Il s'agit de Georges Cazenave .
je vais t'en dire quelques mots car j'ai retrouvé dans une vieille malle deux de ses ouvrages dédicacés.
Cela m'a ramené plus de 50 ans en arrière;
j'ai gardé de lui le souvenir d'un homme simple et bon.
Je le vois encore arriver chez ma grand-mère avec son vieux vélo , nous nous assoyions sur un banc au bord de la petite rivière, le Boudigeau, qui passe devant la maison avant de se jeter dans l'océan à deux kilomètres de là, pour parler de tout et de rien.
Il est né le 1er Mai 1905 d'une famille de marins originaires de Capbreton village des Landes au bord de l'océan à 20 kilomètres environ au nord de Bayonne.
Il a écrit de nombreux ouvrages en vers et en prose; entre les années 30 et 70; sur les Landes mais aussi sur Paris ou il demeurait hors des périodes de vacances ou il retrouvait sa maison de Capbreton.
Il fut lauréat de l'académie Française .
Ce fût également un conférencier reconnu; il a fait des cycles de conférences sur Mérimée, Chateaubriand, Françis James .......
IL est maintenant décédé et oublié; qui s'en souvient ? comme ce sera le cas pour chacun d'entre nous , mais je suis content de savoir qu'on peut encore trouver ses ouvrages.
Je ne résiste pas au plaisir de te faire partager ce poème pris au hasard:
CALME
Mon Dieu ! Comme il faut peu de chose
pour chasser l'ombre d'un tourment;
un peu d'azur, un peu de rose,
idéalisent ce moment.
Une vapeur de quiétude
ou mon âme fleurit sans heurt,
sans bousculer mes habitudes
nimbe ce tout petit bonheur.
Et l'oiseau qui rame en silence
sur l'eau transparente du ciel,
est le reflet d'une existence
qui n'attend rien d'essentiel.
J'ai relu avec un immense plaisir ces deux ouvrages qui vont repartir dans la vieille malle . Peut être un jour l'un de mes enfants ou petits enfants les liront; preuve que Georges est toujours vivant.
G. Cazenave a été mon prof d'histoire en 1956-1957 au lycée chaptal à paris.Il a fait un jour allusion à son ouvrage "une camarilla sous la restauration"et je me suis immédiatement souvenu que nous avions ce livre à la maison. J'en ai donc profité pour le lire. L'année suivante, il a publié un livre de poèmes que j'ai acheté. Je me souviens d'un seul titre de poème: le bonhomme de brume. Je n'ai plus ces ouvrages, car tous les livres de mes parents ont été volés lors d'un déménagement. Nous (ses élèves) le rencontrions souvent au bistrot du coin où il allait boire son café, et il ne demandait pas mieux que d'engager la conversation.En cours aussi d'ailleurs: il lui arrivait souvent, alors qu'il restait encore une bonne dizaine de minutes avant la fin du cours, de déclarer: "pendant les quelques minutes qui nous restent, on va discuter". Bien entendu, c'était surtout lui qui parlait, et il nous racontait des épisodes de sa vie d'étudiant à Bordeaux , notamment l'histoire d'un vieux prof de physique dont l'amphi d'habitude quasi désert était plein le jour de sa leçon sur le phonographe, et qui était porté en triomphe, sans pouvoir terminer son cours, dès qu'il avait prouvé aux étudiants, qui manifestaient bruyamment leur doute, que le phonographe est un appareil capable de reproduire la voix humaine). Ou encore une anecdote familiale: " l'autre jour, je m'amusais en entendant ma fille et ma femme discuter; ma fille soutenait qu'elle avait de la poitrine et qu'il serait temps pour elle de porter un soutien-gorge.Et ma femme de déclarer péremptoirement: tu porteras un soutien-gorge lorsque tu auras ton baccalauréat".
RépondreSupprimerC'était un prof attachant, même si manifestement l'histoire façon scolaire l'intéressait moins que la littérature.
Lionel Treno
Pour ceux qui s’intéressent on trouve sur Amazon outre le recueil Le port d'attache avec un envoi mais aussi de la doc sur le poète,cordialement
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