vendredi 31 janvier 2014

la lecture influence t'elle le cerveau ?


(image internet)



Aujourd'hui, je vais reprendre un article publié dans une revue scientifique relatif à l'influence durable de la lecture sur le cerveau au point peut-être de changer ta vie.
Depuis longtemps je clame que " la lecture agrandit l'âme" ce qui chez moi est un ressenti profond que je vis au quotidien , mais que je ne peux transmettre à d'autres parce que c'est personnel; il faut en faire l'expérience.
N'as tu pas dans ta vie été influencé par une lecture ? Moi , petit je m'identifiais à certains héros de la bibliothèque verte.
Et voilà que cet article me permet de te faire partager ce ressenti.
Il reste toujours quelque chose d'une lecture à condition de lire avec attention. C'est ni plus ni moins que ce qu'écrivait Albert Camus dans ses carnets en 1953;(source Michel ONFRAY - l'ordre libertaire- la vie philosophique d'Albert Camus):

Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu'elle est exorbitante: être lu avec attention.


Il reste toujours quelque chose d'un livre ; qu'il soit à tes yeux une oeuvre majeure ou qu'il ne te plaise que moyennement, si tu le lis avec attention tu auras un peu comme à la pêche trouvé une phrase, un mot, une pensée au détour d'une page qui va t'emporter, te transporter et te fais dire  : j'aurais aimé écrire cette phrase dans ce contexte.

un livre c'est fait pour être trituré, annoté; personnellement j'ai toujours un carnet prés de moi ou je note tout ce qui me fait vibrer.
Voici donc cet article:

Des scientifiques montrent qu'un livre change la vie, biologiquement

Ou comment lire peut laisser des séquelles...


Durant quelques jours après la lecture d'un roman, une sorte de rémanence persiste dans le cerveau, ont découvert les chercheurs de l'université d'Emory. Leurs conclusions sont simples : la lecture peut provoquer des changements dans les connexions neuronales, lors de périodes de repos, après une lecture, tout en augmentant l'activité de certaines régions du cerveau. Une persistance qui a été analysée et dont les résultats sont publiés dans la revueBrain Connectivity.
Stephen King n'a jamais caché l'influence que Sa Majesté des Mouches avait pu avoir sur son existence, « parce que c'est à la fois une histoire avec un message et un grand récit d'aventure ». Joyce Carol Oates avait désigné Alice au Pays des Merveilles comme « le livre qui a le plus influencé sa vie imaginative ». Partant de ces commentaires d'auteurs, comment serait-il possible de déterminer biologiquement l'incidence des livres sur notre vie ?
« Il semble plausible que, si quelque chose d'aussi simple qu‘un livre peut donner l'impression que sa vie a été changée, alors peut-être est-il assez puissant pour provoquer des changements dans le fonctionnement et la structure de notre cerveau », s'interroge le professeur Gregory S. Berns auteur de l'étude Short- and Long-Term Effects of a Novel on Connectivity in the Brain.
"Quelque chose d'aussi simple qu‘un livre peut donner l'impression que sa vie a été changée, alors peut-être est-il assez puissant pour provoquer des changements dans le fonctionnement et la structure de notre cerveau"
Les chercheurs ont souhaité déterminer si la lecture provoquait des changements mesurables dans les connexions qui s'établissent au sein du cerveau, et leur période de persistance. Les 21participants ont été sollicités pour ce faire durant une période de 19 jours consécutifs. « Les histoires façonnent nos vies, et dans certains cas, nous aident à nous définir en tant que personne. Nous souhaitons comprendre comment elles entrent dans notre cerveau, et ce qu'elles y provoquent », poursuit-il.
En s'appuyant sur les outils de l'imagerie par résonance magnétique, les chercheurs ont identifié les processus neuronaux liés à la lecture. Pour l'étude, c'est le livre Pompei de Robert Harris qui a servi de base à l'expérience, il s'agit d'un thriller s'inspirant de la véritable éruption du Vésuve, en août 79, évoquée principalement par Pline le Jeune. Le texte a été choisi en raison de sa trame narrative forte, avec des événements fictifs et dramatiques.
Le livre raconte comment le personnage principal, éloigné de Pompéi, découvre les premières fumées sortant du volcan, et remarque que des choses étranges surviennent. « Il tente de revenir à Pompéi à temps, pour sauver la femme qu'il aime. Pendant ce temps, le volcan continue de gronder, mais personne ne reconnaît les signes », précise l'étude.
Durant les cinq premiers jours, les participants, chaque matin, ont été soumis à une salve d'IRM, alors que leur cerveau était au repos. Ils se retrouvent ensuite avec une sélection de neuf passages du livre, d'une trentaine de pages chacun, durant neuf jours. Un questionnaire a suivi pour s'assurer qu'ils avaient achevé leurs lectures correctement, puis une nouvelle séance d'IRM.
"nos romans favoris pourraient certainement avoir un effet plus important et durable sur la biologie de notre cerveau"
De précédents résultats avaient déjà démontré que la lecture a cette capacité à transporter le lecteur dans l'environnement d'un personnage et de le faire entrer fortement en empathie. De la sorte, le processus d'identification a des manifestations biochimiques que les scientifiques avaient déjà perçues et identifiées.
Les résultats ont démontré une connexion accrue dans la région du cortex temporal gauche, zone associée à la réceptivité de la langue, lors des matins qui ont suivi la séance de lecture. « Même si les participants ne lisaient pas le roman, quand ils étaient face au scanner, ils ont conservé cette connectivité accrue. Nous appelons cela une ‘activité de l'ombre', presque comme une mémoire musculaire », note le Professeur Berns.
Dans le sillon central du cerveau, la région du moteur sensoriel primaire, une connectivité accrue a été observée. Les neurones dans cette partie du cerveau sont associés à des représentations sensorielles venant du corps, un phénomène de cognition terrestre. Pour l'expliquer simplement, il suffit de penser que l'on court, pour que les neurones liés à l'acte de course se déclenchent dans cette région.
La persistance s'est d'ailleurs prolongée cinq jours après la lecture du roman, démontrant que cette dernière s'inscrit dans une certaine durée. « Il reste la question, toujours ouverte, de savoir si ces changements neuronaux pourraient durer. Mais le fait que nous les détections durant quelques jours, à partir de passages d'un roman, pris au hasard, suggère que nos romans favoris pourraient certainement avoir un effet plus important et durable sur la biologie de notre cerveau. »
Et principalement le  cortex somatosensoriel, zone où les persistances de la lecture ont été observées.
(image internet)



