ai pas pris le temps d'écouter lorsque j'étais jeune.
Des regrets ?....peut-être mais cela ne sert plus à rien.

je n'en finis pas de cheminer vers moi. j'aurais dû commencer plus tôt et encore cela n'aurait pas suffit.

Pour apprendre à vivre dans la joie, heureusement il n'y a pas d'âge; cela me rassure.
Je peux encore croître comme disait Christiane Singer.



-titou-


jeudi 27 novembre 2014

un beau livre ?

Tu veux lire ou offrir un beau livre ?
Te faire plaisir et faire plaisir ?

Celui-là, tu ne le trouveras pas dans la liste des ouvrages sortis en 2014. Il a presque 20 ans.
" Le pas du loup "  de Jacques A. Bertrand.
Maman est morte.....(tiens ça commence comme l'Etranger de Camus.)
Sa mère vient de mourir....un fils se souvient......
un très beau texte; une écriture riche,réflexions sur la vie, la mort, soi, les autres,l'enfance, le devenir....


Après "l'infini et des poussières" conseillé par la librairie "Rue de Verneuil" à Annecy, (je lui fais un peu de pub au passage car elle est de très bons conseils) et "la petite fille qui se souvenait d'avoir parlé avec l'ange" qui m'a été offert, 
je viens de lire "Le pas du loup".
Texte fait de beauté et de légèreté; des choses graves y sont dites avec humour. ce n'est pas un livre triste au contraire mais bien plus profond qu'il n'y parait au premier abord.
On navigue entre un voyage sur un transatlantique entre New-York et Southampton et le village de maman. Le temps de lui dire Adieu.
C'est lui qui a dit: "Celle qui vous a mis au monde, la première de vos connaissances, votre source initiale de lumière et de chaleur...est entrée dans votre cercle d'ombres."
Cet ouvrage a obtenu en 1995 le prix de Flore.
Et c'est a mes yeux une perle.
Il y a des auteurs comme celui-là , discrets dont on parle peu mais qui ont un talent fou; je pense par exemple à Bernard Tirtiaux, il y en a d'autres bien sûr mais pas tant que ça.

Ce qui est rare, est beau.



-titou-

samedi 22 novembre 2014

La route vers le bonheur




j'aimerais bien ce matin te faire réfléchir un peu et te faire réagir
avec deux pensées similaires;
l'une d’Épictète et l'autre de Marc Aurèle , deux philosophes que j'apprécie et que j'ai lus avec bonheur ; l'un pour son "manuel" et l'autre pour ses "pensées pour moi-même".


Epictète d'abord:


il n'y a qu'une route vers le bonheur ( que cela soit présent à ton esprit dès l'aurore, jour et nuit) c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté.


Marc Aurèle ensuite:


il faut s'abstenir entièrement de rechercher ce qui ne dépend pas de nous...

Cela signifie je pense que , à vouloir ou à courir après des choses sur lesquelles on ne peut agir on s'épuise et on crée de l'anxiété.

Cela ne veut pas dire qu'il faut faire l'autruche et ignorer ce qui ne va pas dans le monde.


je voudrais par exemple que les humains soient plus respectueux de leur prochain et de leur environnement , qu'il n'y ait plus de guerres dans le monde, que les animaux qu'ils soient domestiques ou sauvages soient respectés et bien d'autres choses encore...
Oui, je sais , je rêve........


est-ce que cela dépend de moi ? que puis-je y faire ?


Bien sûr ! J'affirme que chacun dans son petit coin peut contribuer à l'amélioration du monde mais je crois que cela passe d'abord et essentiellement par le travail de changement de soi-même  et cela dépend bien de moi et uniquement de moi et là , je peux commencer dès aujourd'hui. ....(commence par balayer devant ta porte disait ma grand mère)




Pour cette philosophie de l'acceptation et du courage, à la fois fataliste (pour ce qui ne dépend pas de nous) et volontariste (pour ce qui en dépend), qui dit oui à tout ce qui arrive et à tout ce que la situation donnée, la vertu ou la raison exigent de nous, le bonheur est le souverain bien, et la vertu le seul bonheur.


