mardi 11 septembre 2012

Le temps...

De temps...en temps...


Avec le temps tout s'en va dit la chanson de Léo Ferret. Tout change c'est vrai même si je n'en ai pas conscience.
Hume pense qu'il n'est pas le même selon qu'il fait beau ou qu'il pleut; c'est quelque chose que nous avons pu vérifier un jour ou l'autre.
Ou comme le dit Socrate,:
Toi-même à tout instant tu diffères de toi-même.
Il faut se rendre à l'évidence, l'impermanence est notre vie même.
Il m'est impossible de revenir en arrière, j'aurais bien voulu parfois,mais ma vie m'échappe. 
je n'ai pas d'autre choix que celui d'avancer et de regarder devant. Me retourner ne sert à rien sinon peut-être pour certains a alimenter de la nostalgie et pour d'autres de constater que c'est mieux.
le O temps , suspends ton vol de Lamartine est illusoire; on voudrait bien parfois que le temps s'arrête. Si on pouvait au moins le ralentir sans espérer toutefois lui échapper.
En faire pourquoi pas une forme de recherche du bonheur.
L'autre après midi , j'étais allongé au pied d'un immense mélèze largement centenaire pour faire la sieste.Je regardais le ciel traversé de légers nuages, la lumière scintillait entre les feuillages, j'écoutais les oiseaux gazouiller.....il y avait une légère brise , j'étais bien; c'était un moment de douceur , j'allais dire de bonheur.
C'est Hurssel qui a exprimé cette belle pensée qui collait parfaitement à l'instant que je vivais:
a ce moment dans le temps tu es entrain de saisir le présent comme passage du passé vers le futur.
Je pense à la jeunesse qui va nous remplacer aux "manettes" de la vie, qui croit avoir tout le temps et qui a bien du mal parfois à doser entre plaisir de l'instant et plaisir à venir.
Alors qu'il vaudrait mieux , mais on ne le sait qu'après, renoncer a un plaisir présent afin d'obtenir un plaisir plus grand dans l'avenir.
Notre rapport au temps qui passe est perçu différemment par chacun mais il passe pour tous.
Il faudrait arriver a le saisir avec du recul, ( c'est idiot puisque je ne peux ni le saisir ni revenir en arrière) mais le faire entrer en jeu dans notre jeu dans un calme retrouvé , l'ataraxie, la paix de l'âme, l'acceptation des faits....du temps qui fuit.
Je partage ce qu'exprime très bien ce professeur de philosophie Marc Henri Arfeux qui m'a servi de fil conducteur:(je cite)
"Le temps n'est pas notre malheur dans la mesure ou il nous structure, il nous permet d'être, il nous permet même à travers les projets que nous formons d'atteindre certaines formes de bonheur. Mais il n'en reste pas moins que ce temps est pour nous tous celui d'une finitude; il est tragique."



Lorsque je me regarde, le moins possible, je contemple 70 années; lorsque je me tourne vers le mont-blanc je regarde 30 millions d'années. Est-ce le même temps ?


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