Alors , qu'en penses -tu ?

-titou-


lundi 13 janvier 2014

Question à mon miroir

Le beau, la beauté, y a-t-il une notion plus abstraite ?
Beauté des formes....ce que je trouve beau peut te sembler fade et inversement.
La notion de beauté est liée et influencée par les aspects divers de nos existences.
Beauté physique,
beauté de l'âme,
beauté intérieure....
Pour les grecs anciens de l'époque de Platon la beauté est liée à la notion d'équilibre et d'harmonie.
 Idée que l'on retrouve partout dans la nature, dans l'homme ou dans le fameux nombre d'or.
Beauté ou laideur sont des notions qui varient selon les époques, les individus et les régions du globe; par exemple les canons admis de la beauté chez la femme ne sont pas les mêmes en Europe et en Afrique.

Lorsque Socrate demande ce qu'est le beau, Hippias lui répond: " une belle vierge; voilà ce qui est beau."
Ce à quoi Socrate lui répond: "qu'il existe aussi de belles juments et de belles lyres."

Platon, lui, estime qu'il n'existe aucune définition satisfaisante du beau.
Le photographe dit que tout est une question d'angle de vue. La notion de beau est différente pour chacun en fonction de l'angle de vue qu'il porte sur l'humain ou sur les objets ou la nature.
(photo internet libre de droits)


La beauté est-elle liée à la notion de plaisir ?
Si j'éprouve du plaisir à regarder une femme, un homme, un objet,un paysage de mer ,de montagne ou de campagne c'est sans doute que j'y trouve de la beauté.

Certes il y a de par le monde des beautés universelles qui font unanimité.
Mais tout le monde n'a pas les même goûts et heureusement.

Par exemple en décoration ce qui est beau à tes yeux est peut être laid aux miens. J'ajoute même que les goûts évoluent.Je connais des gens qui aimaient l'ancien , qui couraient les brocantes et qui aujourd'hui sont passés au contemporain.

