mercredi 30 janvier 2013

Nous le savons....



La vie ne tient qu'à un fil ,elle est à la fois forte et tellement fragile mais en avons nous bien conscience ? 
j'essaie d'être honnête avec moi-même ; je le sais , comme toi, mais le quotidien, les problèmes inhérents à la vie font que nous pensons à tout sauf au fait que tout pourrait s'arrêter là, maintenant , quelque soit notre âge et notre état de santé.
Et d'ailleurs, pourrions nous le supporter ?
Nous voyons bien que cela concerne les autres et seulement les autres. 
je le constate tous les matins en écoutant les nouvelles, le plus souvent mauvaises.
Nous, moi, toi, nous pensons que nous avons le temps , l'éternité peut être devant nous.
Les accidents , des familles décimées, les attentats, les problèmes de santé qui tombent  sans prévenir ou qu'on a pas su entendre arriver, c'est encore les autres .....
les informations se succèdent à grande vitesse et du coup sont oubliées dans l'heure qui suit, occupés que nous sommes tous à tellement de choses plus importantes !!
Pris que nous sommes par la folie du monde qui nous écrase et qui va tellement vite, trop vite pour nos petits cerveaux d'humains. 
Et nous croyons nous en sortir avec quelques gélules ou cachets afin de remettre la machine en ordre de marche et surtout ne rien changer à notre comportement et à nos habitudes.
Un jour, pourtant mon tour viendra.....alors pourquoi tout ça ?
Lucrèce a dit avec justesse que les choses essentielles de la vie sont pour chacun de nous finalement les mêmes:
Aimer, Vivre, Souffrir, Vieillir, Mourir.
Alors quoi, un peu de "folie" dans notre vie, de la légèreté; ne prenons pas les événements trop au sérieux, un jour, plus rien n'aura d'importance.
Des soucis , nous en avons tous mais tous, nous n'avons qu'une vie; alors vivons là à fond.
Et que chaque jour qui passe soit un jour de joie.
-titou-


mercredi 23 janvier 2013

Un jeune homme de Vienne...





Il y a des écrivains que l'on découvre ou redécouvre parfois un peu par hasard; retraité, je suis bibliothécaire bénévole et lors de ma permanence j'en profite lorsque il y a des moments de calme pour vérifier si les ouvrages sont à leur place dans les rayons . 
Je suis tombé dernièrement sur l'excellente biographie de Dominique Bona sur
Stéphan Zweig  que je te recommande si tu veux en savoir plus sur l'homme.
Cela m'a donné envie de lire ou relire quelques uns de ses ouvrages , récits, nouvelles, tels que:
 Amok, Destruction d'un coeur, 24h de la vie d'une femme, La confusion des sentiments,L'égaré, Le joueur d'échecs, Lettre d'une inconnue et bien d'autres...
Me replonger dans l'oeuvre de cet écrivain à l'immense talent est pour moi un indescriptible bonheur.
Auteur prolifique, de livres qui racontent des histoires bien plus profondes qu'il n'y paraît au premier abord et qui mettent à nu la psychologie et les noirceurs de l'homme, qui nous amènent à réfléchir sur nos vies et nos destins.
On en ressort enrichi; l'écriture est magnifique, les histoires captivantes; il m'arrive de poser le livre avant son terme afin de faire durer le plaisir.
Tous ses ouvrages sont aujourd'hui en poche, donc à la portée de toutes les bourses.
Dominique Bona parle "d'un esprit libre et distingué, ami de Rilke , de Freud, de Verhaeren ;
 parle disais-je d'un humaniste passionné vaincu par le nazisme.
A travers ses ouvrages il explore les sentiments troubles et les secrets dévastateurs de l'être humain.
Il mettra fin à ses jours en 1942 au Brésil ou il s'était exilé.
Il a traversé les tempêtes de la première moitié du 20ième siecle; il a succombé ; ses peurs , ses élans et ses rêves sont les nôtres aujourd'hui."
Un conseil, lisez ou relisez Stéfan Zweig.
-titou-

mardi 15 janvier 2013

tu perds ton temps.....

...oui, c'est ce que me dit Sénèque dans " la brièveté de la vie". Je suis moins concerné aujourd'hui mais lorsque je me retourne sur mon passé , je dois reconnaître que oui , j'ai perdu une partie de mon temps. Il avait raison.
C'est incroyable; en lisant ses textes , ils sont tellement d'actualité que j'ai l'impression qu'il est toujours vivant.

je crois que le plus simple est que je te fasse partager une toute petite partie de cet ouvrage par quelques extraits choisis et tu verras que nous sommes tous concernés.
Ce petit florilège mériterait que j'arrive à aiguiser ton appétit afin que tu coures acheter l'ouvrage qui coûte (3 francs 6 sous) en format poche.

-Les heures qui nous sont données courent si rapidement que à l'exception d'un très petit nombre, la vie nous abandonne tous au moment même ou nous nous apprêtons à vivre.

-Non nous n'avons pas trop peu de temps, mais nous en perdons beaucoup.

