dimanche 27 avril 2014

folie

Contrairement à ce que dit Nietzshe :

"la folie est rare chez les individus, mais c'est la règle dans les nations"


Je serais plutôt de l'avis d'Erasme qui avance l'idée que la folie est fréquente partout et que c'est elle qui dirige le monde.
Car qui fait fonctionner les nations sinon les individus ?
Faut -il s'en réjouir ou s'en attrister ? Je ne sais pas car j'ai évolué sur la question. 
Franchement s'il n'y avait pas en chacun de nous un brin de folie peut-être que le monde serait triste et nos vies sans envies.

Je relis avec un plaisir toujours renouvelé "L'éloge de la folie" cette fiction burlesque et allégorique ou Erasme la met en scène et la fait parler ; en voici un petit extrait 
c'est la déesse de la folie qui parle:

" Quoi que dis de moi le commun des mortels ( car je n'ignore pas tout le mal qu'on entend dire de la folie, même auprès des plus fous), c'est pourtant moi , et moi seule, qui, grâce à mon pouvoir surnaturel, répands la joie sur les dieux et les hommes......

"...ce que je dis de l'amitié s'applique mieux encore au mariage, union contractée pour la vie. Dieux immortels ! Que de divorces et d'aventures pires que le divorce ne multiplierait pas la vie domestique de l'homme et de la femme, si elle n'avait pour aliments et pour soutiens : la complaisance, le badinage,la faiblesse, l'illusion, la dissimulation, enfin tous mes satellites !
Ah ! qu'il se conclurait peu de mariages , si l'époux s'informait prudemment des jeux dont la petite vierge, aux façons délicates et pudiques, s'est amusée fort avant les noces ! Et plus tard, quel contrat pourrait tenir, si la conduite des femmes ne se dérobait à l'insouciance et à la bêtise des maris ! 
Tout cela s'attribue à la Folie; c'est par elle que la femme plaît à son mari, le mari à sa femme, que la maison est tranquille et que le lien conjugal ne se dénoue pas. 
On rit du cocu, du cornard; comment ne l'appelle-t-on pas ? 
Mais lui sèche sous ses baisers les larmes de l'adultère.
Heureuse illusion , n'est-ce-pas ? et qui vaut mieux que se ronger de jalousie et prendre tout au tragique."


J'aurais pu prendre d'autres exemples mais je voulais juste te mettre l'eau à la bouche afin de te donner envie de le découvrir ou de le relire ; il est d'une actualité incroyable ce qui me fait dire que depuis que le monde est monde rien n'a changé; l'homme est toujours sous l'emprise de la Folie .
Alors est-ce un bien ? est-ce un mal ?
A toi de voir.


Erasme né en 1469 à Rotterdam et décédé à Bâle en 1536 était moine et prêtre on dit de lui qu'il est le prince des humanistes.
-titou-

mardi 15 avril 2014

Recette anti-souffrance

A vouloir toujours avoir le contrôle sur tout, il est à peu près certain que nous passons à côté sans même les voir de belles opportunités de rencontres ou de cadeaux de la vie parce-que on a pas le temps, tout est cadré à la minute .
Il n'y a aucune place pour la surprise ou la rencontre inattendue. 


L'écrivain et poète Henri GOUGAUD nous le rappelle avec justesse et sagesse:
" un conseil pour moins souffrir:
 ôte-toi de la cervelle que tu as le pouvoir de gouverner ta vie. Laisse aux autres cette illusion."

Bien sûr que le contrôle de son temps est une qualité qui nous est demandée dans la société au travail notamment ou il faut être performant.
Tu seras apprécié si tu maîtrises ton emploi du temps, tes rendez-vous ....
Mais attention à se garder de petites plages pour soi car sinon à force de maîtrise sans pause on finit par craquer.
Il faut je crois en dehors de nos obligations professionnelles " lâcher prise"- laisser la vie et ses rythmes reprendre le dessus.