alors , stoïcien(nne) dans l'âme ou pas ?
-titou-

mercredi 19 novembre 2014

enfance

Enfance et émerveillement,


Je regardais hier dans une boite à chaussures de vieilles photos noir et blanc de ma petite enfance et je me disais en regardant ces photos avec nostalgie que finalement la vie est passée bien vite .
Et je me suis rendu compte que les moments importants sont ceux que j'ai vécus entre 2 et 10 ans.
Ce que je suis toujours aujourd'hui vient de cette période.
A bientôt 73 ans ....65 ans après je me dis que tout cela n'est pas si loin. Je revois ma mère, mon père, mes grands parents tous disparus.
Prise de conscience que nous ne faisons que passer et c'est court, très court.
Enfant nous nous étonnons de tout; je revois mon visage de l'époque à travers ces vieilles photos; adulte plus rien ne semble nous étonner.
Je dois avoir de la chance car je m'étonne encore.
Cette capacité à s'émerveiller qui est le chemin philosophique vers la sagesse m'a permis de traverser la vie, ma vie et ses épreuves avec bonheur.
Einstein disait , " qu'un homme qui n'est plus capable de s'émerveiller a pratiquement cessé de vivre."
Des morts vivants j'en vois pas mal autour de moi.
Aujourd'hui , il me semble que le temps de l'enfance est raccourci, comme s'il fallait vite devenir adulte. La maturité trop précoce n'est pas un bien; ou sont les rêves ?
Si je compare l'enfant que j'étais avec mes enfants que j'ai essayé "d'élever" du mieux que j'ai pu avec comme tout le monde sans doute quelques erreurs, dans cette période des premières années de la vie, je crois que j'ai retrouvé chez eux quelques uns de mes rêves.
Après, c'est autre chose....en 60 ans la société n'est plus la même :la guerre,mai 68,le monde a changé et là , a mon humble avis il y a perte. Perte de valeurs,oubli !
Mais si comme je le pense, ces premières années sont préservées alors l'essentiel est acquit. c'est enfant là aura en lui , les outils pour construire sa vie d'adulte et malgré ses propres épreuves qu'il aura a traverser comme tout un chacun, il aura  une capacité à vivre et à s'émerveiller.
C'est pour cela , je crois,que lorsqu'on a la chance d'avoir ses parents il faut apprécier  ce cadeau précieux; nous sommes un peu d'eux comme eux mêmes sont un peu de leurs parents. Il n'y a pas un jour ou je n'ai une pensée pour ces femmes de ma vie ; mère ,grand-mère,arrière grand mère; je revois leur visage leur sourire leur attention,leur amour et je leur dit merci car au fond de moi je suis toujours un enfant; celui qui est sur cette vieille photo.



samedi 15 novembre 2014

Suis-je Epicurien ?

l'idée répandue pour beaucoup de gens qu'un épicurien est celui qui recherche le plaisir de façon effrénée, qui aime faire la fête , la bonne chère etc.... est une idée fausse.
photo internet (Félix Meynet)


L'épicurien est celui qui recherche le bonheur et la sagesse afin d'obtenir la paix de l'âme (ataraxie). C'est un homme assez tranquille qui profite des plaisirs que la vie lui offre en bannissant ce qui n'est pas utile. Une vie simple en quelque sorte qui nous conseille de renoncer à ce qui n'est pas indispensable.
Ce n'est pas facile dans un monde ou la technologie n'a pas fini de nous submerger, mais c'est possible.

Je ne te demande pas de renoncer à ta voiture ou à ton téléphone, ta tablette ou à internet, il faut vivre avec son temps mais peut être avec plus parcimonie. Un bon vin oui bien sûr, des mets simples et variés aussi pour apprécier les bonnes choses que la nature nous offre.


Rechercher peut-être une vie plus simple qui refuse la course au toujours plus.

Il y a un homme qui à mes yeux symbolise cet état , c'est le philosophe Marcel Conche.
Il est un des spécialistes d'Epicure; il est sans doute celui qui l'a approché le plus prés bien que 2300 ans les séparent.


C'est aujourd'hui un vieux monsieur de 92 ans qui nous laisse une belle bibliographie et un air de jeunesse et de joie de vivre dont nous avons tous besoin.

Si tu souhaites le connaître un peu mieux, je te conseille de t'offrir pour Noël son dernier livre:

EPICURE EN CORREZE.

Depuis Altillac son village ou il vit dans la maison de son enfance.

Un ouvrage parsemé de souvenirs d'enfance et de pensées fécondes.
Cet épicurien nous offre là une éclairante et lumineuse leçon de vie et de sagesse.