-Cette vie , dont nous n'avons pas compris qu'elle passait, nous sentons qu'elle a trépassé.

-La vie si l'on sait en user, est longue mais l'un est accaparé par une activité insatiable, l'autre par une dévotion laborieuse à de vains travaux; un autre se noie dans le vin, un autre croupit dans la paresse, un autre, une ambition toujours suspendue au jugement d'autrui, l'épuise; un autre encore, le goût effréné du commerce le promène sur toutes les terres et sur les mers par appât du gain.

-Beaucoup ne s'occupent qu'a rechercher la beauté d'autrui, ou a soigner la leur.La plupart, n'ayant aucun but précis, sont les jouets d'une légèreté irrésolue, inconstante, importune à elle même qui les ballotte sans cesse d'un nouveau projet à un autre.

-Infime est la portion de vie que nous vivons.
Tout le reste de son étendue n'est pas de la vie, mais du temps.

-Allons ! regarde derrière toi et fais le compte de ta vie.
Dis combien sur ce temps, t'ont pris ton créancier, ton ami, ton roi, ton client, tes disputes avec ta femme....la course à tes mille occupations en ville. Ajoute les maladies fabriquées par nos soins, ajoute le temps inemployé, tu verras que tu as moins d'années que tu n'en comptes.

-Vous vivez comme si vous deviez toujours vivre.....
Vous ne remarquez pas combien de temps a déjà passé. Vous le perdez comme s'il coulait à flots intarissables, tandis que ce jour....est peut-être le dernier.

-Qu'il est tard de commencer à vivre au moment ou il faut cesser.
Quel stupide oubli de remettre à 50 ou 60 ans.....de vouloir commencer la vie à un âge ou peu d'hommes parviennent.( on dit souvent : lorsque je serai à la retraite je ferai ceci ou cela et c'est souvent trop tard.)

-Quand un homme a des cheveux blancs et des rides, n'en conclus pas qu'il ait longtemps vécu; il a longtemps été .

-Mais quand les hommes oublient le passé, négligent le présent et craignent l'avenir, leur existence est extrêmement brève et troublée.

Je pourrais continuer mais je ne veux pas abuser et prendre le risque de te lasser; cours l'acheter si tu en as envie."La vie heureuse" et "la brièveté de la vie" sont deux ouvrages que je te conseille.
Une question pour terminer: Peut-on philosopher quand on est pris dans les obligations de la vie sociale ? 
J'ai une réponse qui n'est que la mienne et je te laisse réfléchir à la tienne.
-titou-




mercredi 9 janvier 2013

Générosité....

Chacun d'entre-nous, a, je pense un jour ou l'autre dans sa vie , croisé quelqu'un de généreux.


Ceci m'a amené à réfléchir sur la générosité en général et à puiser dans mes notes et réflexions de quelques philosophes afin d'éclairer un peu le sujet. (Pascal,,Descartes,Camus,St. Exupéry,Conte-Sponville...)


La générosité donne; c'est une grande vertu mais notre égoïsme étant souvent le plus fort  elle se trouve chez la plupart d'entre-nous en état de faiblesse. Pascal osait dire, que le coeur de l'homme est creux et plein d'ordures. Il ne faut pas généraliser, je trouve pour ma part que c'est un peu excessif.

Je dirais de la générosité qu'elle est spontanée et affective. C'est ton coeur qui parle et qui te fais agir; c'est lui qui parle en toi; c'est de l'action . 
Mais pourquoi , au nom de quoi ? Au nom de l'amour.

Mais faut-il aimer pour donner ? pas nécessairement; donner quand on aime est-ce de la générosité demande Conte-Sponville?
J'aime mes enfants, je donne , ce n'est pas être généreux.
On n'est pas généreux dans son propre intérêt, on attend rien en retour et ce n'est pas seulement une question d'argent, il y a bien d'autres choses à offrir.
Descartes, lui, dit que la générosité est à la fois conscience de sa propre liberté ,(liberté de bien agir) et ferme résolution d'en faire bon usage (volonté.)
Pour beaucoup , être réticent à donner c'est la crainte de ne rien recevoir en retour.-grossière erreur bien sûr- la générosité donne sans rien attendre en retour.
Partager , c'est se réjouir disait Saint-Exupéry. Plus tu donnes plus tu t'enrichis; non pas en argent mais ton âme prend de la hauteur.


Je vis près de gens généreux; il ne le sont pas qu'avec moi; ils sont comme ça. C'est leur façon d'être.

Devant ma gêne et mon étonnement il m'a été répondu:
"ne vous sentez pas obligé de rien du tout........on attend rien en retour......on sait que ça marche comme ça en principe, mais pas dans notre cas......et de rajouter:avec un sourire on n'est pas d'ici." 
Et oui , de là ou ils viennent , on ne voit sans doute pas les choses de la même façon.

Une belle attitude qui réconcilie avec le monde ambiant.