Si tu continues après le travail le soir et le week-end ,au lieu de lâcher,à lire des rapports, des articles, des statistiques, à lire et envoyer des mails professionnels, prendre des rendez-vous pour organiser encore et encore ton emploi du temps, ATTENTION, tu passes à côté de la présence de ceux que tu aimes; ta compagne, tes enfants, tes amis,tes parents, ton chien ou ton chat. De tous ceux qui ont besoin de toi.
Alors justement si tu es un bon gestionnaire de ton temps tu dois savoir fermer certaines portes afin de profiter et de vivre ta vie.
Toutes ces "modernités" qui nous sont devenues indispensables, smartphones,tablettes, ordinateurs, ne doivent pas nous faire oublier ce qui nous fait du bien.

Sortons de nos carcans, allons voir la vie , l'autre, celle pour laquelle nous faisons tant d'efforts et vivons-là avec joie et enthousiasme.
-titou-

dimanche 6 avril 2014

émerveillement.

Je l'avoue humblement, en ce moment je manque un peu d'imagination; c'est comme la lecture , il y a des moments ou on a pas envie de lire ;
 mais je me suis trouvé une excuse.



Je suis pris par des activités de jardinage et d'élagage qui m'occupent la tête et le corps et cela me convient bien. Je ne pense à rien d'autre.
Après plus de 150 articles depuis trois ans j'ai peur de revenir sur des sujets déjà évoqués et de me répéter.
De plus, lorsque au fil de mes lectures je tombe sur des textes qui m'émeuvent et me prennent au cœur, alors je me dis que je n'ai plus grand chose à dire. 
Mais ça reviendra ; ( enfin je l'espère.) l'actualité propose chaque jour son lot de réflexions.
Pour ce qui est du dernier article qui m'a rempli de joie, je vais le reproduire en partie pour toi. Il est tiré de la revue éditée par
 "Mountain Wilderness" association à laquelle j'ai le plaisir d'adhérer et qui oeuvre pour le respect de nos montagnes.

Si l'envie te prenait d'aller visiter le site de l'association: www.mountainwilderness.fr

l'auteure de l'article est Coralie Berhault-Creuzet ,fille du guide Patrick Berhault.

Le sujet ? la montagne dont elle parle avec amour, émerveillement et humilité; une approche philosophique personnelle et spirituelle de cette nature qui nous invite chez elle. En voici quelques extraits prélevés avec délicatesse :

Qui peut parler de la montagne mieux que le vent dans les arbres, le chant des oiseaux ou le silence épais de la neige ?
Pour apprendre à la connaître, il faut marcher longtemps dans ses solitudes et dormir sur son sein.........
Plutôt que de parler d'elle , je veux LUI parler.
Berceau, tombeau, passage....
Espace et moment.
Toi qui, de souffle en souffle, nous élève et nous rapproche de l'être, du Vivant.
Défi du sportif, ivresse du poète, demeure du méditant...Toit du monde.
..........
Certains oublient de t'aimer comme une mère....Sur tes autels pullulent les déchets de l'ignorance. L'Everest même malgré son altitude , n'est pas épargné. La bêtise humaine n'a pas de limite.
Son amour non plus.
Enseigne-nous, étreins-nous de froid, de vent jusqu'à nous rappeler qui nous sommes.
Apprends-nous l'humilité, l'amour qui donne. Efface notre illusion d'être éternel. Confonds l'ego.
............
Chacun de nos pas et de nos escalades doit être une caresse, une révérence profonde. Beaucoup de gens ont cette conscience juste......ils savent que te protéger, c'est protéger leurs enfants.

........Et je remercie du fond de l'être, les poètes et moines errants qui se sont nourris de ta joie, guéris de tes plantes et qui ont chanté tes louanges, si simplement.
..... Ta solitude,
montagne,
ton silence,
la rude sagesse de tes leçons, 
font de toi le guide suprême,
passeur d'âme, d'une rive à l'autre
de l'émerveillement.

Ne m'en voulez pas Coralie d'avoir amputé ce beau texte, ( et si le sommet de la montagne était un rivage ?) Un grand merci . 
-titou-

cliché internet


samedi 15 mars 2014

Les Suisses, la nature, une philosophie de vie.



Prise de conscience;
depuis des siècles, voilà un peuple qui a su "apprivoiser" la montagne tout en la respectant.
Avec la prolifération des aménagements en station d’ailleurs pas toujours esthétiques ça va parfois un peu loin. 
Mais là n'est pas le cœur du sujet dont je veux te parler; il s'agit plutôt des endroits sauvages ou naturels qui n'ont pas été touchés par la prolifération des remontées mécaniques.