Si je suis attiré par une femme et que j'y trouve du plaisir c'est sans doute qu'a mes yeux elle est belle.
(photo libre de droits)
(photo libre de droits)

Mais est-ce une attirance purement sexuelle ? En d'autres termes dégage t-elle simplement ce que l'on appelle du "sex appeal" ?
Là , je suis dans l'attirance physique mais il y a heureusement d'autres critères.
Il y a des personnes, presque tout le monde d'ailleurs, affublées de défauts physiques et pourtant il y a un charme, une harmonie qui se dégage d'elles qui rendent ces personnes lumineuses et attirantes.
En fait, dès qu'il y a ,
du vrai
de l'harmonie
il y a beauté; beauté des êtres humains, beauté de la musique, beauté de la nature....
Pour en revenir à Platon il associe le beau au vrai et au bien; il montre comment on peut passer du désir d'un beau corps à l'amour d'une belle âme pour parvenir à contempler la beauté en soi.
Depuis la nuit des temps les mammifères à deux jambes que nous sommes sont attirés par ce qui est beau mais comme le rappelle Platon on a pas encore trouvé de définition satisfaisante.
-titou-

mardi 7 janvier 2014

Coup de coeur pour le dernier livre d'Eliette



Joli prénom; je ne te connais pas Eliette mais j'ai lu tous tes livres. Dans le cadre de ce blog uniquement je me permets de te tutoyer car j'ai largement l'âge d'être ton père . 
J'envie ton parcours:
Normale sup. à la rue d'ULM
Agrégée de philosophie
Enseignante
(photo web)


Près de 20 livres au compteur, des films , et ce n'est pas fini; à 45 ans tu vas sans aucun doute nous offrir encore longtemps de belles choses.

Dans ton dernier livre : "le palimpseste d'Archimède" tu nous montre ton talent à raconter des histoires et ton érudition . Tu offres aux non initiés des fragments de tes connaissances en mettant la pensée philosophique à la portée de beaucoup en donnant de la lisibilité à des textes qui pourraient rebuter certains.
Après , il appartient à chacun d'approfondir s'il le souhaite mais tu nous entrouvres la porte et du coup la machine à questions se met en route.

Cet ouvrage est certes un thriller mais pas que; Il nous tient en haleine jusqu'à la dernière page mais surtout il nous fait voyager au centre de la culture, celle qui fait notre humanité depuis 2000 ans jusqu'à aujourd'hui.

De la philosophie des anciens, des mathématiques, du nombre PI , aux mystères d'Eleusis, merci Eliette il faut continuer à nous ravir.

Dans la bibliothèque ou je travaille je fais sortir le livre chaque fois que c'est possible et je l'ai acheté pour moi ; je veux pouvoir le relire avec une autre vision ; l'approfondissement des petits messages qui y sont distillés sont comme des panneaux indicateurs pour chercher des ouvrages sur Plotin par exemple ou Archimède. Le philosophe Pierre Hadot notamment a traité ces sujets.
La recherche sur internet permet de vérifier beaucoup de choses sur le sujet de ce livre.


(image web)


c'est un roman certes mais un roman historique et j'ai l'impression que Archimède n'est plus pour moi simplement ce que l'on apprend à l'école: "tout corps plongé etc......" mais j'ai l'impression de mieux le connaître et c'était sans aucun doute un homme hors du commun.

Bonne lecture si tu décides de l'acheter ou d'aller l'emprunter dans une bibliothèque.
-titou-

mercredi 1 janvier 2014

Prison ou liberté

(photo web)


J'ai pour habitude d'écrire à la main au stylo plume sur un bon vieux cahier avant de transcrire sur mon ordinateur ce qui en général me fait modifier un mot par-ci une phrase par- là.

j'étais devant ma page blanche en ce premier jour de l'année et je me disais que c'est vraiment un moment de tradition,ou,sur toute la planète à peu prés tout le monde présente ses vœux .
C'est vrai que ce peut être une période privilégiée pour dire, à ses proches bien sûr , mais aussi à ses amis et pourquoi pas aux autres, les anonymes , ceux que l'on croise sans les connaître que nous les apprécions, que nous les aimons, que nous avons plaisir à les voir à parler avec eux et à partager.
d'autres l'on dit bien mieux que moi ; par exemple Jacques Brel dans ce beau texte :



Ou encore le philosophe Vincent Cespedes qui nous offre pour 2014 une image symbolique et nous invite à sortir de notre prison:
Suivons le conseil de ce bon vieux Platon; sortons de la caverne, brisons les chaînes de l'obscurantisme, des idées toutes faites par les autres, des préjugés, n'ayons pas peur d'aller voir de l'autre côté du mur qui nous empêche de regarder la lumière.
Nous pourrons ensuite revenir et peut-être convaincre ceux qui sont restés ligotés par la peur de venir voir à leur tour.