En fin d'ouvrage il délivre un message destiné à la jeunesse dont je me permets de retranscrire l'extrait car je le trouve important pour les jeunes désorientés aujourd'hui dans un monde violent et peu porteur d'espoir.
Il indique un chemin dont on peut penser qu'il est bon:

" En effet la jeunesse est le moment de la volonté. Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas l'âge de la distraction mais celui du travail.
Tout se décide dans les quelques années de l'adolescence et de la première jeunesse.
Il faut donc consacrer beaucoup de temps à l'étude, au travail, à la décision de son avenir.
Un temps qu'il faut savoir concilier avec la pratique du sport et la jouissance du loisir car il ne s'agit pas de s'absorber uniquement dans le travail comme moi-même je l'ai fait.
La jeunesse aussi joyeuse soit-elle et pourvu qu'elle le soit, n'est pas le moment de se laisser aller au goût du plaisir.
C'est le moment d'oser ne pas être comme les autres à l'âge ou le plaisir collectif et l'attirance pour la ressemblance sont si importants........."



Suis-je épicurien ? Pour une grande part de moi , je réponds oui car j'essaie de mener une vie simple qui me remplit de joie; je suis en harmonie avec le monde de la nature qui m'entoure et dont je fais partie.
Être épicurien au vrai sens du terme et non de celui qui est galvaudé est source de joie et de sagesse. 
-titou-

mercredi 15 octobre 2014

Le courage .....( d'être soi.)



Je ne vais pas aborder ici toutes les formes de courage que ce soit celui du combattant, du politique ou du héros. 
mais tout simplement le courage d'être soi; le courage du quotidien dans nos petites actions, dans notre vie ou je dois faire face avec courage à mes peurs et les maîtriser.

Le courageux est celui qui ne délègue pas à d'autres le soin de faire ce qu'il a à faire.
(Cynthia Fleury-brillante philosophe, psychanalyste et chargée d'enseignement à l'école Polytechnique.)

Le faire maintenant, ne pas différer une action c'est faire preuve de courage.
 Entre , je n'ai pas eu le temps ou je n'ai pas pris le temps il y a une différence qui change tout.
Allez, courage, avoue que tu n'as pas pris le temps.

Cette belle maxime de Jankélévitch résume bien la situation:
Cette chose qu'il faut faire, c'est moi qui dois la faire.





"La plus lâche des tentations est celle du dé-couragement" a dit François de Sales.
A toujours remettre à demain c'est manquer de courage. Le bonheur c'est d'aborder les épreuves de la vie et tenter d'arriver à les franchir avec équanimité; ( cette égalité d'âme quelles que soient les circonstances et en comprenant que tout a un sens.)
Ce qui faisait dire à Montaigne:
La plus constante marque de sagesse est une constante réjouissance.

Le temps du courage est-il terminé ?
N'y-a t'il plus de volonté à se chercher ?
Doit-on accepter de vivre sans vivre ?


N'y- a t'il pas matière à rassembler ce qui est épars afin de tenter de retrouver notre centre égaré ?
Je pense que oui mais la tache est ardue et demande un certain courage.

Celui d'être authentiquement soi-même.
-titou-   
(clichés photos internet.)

lundi 29 septembre 2014

Marcher pour se retrouver . WILD.

Voilà un très très beau récit.

Cheryl Strayed nous fait vivre sur les 498 pages de l'édition française 10-18, son périple de 1700 kms à pied sur le chemin des crêtes du Pacifique, l'Everest des randonneurs dit-on.
The Pacific crest trail appelé communément le P.C.T. s'étire sur 4240 kms et une dénivelée totale de 90000 m.
IL va de la frontière du Mexique à celle du Canada avec un point culminant juste au-dessus de 4000 M. d'altitude.
Sur les 300 randonneurs qui chaque année s'engagent sur le sentier deux tiers seulement arrivent au bout et marchent entre 4 et 6 mois à raison d'une trentaine de kms par jour.

Personnellement j'ai dévoré ce livre dés l'instant je l'ai ouvert je ne l'ai plus quitté jusqu'à la dernière page. C'est bien écrit , le récit est fluide , on a envie d'avancer avec elle sur ce sentier.
Je suis admiratif; vraiment; devant tant de volonté, de souffrances, je dis, respect !