L'hiver notamment, il y a un danger important et il y a des choix à faire entre argent et respect de la nature.


Ils ont du courage les Suisses et autres Valaisans pour aller encore plus loin dans ce respect, parfois à contre courant des pratiques en faisant le choix de restreindre la liberté des skieurs au bénéfice de celle des animaux qui, l'hiver dans des conditions souvent extrêmes ont du mal à survivre et ont besoin de tranquillité afin d'éviter de perdre leur précieuse énergie en fuyant devant l'homme.

Nos voisins montrent l'exemple; alors bien sûr, les adeptes du ski hors pistes du free ride ,les raquetteurs, se sentent frustrés car ils n'ont pas le sentiment de déranger respectueux qu'ils sont déjà naturellement de leur environnement.

Le problème c'est que les animaux sauvages on ne les voit pas l'hiver ou très peu.
Les lagopèdes, les tétras lyre, les grands tétras sont les plus menacés; l'intrusion de l'homme dans leur environnement les obligent à fuir et leur demande beaucoup d'énergie et du coup ils s'affaiblissent très vite.
Pour les chamois et les bouquetins le problème est différent; lorsqu'ils sentent le danger ils se réfugient en forêt et là, c'est la nature qui trinque car ils mangent pour se nourrir les jeunes pousses des sous bois et arbres de demain.

Nos cousins frontaliers ont donc créés des zones dites de "tranquillité" dans le cadre d'une campagne "RESPECTER C'EST PROTÉGER" afin de sensibiliser tous les usagers de la montagne pour que tout le monde y trouve son compte; n'oublions pas que les animaux occupaient l'espace avant les skieurs et que nous sommes en quelque sorte invités chez eux ; ils veulent bien partager mais nous devons absolument respecter leur territoire de vie hivernale.

La cohabitation est possible et les alpes Françaises devraient se pencher rapidement et sérieusement sur ces problèmes; à ma connaissance seul le massif des Bauges a enclenché un processus de protection identique.


Pour ma part, je serai plus attentif à l'avenir afin d'éviter de perturber la faune sauvage au milieu de ces paysages calmes, sereins et somptueux.

Tu peux toujours me rétorquer qu'il y a des problèmes plus graves dans le monde; c'est vrai tu as raison , mais si chacun fait sa part dans son domaine de prédilection les choses iront mieux. je ne suis compétent ni en finances ni en politique ni en économie ni en règlement de conflits; je laisse cela à des spécialistes; alors je travaille sur ce qui m’intéresse; le respect de la vie et de la nature que l'homme détruit sans se rendre compte qu'il va à sa propre perte.
-titou-

mardi 11 mars 2014

Optimisme

Alain dit que:
le pessimisme est d'humeur; l'optimisme est de volonté.


Il y a tellement à dire au vu de l'actualité; tellement de situations critiquables; tellement de violence partout, que notre regard semble ne plus être en mesure de voir les belles choses de la vie.
La "une" des journaux cultive à satiété le pessimisme.

Moi, je dis qu'il faut résister; comme en temps de guerre et faire preuve d'optimisme; le poète a raison, c'est bien une affaire de volonté.


En regardant les jeux paralympiques ou, je dois bien l'avouer il me vient parfois des larmes aux yeux devant la volonté , l'optimisme et la joie de vivre de ces athlètes que tout destinait pourtant à se laisser aller devant les épreuves de la vie. 
Qu'ils arrivent à se surpasser de la sorte me laisse pantois.
Qu'ils soient malvoyants, amputés des membres supérieurs ou inférieurs, rien ne semble les arrêter; ils skient, descendent des pistes difficiles même pour un bien portant, slaloment entre les piquets de façon magistrale compte tenu de leur handicap; ils foncent dans la nuit de leurs yeux avec confiance et ils sont en fait pleins de lumière; celle de l'optimisme.
Dans un monde ou l'image est si importante,ou il vaut mieux être jeune et beau, ils sont dans ce que j'appelle la vraie beauté celle de l'intérieur.
Quelle leçon !
Ce qui montre une fois de plus que : on peut quand on veut.
Sans aucun doute , dans le portillon de départ ils ont à la fois la peur au ventre et la rage de vaincre ; en tous cas la volonté de se surpasser comme tout sportif .
Personnellement j'ai du mal à tenir debout sur des skis nordiques; je n'imagine même pas en faire sans bâtons et là, je les vois skier pour certains sans bras; ils tombent et se relèvent. 
Quel exemple !

