D'après un article lu dans une revue il y a quelques mois et une interview de Bernard Croisille chef de service de neuropsychologie à l'hôpital neurologique de Lyon (par J.P. Mari),
Ce serait un peu le "bazar" dans notre cerveau; le souvenir n'est pas comme un livre bien rangé dans une bibliothèque mais plutôt des feuilles éparses posées sur les étagères qu'il faut aller récupérer et remettre dans l'ordre en cas de besoin.
"Pas de souvenir figé, stocké tel quel , mais des éléments dispersés dans plusieurs zones du cerveau."
Ce qui explique que les souvenirs ne sont pas fiables et peuvent évoluer .difficile par conséquent de se fier à un témoignage et à le prendre pour argent comptant.
"Un souvenir peut donc être fragilisé, déformé,réappris."
La mémoire ? pas une , mais des mémoires. informations à stocker, encoder, consolider. Comment ?
" par le sommeil,l'étude ou le récit"
Raconter c'est retenir .
Mais pour beaucoup semble-t-il les mémoires sont fragiles et sensibles au vieillissement,à l'alcool, aux médicaments, à la maladie, aux émotions...
Il me semble que au fil des années de travail sur moi, je suis arrivé à apprivoiser la mort. Je n'ai pas peur, je sais qu'elle est au bout du chemin pour moi et pour tous les vivants.
Ce qui faisait dire avec justesse à Sénèque dans une lettre à Lucilius :"Perds sans regret ce que tu vois périr, puisqu'il faut périr"
Par contre je l'avoue, j'ai peur de me voir perdre les repaires que j'ai patiemment construits. J'ai peur de partir dans l'oubli , j'ai peur de mourir et d'être encore vivant.
c'est pour cela qu'il faut vivre uniquement le présent . Sénèque , encore lui , l'avait parfaitement compris qui disait:"Hâte toi de vivre et compte chaque journée pour une vie distincte."
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