Avant de partir sur un quasi coup de tête elle n'avait pas idée de ce qui l'attendait. Partie sans beaucoup de préparation ni d'expérience de la randonnée itinérante mais avec la rage au cœur et la volonté d'en finir avec une vie qui ne lui convient plus elle décide de partir pour tenter de se retrouver.
Son père , elle ne s'en souvient pas vraiment, sa mère vient de mourir beaucoup trop tôt à 45 ans, son mariage est tombé à l'eau; partir, partir, pour tenter de retrouver la Cheryl d'avant.


Moi qui ai la prétention d'être un "petit" marcheur, j'ai vécu son quotidien, j'ai souffert avec elle, et j'ai aussi visualisé l'environnement sauvage de ces contrées traversées, vécu sa solitude perdue dans ses pensées.

Elle ne parle jamais du poids de son sac à dos, Monster comme elle l'appelle;mais d'après ce que j'ai lu je l'estime autour de 25 kgs. Énorme par rapport à sa taille et son poids.

Si j'avais 30 ans et pas 42 de plus, voilà un périple que j'aimerais tenter pour en faire au moins une partie mais aujourd'hui je sais que je dois me contenter de ce que je peux faire.


D'autant que l'environnement de nos montagnes en France en Suisse ou en Italie s'il est différent n'en n'est pas moins beau.

Si tu aimes randonner, lis-le.
Si tu veux comprendre que l'on peut par la marche aller au bout de soi-même et apprendre à se connaître, lis-le.
-titou-

mardi 23 septembre 2014

Tendresse

William Blake nous rappelle dans cette belle pensée:

"vois un monde dans un grain de sable et un paradis dans une fleur sauvage, retiens l'infini dans la paume de ta main et l'éternité dans l'heure présente."


L'Univers peut effectivement se refléter dans une goutte de rosée ou un sourire de ceux que tu aimes ou d'inconnus, une fleur sauvage ou un rocher.

Les petits détails, ceux que l'on ne voient pas, qui nous échappent souvent contiennent pourtant l'essentiel.

Celles ou ceux qui marchent dans la nature ou en montagne le savent bien; un lever ou un coucher de soleil, un animal sauvage qui croise ton chemin et qui s’arrête en te fixant dans les yeux l'espace d'un instant, le bruit du silence, la lumière qui change subrepticement, le vent qui souffle au passage d'un col........des instants qui nous font apprécier de simples moments du bonheur d'exister.

Moments de tendresse avec ce monde qui nous entoure dont nous sommes une infime partie et avec les autres. 


Je crois que c'est Christian Bobin qui a dit que le monde entier est au fond de ton jardin.

Ce sentiment, comme une musique qui nous ouvre à l'enchantement, à l'étonnement devant tant de beautés.


Et oui, le monde, notre monde est aussi fait de beauté pas que de noirceur.

un petit conseil mon ami , sois aussi tendre avec toi-même.

-titou-

lundi 8 septembre 2014

Message d'espoir

Un petit livre comme message d’espoir en cette période difficile et troublée que traverse le monde.
L'homme, bouleversé, ne sait plus. Il a perdu ses repaires parce que son monde change trop vite et son cerveau a du mal à s'adapter; même les jeunes finissent par être inquiets pour leur avenir.


AIMER (QUAND MÊME ) LE XXIème SIECLE.

Ce petit livre écrit par Jean-Louis Servan-Schreiber  et préfacé par Edgar MORIN, est porteur de sagesse.
Y-a-t'il de quoi espérer en ces temps troublés ?

Edgar Morin dans sa préface nous rappelle ce qu'il a souvent écrit:

"Le renoncement au meilleur des mondes n'est pas le renoncement à un monde meilleur."

Analyse lucide de la situation et des changements rapides qui s'effectuent sous nos yeux; propositions de nouveaux repaires afin de ne pas s'égarer.


De beaux passages comme celui-ci par exemple (page 76 de la version poche):

" Après 20 siècles de "progrès", orchestrés par le christianisme et relayé par les lumières, on en revient aux Socrate, Sénèque et Marc Aurèle.

Comme pour eux, il nous reste l'étonnement devant les merveilles de la nature et la prise en compte d'autrui pour assurer un peu de sécurité et de douceur dans nos vies."


Je t'encourage à prendre le temps de l'acheter et de le lire;
oui, retrouve le temps au milieu des urgences quotidiennes pour peut-être dé-couvrir cette philosophie de vie qui porte le beau nom de sagesse.
-titou-

jeudi 4 septembre 2014

A la recherche du bonheur.