C'est La Rochefoucauld qui nous rappelle que:
l'espérance et la crainte sont inséparables et il n'y a pas d'espérance sans crainte ni de crainte sans espérance.


Alors mes amis, ayons la volonté de rester optimistes dans notre vie de tous les jours.
-titou-

vendredi 31 janvier 2014

la lecture influence t'elle le cerveau ?


(image internet)



Aujourd'hui, je vais reprendre un article publié dans une revue scientifique relatif à l'influence durable de la lecture sur le cerveau au point peut-être de changer ta vie.
Depuis longtemps je clame que " la lecture agrandit l'âme" ce qui chez moi est un ressenti profond que je vis au quotidien , mais que je ne peux transmettre à d'autres parce que c'est personnel; il faut en faire l'expérience.
N'as tu pas dans ta vie été influencé par une lecture ? Moi , petit je m'identifiais à certains héros de la bibliothèque verte.
Et voilà que cet article me permet de te faire partager ce ressenti.
Il reste toujours quelque chose d'une lecture à condition de lire avec attention. C'est ni plus ni moins que ce qu'écrivait Albert Camus dans ses carnets en 1953;(source Michel ONFRAY - l'ordre libertaire- la vie philosophique d'Albert Camus):

Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu'elle est exorbitante: être lu avec attention.


Il reste toujours quelque chose d'un livre ; qu'il soit à tes yeux une oeuvre majeure ou qu'il ne te plaise que moyennement, si tu le lis avec attention tu auras un peu comme à la pêche trouvé une phrase, un mot, une pensée au détour d'une page qui va t'emporter, te transporter et te fais dire  : j'aurais aimé écrire cette phrase dans ce contexte.

un livre c'est fait pour être trituré, annoté; personnellement j'ai toujours un carnet prés de moi ou je note tout ce qui me fait vibrer.
Voici donc cet article:

Des scientifiques montrent qu'un livre change la vie, biologiquement

Ou comment lire peut laisser des séquelles...