J'ai choisi d'agrémenter ce billet avec des photos de fleurs ; je trouve que les fleurs sont un bon exemple de générosité ; elles se donnent à notre regard et embellissent notre vie sans rien attendre en retour.Voilà un bel exemple de philosophie active et concrète.Comme souvent , il n'y a qu'à puiser dans la nature.


vendredi 4 janvier 2013

La Suisse et moi...



....C'est incontestablement une histoire d'amitié et même de fraternité entre nous.
D'abord , on est cousins,il faut le dire.
Nous partageons des frontières, un lac, des montagnes,des fromages, des idées, des caractères....et puis il n'y a pas si longtemps que la Savoie est française.
Jean-Jacques,notre Rousseau, est né en Suisse.
La Suisse est un pays de montagnes; ses habitants ont appris à l'apprivoiser depuis longtemps. Il faut aller y faire un tour pour voir.
En Haute Savoie nous avons le Mont-Blanc, certes ce n'est pas rien,et bien d'autres beautés  mais allez donc faire un tour dans le haut Valais pour ne parler que de lui ; vous tomberez sous le charme.
Les hommes et les femmes de la montagne sont les mêmes qu'en Haute Savoie;ce sont des gens de la terre; la frontière n'y change pas grand chose; d'ailleurs là haut elle est plutôt virtuelle.
Ils sont peut être plus attachés à leurs traditions locales que nous et ils ont bien raison.

A vol d'oiseau je suis à quelques encablures; par la route une trentaine de kilomètres car il faut passer par Chamonix et le col des Montets avant de basculer vers Martigny.
Mais c'est un bonheur renouvelé de découvrir de nouveaux sentiers et des paysages sublimes entouré de sommets vertigineux.
J'aime chez ces gens de l'alpe; le respect qu'ils ont de la nature, des biens publics, du prochain et des animaux dont ils tirent leur subsistance .

J'aime leur joie de vivre, et j'aime aussi leur rigueur. 
Oh, il y a des choses que j'aime moins, rien n'est parfait en ce bas monde ; c'est d'ailleurs plutôt dans les plaines ou se trouvent les grandes villes qui finissent par, toutes se ressembler.
 En haut , tu n'es jamais déçu que ce soit ici ou là-bas.
Mais je reste dans ma belle Haute-Savoie qui m'a adoptée depuis bientôt un demi siècle et ou je suis heureux. 
Je m'y sens bien et je vais voir mes amis d'à côté quand j'en ai envie.
-titou-

mercredi 2 janvier 2013

du nouveau


Le premier Janvier une nouvelle année vient d'éclore.
Qui y a-t-il de changé dans le monde par rapport à la veille ? Objectivement rien !
Sinon que nos sociétés ont imaginé et voulu rythmer le temps et donc il se passe en réalité plein de choses dont nous n'avons pas toujours conscience;
pour les plus concrètes d'entre elles,
on augmente les tarifs des services et les prix des objets et biens de consommation .
Pourquoi aujourd'hui et pas plus tard ?
Mes revenus eux, n'augmentent pas ; on m'explique que c'est normal il n'y a pas d'argent , la crise financière, économique etc...
Bref,du coup on se souhaite quand même une bonne année, on se congratule, parfois de façon un peu hypocrite mais ça ne fait rien le geste est là ; c'est l'essentiel.
on prend des résolutions comme si on avait pas pu les prendre avant si elles étaient si importantes.
On prend une année de plus par rapport à notre arrivée en ce monde; comme ça on sait qu'on vieillit,des fois qu'on s'en était pas rendu compte.
Pour un certain nombre, cette année finira ou ne finira pas. Mais dans ce cas on espère que ce sera quelqu'un qu'on ne connaît pas,ou on ne se pose pas la question ; c'est plus simple et c'est sans doute mieux ainsi.
Mes amis nous sommes tous plongés dans le même océan d'absurdités .

Pour Albert Camus, à ce sujet le mythe de Sisyphe incarne justement l'absurdité de notre existence.

Mais dit-il aussi , la lutte elle-même vers les sommets, suffit à remplir un coeur d'homme.
Alors, je lutte dans mon coin et je garde espoir en l'homme.

Je reconnais que je pense souvent à ma propre finitude et ce depuis longtemps.
Cela m'a permis de l'apprivoiser au moins en partie tant pour moi que pour les autres.

Philosopher c'est aussi cela , tenter d'apprivoiser la mort.
Reconnaissons quand même que c'est le sujet central de la vie de tout un chacun, même si la majorité d'entre nous ne veut pas en entendre parler et préfère pratiquer la politique de l'autruche et l'occulte en se jetant à corps perdu dans plein d'activités quelles soient professionnelles ou de loisirs.
Je ne juge pas ; c'est peut être aussi bien ainsi pour ceux qui font ce choix; mais personnellement, je préfère essayer de la regarder en face, le plus calmement possible.
Je confirme cette période m'indispose ! Mais je te souhaite quand même une très belle année. Quant à moi je continue de monter cela remplit mon coeur d'homme.
titou.