Pour la grande majorité des humains, le but principal de la vie dans laquelle ils sont pro-jetés est de trouver le bonheur.



Le philosophe André Comte-Sponville nous dit bien que cela relève de l'évidence voire de la banalité parce que tout simplement le bonheur par définition intéresse tout le monde.

C'est quoi le bonheur ?

Ne pas confondre un état de bien être ou de plaisir passager avec LE bonheur qui est un état durable et inébranlable quelles que soient les circonstances de la vie.


Il y a parmi nous 
ceux qui pensent qu'il est finalement introuvable parce que nous vivons dans un monde pourri.
ceux qui cherchent et qui pensent que l'on doit pouvoir le trouver.
ceux qui ont cru le trouver à travers les biens matériels et plaisirs de toutes sortes.

etc.......etc......

Moi, je suis comme tout le monde, j'essaie de le trouver depuis bien longtemps. J'ai eu beaucoup de moments privilégiés de plaisirs et j'en ai encore. la nature me fait des cadeaux quotidiens, les rencontres avec certaines personnes me font vraiment plaisir et j'ai longtemps pensé que c'était là une forme de bonheur.
Mais petit à petit j'ai intégré l'idée que le bonheur n'est peut-être pas ou on le cherche mis à part quelques instants fugitifs.

En fait il ne faut pas le chercher à l'extérieur parce que tout simplement il est potentiellement en chacun de nous mais nous dit Luca Cavalli-Sforza chercheur en génétique:
le bonheur n'arrive pas automatiquement; ce n'est pas une grâce qu'un sort heureux peut répandre sur nous ......il dépend de nous seuls.
On ne devient pas heureux en une nuit mais au prix d'un travail patient, poursuivi de jour en jour.
Le bonheur se construit, ce qui exige de la peine et du temps. Pour devenir heureux, c'est soi-même qu'il faut savoir changer.


Je l'ai déjà dit dans quelques uns de mes petits articles, il n'y a pas de hasard dans nos vies;
situations, rencontres, activités, attirances........
Aujourd'hui j'enfonce le clou au risque de te choquer;
est-ce-que un jour, à un moment précis de notre vie, les livres que nous lisons arrivent à nous et non l'inverse ?
Vendredi dernier alors que j'arrivais à la bibliothèque pour assurer la permanence, j'ai vu que quelqu'un(une) avait déposé devant la porte quelques livres dont un justement avec un titre porteur pour moi.
"PLAIDOYER POUR LE BONHEUR."
paru début 2004 il y a donc plus de 10 ans aux éditions du Nil. 
L'auteur tout le monde le connaît; Matthieu Ricard, chercheur en génétique cellulaire qui a embrassé le bouddhisme et qui vit depuis 30 ans dans un monastère en Himalaya.

Personnellement je ne l'avais pas lu. C'est un très beau message pour ceux qui cherchent à comprendre et à améliorer leur vie.
Le bonheur est une question philosophique essentielle pas souvent bien abordée par le monde occidental qui , désabusé n'y croit pas vraiment.
C'est un ouvrage de réflexion passionnant. 
Il existe en format de poche pour moins de 8€...aucune raison de s'en priver.


Nous avons tous droit au bonheur ! Allons le chercher au fond de nous et faisons le émerger .
Petit clin d’œil pour terminer à Proust, A la recherche du bonheur n'est pas du temps perdu.
-titou-

dimanche 24 août 2014

le monde tel qu'il est...

....Et l'homme jeté dans ce monde;
(cliché internet)


Je voudrais revenir sur un précédent billet , " optimisme " ou je m'appuyais sur une pensée de Alain qui disait que" l'optimisme est affaire de volonté et le pessimisme d'humeur."

Je voudrais aujourd'hui conforter cette idée car nous partons de loin et il faut bien constater qu'il est plus facile de se laisser aller au pessimisme ambiant.

Le constat c'est une réalité,est inquiétant ; nous somme jetés, projetés, expulsés depuis notre naissance dans un monde difficile à comprendre, un monde qui souffre et qui nous fait souffrir, un monde qui est un théâtre, celui des passions dévastatrices, celui de guerres en tous genres.
Guerres de religions complètement absurdes, guerres de territoires alors que la planète appartient à tous les hommes.
Guerres économiques, médicales (Ebola) aujourd'hui sans parler de celles du passé (vache folle et autres)
Les catastrophes dites naturelles répétées et puissantes.
(cliché internet)


J'ai toujours à l'esprit " l'éloge de la folie" de Erasme qui disait tout cela avec clairvoyance.
Les questions d'hier sont pour beaucoup toujours sans réponses aujourd'hui, comme si l'humanité était incapable de comprendre les leçons du passé afin de s'élever un peu au-dessus des désastres qu'elle a engendrés par sa bêtise.