Durant quelques jours après la lecture d'un roman, une sorte de rémanence persiste dans le cerveau, ont découvert les chercheurs de l'université d'Emory. Leurs conclusions sont simples : la lecture peut provoquer des changements dans les connexions neuronales, lors de périodes de repos, après une lecture, tout en augmentant l'activité de certaines régions du cerveau. Une persistance qui a été analysée et dont les résultats sont publiés dans la revueBrain Connectivity.
Stephen King n'a jamais caché l'influence que Sa Majesté des Mouches avait pu avoir sur son existence, « parce que c'est à la fois une histoire avec un message et un grand récit d'aventure ». Joyce Carol Oates avait désigné Alice au Pays des Merveilles comme « le livre qui a le plus influencé sa vie imaginative ». Partant de ces commentaires d'auteurs, comment serait-il possible de déterminer biologiquement l'incidence des livres sur notre vie ?
« Il semble plausible que, si quelque chose d'aussi simple qu‘un livre peut donner l'impression que sa vie a été changée, alors peut-être est-il assez puissant pour provoquer des changements dans le fonctionnement et la structure de notre cerveau », s'interroge le professeur Gregory S. Berns auteur de l'étude Short- and Long-Term Effects of a Novel on Connectivity in the Brain.
"Quelque chose d'aussi simple qu‘un livre peut donner l'impression que sa vie a été changée, alors peut-être est-il assez puissant pour provoquer des changements dans le fonctionnement et la structure de notre cerveau"
Les chercheurs ont souhaité déterminer si la lecture provoquait des changements mesurables dans les connexions qui s'établissent au sein du cerveau, et leur période de persistance. Les 21participants ont été sollicités pour ce faire durant une période de 19 jours consécutifs. « Les histoires façonnent nos vies, et dans certains cas, nous aident à nous définir en tant que personne. Nous souhaitons comprendre comment elles entrent dans notre cerveau, et ce qu'elles y provoquent », poursuit-il.
En s'appuyant sur les outils de l'imagerie par résonance magnétique, les chercheurs ont identifié les processus neuronaux liés à la lecture. Pour l'étude, c'est le livre Pompei de Robert Harris qui a servi de base à l'expérience, il s'agit d'un thriller s'inspirant de la véritable éruption du Vésuve, en août 79, évoquée principalement par Pline le Jeune. Le texte a été choisi en raison de sa trame narrative forte, avec des événements fictifs et dramatiques.
Le livre raconte comment le personnage principal, éloigné de Pompéi, découvre les premières fumées sortant du volcan, et remarque que des choses étranges surviennent. « Il tente de revenir à Pompéi à temps, pour sauver la femme qu'il aime. Pendant ce temps, le volcan continue de gronder, mais personne ne reconnaît les signes », précise l'étude.
Durant les cinq premiers jours, les participants, chaque matin, ont été soumis à une salve d'IRM, alors que leur cerveau était au repos. Ils se retrouvent ensuite avec une sélection de neuf passages du livre, d'une trentaine de pages chacun, durant neuf jours. Un questionnaire a suivi pour s'assurer qu'ils avaient achevé leurs lectures correctement, puis une nouvelle séance d'IRM.
"nos romans favoris pourraient certainement avoir un effet plus important et durable sur la biologie de notre cerveau"
De précédents résultats avaient déjà démontré que la lecture a cette capacité à transporter le lecteur dans l'environnement d'un personnage et de le faire entrer fortement en empathie. De la sorte, le processus d'identification a des manifestations biochimiques que les scientifiques avaient déjà perçues et identifiées.
Les résultats ont démontré une connexion accrue dans la région du cortex temporal gauche, zone associée à la réceptivité de la langue, lors des matins qui ont suivi la séance de lecture. « Même si les participants ne lisaient pas le roman, quand ils étaient face au scanner, ils ont conservé cette connectivité accrue. Nous appelons cela une ‘activité de l'ombre', presque comme une mémoire musculaire », note le Professeur Berns.
Dans le sillon central du cerveau, la région du moteur sensoriel primaire, une connectivité accrue a été observée. Les neurones dans cette partie du cerveau sont associés à des représentations sensorielles venant du corps, un phénomène de cognition terrestre. Pour l'expliquer simplement, il suffit de penser que l'on court, pour que les neurones liés à l'acte de course se déclenchent dans cette région.
La persistance s'est d'ailleurs prolongée cinq jours après la lecture du roman, démontrant que cette dernière s'inscrit dans une certaine durée. « Il reste la question, toujours ouverte, de savoir si ces changements neuronaux pourraient durer. Mais le fait que nous les détections durant quelques jours, à partir de passages d'un roman, pris au hasard, suggère que nos romans favoris pourraient certainement avoir un effet plus important et durable sur la biologie de notre cerveau. »
Et principalement le  cortex somatosensoriel, zone où les persistances de la lecture ont été observées.
(image internet)



Alors , qu'en penses -tu ?

-titou-


lundi 13 janvier 2014

Question à mon miroir

Le beau, la beauté, y a-t-il une notion plus abstraite ?
Beauté des formes....ce que je trouve beau peut te sembler fade et inversement.
La notion de beauté est liée et influencée par les aspects divers de nos existences.
Beauté physique,
beauté de l'âme,
beauté intérieure....
Pour les grecs anciens de l'époque de Platon la beauté est liée à la notion d'équilibre et d'harmonie.
 Idée que l'on retrouve partout dans la nature, dans l'homme ou dans le fameux nombre d'or.
Beauté ou laideur sont des notions qui varient selon les époques, les individus et les régions du globe; par exemple les canons admis de la beauté chez la femme ne sont pas les mêmes en Europe et en Afrique.

Lorsque Socrate demande ce qu'est le beau, Hippias lui répond: " une belle vierge; voilà ce qui est beau."
Ce à quoi Socrate lui répond: "qu'il existe aussi de belles juments et de belles lyres."

Platon, lui, estime qu'il n'existe aucune définition satisfaisante du beau.
Le photographe dit que tout est une question d'angle de vue. La notion de beau est différente pour chacun en fonction de l'angle de vue qu'il porte sur l'humain ou sur les objets ou la nature.
(photo internet libre de droits)


La beauté est-elle liée à la notion de plaisir ?
Si j'éprouve du plaisir à regarder une femme, un homme, un objet,un paysage de mer ,de montagne ou de campagne c'est sans doute que j'y trouve de la beauté.

