lundi 29 septembre 2014

Marcher pour se retrouver . WILD.

Voilà un très très beau récit.

Cheryl Strayed nous fait vivre sur les 498 pages de l'édition française 10-18, son périple de 1700 kms à pied sur le chemin des crêtes du Pacifique, l'Everest des randonneurs dit-on.
The Pacific crest trail appelé communément le P.C.T. s'étire sur 4240 kms et une dénivelée totale de 90000 m.
IL va de la frontière du Mexique à celle du Canada avec un point culminant juste au-dessus de 4000 M. d'altitude.
Sur les 300 randonneurs qui chaque année s'engagent sur le sentier deux tiers seulement arrivent au bout et marchent entre 4 et 6 mois à raison d'une trentaine de kms par jour.

Personnellement j'ai dévoré ce livre dés l'instant je l'ai ouvert je ne l'ai plus quitté jusqu'à la dernière page. C'est bien écrit , le récit est fluide , on a envie d'avancer avec elle sur ce sentier.
Je suis admiratif; vraiment; devant tant de volonté, de souffrances, je dis, respect !

Avant de partir sur un quasi coup de tête elle n'avait pas idée de ce qui l'attendait. Partie sans beaucoup de préparation ni d'expérience de la randonnée itinérante mais avec la rage au cœur et la volonté d'en finir avec une vie qui ne lui convient plus elle décide de partir pour tenter de se retrouver.
Son père , elle ne s'en souvient pas vraiment, sa mère vient de mourir beaucoup trop tôt à 45 ans, son mariage est tombé à l'eau; partir, partir, pour tenter de retrouver la Cheryl d'avant.


Moi qui ai la prétention d'être un "petit" marcheur, j'ai vécu son quotidien, j'ai souffert avec elle, et j'ai aussi visualisé l'environnement sauvage de ces contrées traversées, vécu sa solitude perdue dans ses pensées.

Elle ne parle jamais du poids de son sac à dos, Monster comme elle l'appelle;mais d'après ce que j'ai lu je l'estime autour de 25 kgs. Énorme par rapport à sa taille et son poids.

Si j'avais 30 ans et pas 42 de plus, voilà un périple que j'aimerais tenter pour en faire au moins une partie mais aujourd'hui je sais que je dois me contenter de ce que je peux faire.


D'autant que l'environnement de nos montagnes en France en Suisse ou en Italie s'il est différent n'en n'est pas moins beau.

Si tu aimes randonner, lis-le.
Si tu veux comprendre que l'on peut par la marche aller au bout de soi-même et apprendre à se connaître, lis-le.
-titou-

mardi 23 septembre 2014

Tendresse

William Blake nous rappelle dans cette belle pensée:

"vois un monde dans un grain de sable et un paradis dans une fleur sauvage, retiens l'infini dans la paume de ta main et l'éternité dans l'heure présente."


L'Univers peut effectivement se refléter dans une goutte de rosée ou un sourire de ceux que tu aimes ou d'inconnus, une fleur sauvage ou un rocher.

Les petits détails, ceux que l'on ne voient pas, qui nous échappent souvent contiennent pourtant l'essentiel.

Celles ou ceux qui marchent dans la nature ou en montagne le savent bien; un lever ou un coucher de soleil, un animal sauvage qui croise ton chemin et qui s’arrête en te fixant dans les yeux l'espace d'un instant, le bruit du silence, la lumière qui change subrepticement, le vent qui souffle au passage d'un col........des instants qui nous font apprécier de simples moments du bonheur d'exister.

Moments de tendresse avec ce monde qui nous entoure dont nous sommes une infime partie et avec les autres. 


Je crois que c'est Christian Bobin qui a dit que le monde entier est au fond de ton jardin.

Ce sentiment, comme une musique qui nous ouvre à l'enchantement, à l'étonnement devant tant de beautés.


Et oui, le monde, notre monde est aussi fait de beauté pas que de noirceur.

un petit conseil mon ami , sois aussi tendre avec toi-même.

-titou-

lundi 8 septembre 2014

Message d'espoir

Un petit livre comme message d’espoir en cette période difficile et troublée que traverse le monde.
L'homme, bouleversé, ne sait plus. Il a perdu ses repaires parce que son monde change trop vite et son cerveau a du mal à s'adapter; même les jeunes finissent par être inquiets pour leur avenir.


AIMER (QUAND MÊME ) LE XXIème SIECLE.