C'est Einstein qui disait : Le sort de l'humanité sera en règle générale, celui qu'elle mérite.

Y-a-t'il un ordre sous le désordre apparent ? 
Y-a-t'il du mal partout ?

Comment ne pas avoir un chaos généralisé dans nos esprits si nous n'y prenons garde ?
Comment faire face si c'est possible ?
Il doit bien y avoir un fil à suivre pour démêler la pelote.

Car tu as raison , tout est réuni pour nous faire déprimer.
(cliché internet)


C'est ici que la force de cette pensée d'Alain :l'optimisme est affaire de volonté, doit nous faire réagir pour agir et construire , l'amour, le vrai, 
le bon , le beau.
Alors que faire ?
Reprendre la barre d'une main ferme et choisir un cap qui mènera les hommes vers l'optimisme , la joie, la confiance en eux et les autres.
Se remettre en prise avec ce monde qui nous fait peur en développant notre sensibilité en étant attentif à la beauté à la créativité incessante de la nature.
OUI, mais c'est bien une affaire de VOLONTE.
Soyons optimistes et tendons la main avec confiance.
Merci Alain.
-titou-



samedi 16 août 2014

Une petite perle.

L'autre jour je passais à coté de chez celle que j'appelle "ma libraire" comme on dirait mon épicier ou mon médecin.


 Toujours attiré comme par un aimant quand je vois des livres, je rentre et me balade devant les rayons; elle a pour habitude pour certains livres de mettre un petit commentaire sur un carton en forme de cœur.
Je regarde et un parmi d'autres attire mon attention.
Le commentaire dont je ne me souviens pas exactement les mots, disait entre autre qu'elle l'a lu plusieurs fois toujours avec le même plaisir.
J'ouvre à la première page et je vois une vingtaine de livres à l'actif  de l'auteur dont plusieurs ont obtenus des prix littéraires.
Comment se fait-il que je sois passé à côté ?

Je lui demande confirmation , elle m'en parle avec un grand sourire, des yeux pétillants et en des termes élogieux..... Je repars avec le livre .


" l'infini et des poussières" de Jacques André Bertrand. Un petit livre , 122 pages.Couverture blanche. Jamais entendu parler. 

Passé le premier chapitre, l'histoire nous emmène huit ans plus tôt......au fil des mots, des lignes, des pages je me prends au jeu de cette histoire dite avec légèreté, humour, force mais aussi gravité.

Il est de ces livres dont on a envie de vite connaître la suite; mais je me fais violence je le pose volontairement pour faire autre chose tout en gardant un œil sur lui. Je veux faire durer, prendre le temps de savourer et quand je le reprends c'est avec un incroyable plaisir.

Il est de ces livres , une perle dont on entend pas ou peu parler, perdu au milieu des 700 ouvrages qui sortent à chaque rentrée littéraire et qui ne figurera pas en tête de gondole. 

L'histoire ? je ne vais pas te la dévoiler mais juste te dire que c'est l'itinéraire d'un homme insatisfait qui vit en décalage, en dilettante par rapport à la masse des humains et qui un jour ...rencontre l'amour dans des circonstances devenues aujourd'hui courantes certes mais quand même.
je ne vais pas non plus de raconter la fin.

Banal tu vas me dire; oui c'est vrai , je suppose même que cette histoire existe en plusieurs exemplaires de par le monde; mais c'est si bien écrit, avec humour et aussi avec profondeur.
L'auteur maîtrise la langue et la force des mots.


Un passage:

"la chance, dans la vie des hommes,c'est généralement une femme. La femme prend l'homme par la main et l’entraîne au bord de son destin,une sorte d'abîme, le force à regarder dans le vide et l'oblige à faire le grand saut.. Au besoin, elle le pousse......

Pour ma part je vais m'offrir les autres , peut être pas tous mais je demanderai conseil à ma libraire et ne manquerai pas de la remercier pour ses conseils 
-titou-
Comme le dit Jacques Werber :
"le secret de la liberté, c'est la librairie." je rajouterais, et surtout les libraires qui font vivre les librairies.