Certes il y a de par le monde des beautés universelles qui font unanimité.
Mais tout le monde n'a pas les même goûts et heureusement.

Par exemple en décoration ce qui est beau à tes yeux est peut être laid aux miens. J'ajoute même que les goûts évoluent.Je connais des gens qui aimaient l'ancien , qui couraient les brocantes et qui aujourd'hui sont passés au contemporain.

Si je suis attiré par une femme et que j'y trouve du plaisir c'est sans doute qu'a mes yeux elle est belle.
(photo libre de droits)
(photo libre de droits)

Mais est-ce une attirance purement sexuelle ? En d'autres termes dégage t-elle simplement ce que l'on appelle du "sex appeal" ?
Là , je suis dans l'attirance physique mais il y a heureusement d'autres critères.
Il y a des personnes, presque tout le monde d'ailleurs, affublées de défauts physiques et pourtant il y a un charme, une harmonie qui se dégage d'elles qui rendent ces personnes lumineuses et attirantes.
En fait, dès qu'il y a ,
du vrai
de l'harmonie
il y a beauté; beauté des êtres humains, beauté de la musique, beauté de la nature....
Pour en revenir à Platon il associe le beau au vrai et au bien; il montre comment on peut passer du désir d'un beau corps à l'amour d'une belle âme pour parvenir à contempler la beauté en soi.
Depuis la nuit des temps les mammifères à deux jambes que nous sommes sont attirés par ce qui est beau mais comme le rappelle Platon on a pas encore trouvé de définition satisfaisante.
-titou-

mardi 7 janvier 2014

Coup de coeur pour le dernier livre d'Eliette



Joli prénom; je ne te connais pas Eliette mais j'ai lu tous tes livres. Dans le cadre de ce blog uniquement je me permets de te tutoyer car j'ai largement l'âge d'être ton père . 
J'envie ton parcours:
Normale sup. à la rue d'ULM
Agrégée de philosophie
Enseignante
(photo web)


Près de 20 livres au compteur, des films , et ce n'est pas fini; à 45 ans tu vas sans aucun doute nous offrir encore longtemps de belles choses.

Dans ton dernier livre : "le palimpseste d'Archimède" tu nous montre ton talent à raconter des histoires et ton érudition . Tu offres aux non initiés des fragments de tes connaissances en mettant la pensée philosophique à la portée de beaucoup en donnant de la lisibilité à des textes qui pourraient rebuter certains.
Après , il appartient à chacun d'approfondir s'il le souhaite mais tu nous entrouvres la porte et du coup la machine à questions se met en route.

Cet ouvrage est certes un thriller mais pas que; Il nous tient en haleine jusqu'à la dernière page mais surtout il nous fait voyager au centre de la culture, celle qui fait notre humanité depuis 2000 ans jusqu'à aujourd'hui.

De la philosophie des anciens, des mathématiques, du nombre PI , aux mystères d'Eleusis, merci Eliette il faut continuer à nous ravir.

Dans la bibliothèque ou je travaille je fais sortir le livre chaque fois que c'est possible et je l'ai acheté pour moi ; je veux pouvoir le relire avec une autre vision ; l'approfondissement des petits messages qui y sont distillés sont comme des panneaux indicateurs pour chercher des ouvrages sur Plotin par exemple ou Archimède. Le philosophe Pierre Hadot notamment a traité ces sujets.
La recherche sur internet permet de vérifier beaucoup de choses sur le sujet de ce livre.


(image web)


c'est un roman certes mais un roman historique et j'ai l'impression que Archimède n'est plus pour moi simplement ce que l'on apprend à l'école: "tout corps plongé etc......" mais j'ai l'impression de mieux le connaître et c'était sans aucun doute un homme hors du commun.