Ce petit livre écrit par Jean-Louis Servan-Schreiber  et préfacé par Edgar MORIN, est porteur de sagesse.
Y-a-t'il de quoi espérer en ces temps troublés ?

Edgar Morin dans sa préface nous rappelle ce qu'il a souvent écrit:

"Le renoncement au meilleur des mondes n'est pas le renoncement à un monde meilleur."

Analyse lucide de la situation et des changements rapides qui s'effectuent sous nos yeux; propositions de nouveaux repaires afin de ne pas s'égarer.


De beaux passages comme celui-ci par exemple (page 76 de la version poche):

" Après 20 siècles de "progrès", orchestrés par le christianisme et relayé par les lumières, on en revient aux Socrate, Sénèque et Marc Aurèle.

Comme pour eux, il nous reste l'étonnement devant les merveilles de la nature et la prise en compte d'autrui pour assurer un peu de sécurité et de douceur dans nos vies."


Je t'encourage à prendre le temps de l'acheter et de le lire;
oui, retrouve le temps au milieu des urgences quotidiennes pour peut-être dé-couvrir cette philosophie de vie qui porte le beau nom de sagesse.
-titou-

jeudi 4 septembre 2014

A la recherche du bonheur.

Pour la grande majorité des humains, le but principal de la vie dans laquelle ils sont pro-jetés est de trouver le bonheur.



Le philosophe André Comte-Sponville nous dit bien que cela relève de l'évidence voire de la banalité parce que tout simplement le bonheur par définition intéresse tout le monde.

C'est quoi le bonheur ?

Ne pas confondre un état de bien être ou de plaisir passager avec LE bonheur qui est un état durable et inébranlable quelles que soient les circonstances de la vie.


Il y a parmi nous 
ceux qui pensent qu'il est finalement introuvable parce que nous vivons dans un monde pourri.
ceux qui cherchent et qui pensent que l'on doit pouvoir le trouver.
ceux qui ont cru le trouver à travers les biens matériels et plaisirs de toutes sortes.

etc.......etc......

Moi, je suis comme tout le monde, j'essaie de le trouver depuis bien longtemps. J'ai eu beaucoup de moments privilégiés de plaisirs et j'en ai encore. la nature me fait des cadeaux quotidiens, les rencontres avec certaines personnes me font vraiment plaisir et j'ai longtemps pensé que c'était là une forme de bonheur.
Mais petit à petit j'ai intégré l'idée que le bonheur n'est peut-être pas ou on le cherche mis à part quelques instants fugitifs.

En fait il ne faut pas le chercher à l'extérieur parce que tout simplement il est potentiellement en chacun de nous mais nous dit Luca Cavalli-Sforza chercheur en génétique:
le bonheur n'arrive pas automatiquement; ce n'est pas une grâce qu'un sort heureux peut répandre sur nous ......il dépend de nous seuls.
On ne devient pas heureux en une nuit mais au prix d'un travail patient, poursuivi de jour en jour.
Le bonheur se construit, ce qui exige de la peine et du temps. Pour devenir heureux, c'est soi-même qu'il faut savoir changer.


Je l'ai déjà dit dans quelques uns de mes petits articles, il n'y a pas de hasard dans nos vies;
situations, rencontres, activités, attirances........
Aujourd'hui j'enfonce le clou au risque de te choquer;
est-ce-que un jour, à un moment précis de notre vie, les livres que nous lisons arrivent à nous et non l'inverse ?
Vendredi dernier alors que j'arrivais à la bibliothèque pour assurer la permanence, j'ai vu que quelqu'un(une) avait déposé devant la porte quelques livres dont un justement avec un titre porteur pour moi.
"PLAIDOYER POUR LE BONHEUR."
paru début 2004 il y a donc plus de 10 ans aux éditions du Nil. 
L'auteur tout le monde le connaît; Matthieu Ricard, chercheur en génétique cellulaire qui a embrassé le bouddhisme et qui vit depuis 30 ans dans un monastère en Himalaya.

Personnellement je ne l'avais pas lu. C'est un très beau message pour ceux qui cherchent à comprendre et à améliorer leur vie.
Le bonheur est une question philosophique essentielle pas souvent bien abordée par le monde occidental qui , désabusé n'y croit pas vraiment.
C'est un ouvrage de réflexion passionnant. 
Il existe en format de poche pour moins de 8€...aucune raison de s'en priver.


Nous avons tous droit au bonheur ! Allons le chercher au fond de nous et faisons le émerger .
Petit clin d’œil pour terminer à Proust, A la recherche du bonheur n'est pas du temps perdu.
-titou-