Bonne lecture si tu décides de l'acheter ou d'aller l'emprunter dans une bibliothèque.
-titou-

mercredi 1 janvier 2014

Prison ou liberté

(photo web)


J'ai pour habitude d'écrire à la main au stylo plume sur un bon vieux cahier avant de transcrire sur mon ordinateur ce qui en général me fait modifier un mot par-ci une phrase par- là.

j'étais devant ma page blanche en ce premier jour de l'année et je me disais que c'est vraiment un moment de tradition,ou,sur toute la planète à peu prés tout le monde présente ses vœux .
C'est vrai que ce peut être une période privilégiée pour dire, à ses proches bien sûr , mais aussi à ses amis et pourquoi pas aux autres, les anonymes , ceux que l'on croise sans les connaître que nous les apprécions, que nous les aimons, que nous avons plaisir à les voir à parler avec eux et à partager.
d'autres l'on dit bien mieux que moi ; par exemple Jacques Brel dans ce beau texte :



Ou encore le philosophe Vincent Cespedes qui nous offre pour 2014 une image symbolique et nous invite à sortir de notre prison:
Suivons le conseil de ce bon vieux Platon; sortons de la caverne, brisons les chaînes de l'obscurantisme, des idées toutes faites par les autres, des préjugés, n'ayons pas peur d'aller voir de l'autre côté du mur qui nous empêche de regarder la lumière.
Nous pourrons ensuite revenir et peut-être convaincre ceux qui sont restés ligotés par la peur de venir voir à leur tour.

mercredi 25 décembre 2013

folie ou sagesse





Bonjour à toi;
Une nouvelle année va bientôt basculer; notre vaisseau mal en point Terre, va repartir pour une révolution autour de son soleil.
Chaque année marque le temps qui nous occupe à titre personnel; c'est assez insidieux, tu ne trouves pas ?
Je veux dire que tu en prends conscience surtout à partir d'un certain âge ce qui peut rendre certains d'entre nous nostalgiques.
Tant que la force de la jeunesse est en toi et cela peut durer longtemps tu ne te rends compte de rien.
Mais nous sommes, nous, les humains "fous" à divers degrés. Pas fous au sens ou nous devrions être internés mais plutôt dirigés sans nous en rendre compte par des activités ou des possessions qui s'imposent à nous et destinées nous rendre la vie plus agréable.
Erasme qui a tout compris l'explique si bien dans son "Éloge de la folie".

Lorsqu'il fait parler la folie il dit qu'elle a à sa disposition des atouts maîtres; toute une armée de serviteurs qui l'aide à garder le gouvernement du monde et à régner même sur les rois.
Ses compagnons à son service sont:
  • l'amour propre
  • la flatterie
  • l'oubli
  • la paresse
  • la volupté
  • l'étourderie
  • la mollesse
et ses dieux:
  • la bonne chère
  • le profond sommeil
Rien que ça; comment veux tu faire le poids petit homme ?


Il rajoute que la vie serait triste, ennuyeuse, insipide, assommante, s'il ne s'y joignait le plaisir; c'est à dire , si la folie n'y mettait pas son piquant.

Tout ce que je peux te souhaiter ami(e) pour cette nouvelle année qui nous rapproche tous d'un terme obligatoire, c'est d'en profiter et de ne pas être trop sage.
Juste ce qu'il faut et laisser un peu de folie nous traverser.

Vita Brevis , ars longa disait Hippocrate. Oui la vie est brève et l'art, le bel art, est long à acquérir.
-titou-

samedi 14 décembre 2013

Rousseau , la nature et l'homme.


Les scientifiques que j'admire et respecte au plus au point ont à mon avis par leur culture de la raison un côté abstrait et inhumain qui parfois peut effrayer le commun des mortels que je suis.
En plein siècle des lumières Rousseau est allé à contre sens de la pensée générale en mettant en avant une autre pensée, celle que l'homme et la nature ne font qu'un et qu'il fallait en quelque sorte considérer qu'il y avait danger à ne pas respecter cette harmonie.

Selon lui, l'homme est bon naturellement.
Il veut dire que la bonté dans notre civilisation est étouffée, pervertie.
J'entends l'autre son de cloche qui dit que l'homme est foncièrement mauvais; il peut peut-être essayer de s'améliorer en faisant de gros efforts de volonté sans garantie aucune.

A voir ce que je vois partout dans le monde, je pourrais laisser glisser et me fondre dans le moule de la pensée dominante.
Mais j'aime bien cette pensée de Rousseau qui va à contre sens .
photo internet


L'homme est bon naturellement; c'est la société , la civilisation qui le pervertit et génère tous ses malheurs parce qu'il croit qu'en suivant le mouvement général tout ira bien.
Mais rien ne va vraiment bien.

Chacun a le droit d'avoir son idée mais celle-là me convient ; je l'ai éprouvée.

La nature est vivante et l'homme doit chercher , rechercher l'harmonie perdue avec la nature et sa nature.
Cette idée avant gardiste de Rousseau  de "régresser" dans le progrès en quelque sorte, (le mot n'est pas approprié mais je n'en trouve pas d'autre)  est comprise aujourd'hui par une partie de l'humanité dans les efforts qu'elle fait par exemple pour une agriculture et une consommation raisonnées voire écologiques afin de "progresser" justement vers un avenir plus en harmonie avec la nature profonde, vivante qui nous entoure dans laquelle nous baignons et celle de l'homme.
photo internet

J'ai la chance de la voir vivre sous mes yeux cette nature et je prends le temps de la regarder et de l'écouter. Je me sens relié à elle, je respire avec elle.
Elle respire lentement, à son rythme , celui des saisons et elle n'a que faire de la respiration haletante et de l’essoufflement de l'humanité qui veut la contraindre.

Rousseau a su nous montrer le caractère cruel, sauvage et invalidant de la rupture entre l'homme et la nature.
Ce qui avait fait dire à Voltaire en lisant sa prose qu'il "lui prenait envie de marcher à quatre pattes " Ce qui n'était ni approprié ni bien aimable " mais qui montrait bien la cassure entre des deux pensées.
Rousseau dans "l'Emile" nous disait cette belle phrase qui ressemble à celle de Montaigne:
"Vivre est le métier que je veux lui apprendre."



Moi, je dis merci à Rousseau pour l'amour des hommes et de la nature qu'il a su mettre en avant; nous aurions nous les humains d'aujourd'hui de très bonnes raisons de l'écouter.
Nous sommes unis pour le meilleur.
-titou-

mardi 3 décembre 2013

motifs de contrariétés...



Oui, je l'avoue, j'ai parfois des motifs de contrariétés valables à mes yeux; soucis, inquiétudes, confiance trahie, mauvaise humeur parfois sans savoir pourquoi,rendez-vous raté, ..la liste pourrait être déroulée presque sans fin.


Mais à la réflexion, je me dis que tout cela n'a que l'importance que je veux bien lui donner.
Tout dépend de la façon dont les événements résonnent en moi en fonction de ma propre histoire.
Pourquoi attacher de l'importance à des choses finalement banales.

Si je veux bien être un peu attentif il y a tous les jours une ou plusieurs "mauvaise raison" pour que je sois contrarié.
Alors comment faire ?
Montaigne disait que
 " la plus constante marque de sagesse, c'est une constante réjouissance."

Il faudrait donc que j'essaie d'éloigner de moi ce qui pourrait me contrarier ; à commencer par les infos même si je dois me tenir au courant de la marche du monde qui "marche" sur la tête; c'est une vraie source de contrariétés puisqu'on ne voit et n'entend que des mauvaises nouvelles. 
Si je ne puis les éviter complètement, je peux faire un tri et zapper lorsque ça devient nécessaire pour moi.
A l'opposé de la contrariété, je devrais donc trouver le contentement, sans tomber dans une naïveté béate et trouver que tout est bien.
De la même façon qu'il y a dans une journée de quoi se contrarier il y a aussi de quoi se réjouir.
Il y a les deux; alors qu'est-ce que je fais de la joie d'être ?
C'est Horace qui a dit:
"soyez content de votre sort,ami, c'est là la sagesse."

Montaigne et Horace sont d'accord .


Il faut donc prendre le pas sur les contrariétés et laisser le contentement prendre le pouvoir.
C'est bien une question d'attitude; il faut comme un jardinier retourner sa terre, bêcher son âme, la récolte des fruits de la joie et du contentement devrait être bonne.
La pluie arrose et le soleil fait pousser; les deux contribuent à l'épanouissement.
Ce n'est pas en étant contrarié que je vais apporter à mon entourage de quoi se réjouir mais c'est en me réjouissant que je peux apporter de la joie autour de moi.

C'est même ce contentement qui m'aidera à comprendre que tout a un sens.
même les contrariétés et les épreuves en général.
-titou-