lundi 25 novembre 2013

Tombé dans l'oubli.

(image internet)

Gaito Gazdanov






Dans la bibliothèque ou je travaille, nous avons la chance d'avoir comme voisin 
un critique littéraire connu et dont je tairai le nom par discrétion, 
qui de temps en temps nous amène des stocks de livres qu'il a reçus d'éditeurs,
 épreuves parfois non définitives, ou livres qui sortent à la vente 
afin qu'il donne son avis de spécialiste. 
Je dois te dire qu'il est quasiment impossible qu'il puisse lire cette masse 
d'ouvrages tout comme ses confrères d'ailleurs.
Nous faisons donc un tri entre bibliothécaires pour décider après lecture 
si tel ou tel livre vaut la peine d'être équipé en fonction des goûts 
de nos lecteurs(trices).
Nous savons par expérience que, parfois il y a des "perles" qui resteront 
méconnues qui n’apparaîtront pas dans les vitrines des librairies
 ou sur les listes des critiques dans les hebdomadaires.
Mon regard a été attiré par le livre d'un auteur que je ne connaissais pas:
Gazdanov.
je suis donc allé sur internet pour savoir qui il était;
(source Wikipédia)
Gaito Gazdanov  (1903-1971) est un écrivain de l'émigration Russe d'origine Ossète
Son vrai nom est Georgi Ivanovich Gazdanov 


Gazdanov est né à Saint-Pétersbourg mais a grandi en Sibérie et en Ukraine,
où son père travaillait comme garde forestier. Il prit part à Guerre civile russe aux 
côtés de l'Armée blanche de Wrangel. En 1923 il s'établit à Paris, où il occupa de nombreux
 emplois tels que manutentionnaire ou ouvrier aux usines Citroën, ou chauffeur de Taxi.
 Malgré la difficulté de la vie d'immigrant russe il parvint à terminer avec succès ses études
 à la faculté d'histoire de la Sorbonne.
Le premier roman de Gazdanov — Une soirée avec Claire (1929) —
 remporta un grand succès et le propulsa sur la scène littéraire.
 Pour la force évocatrice de ses premiers récits, Gazdanov fut décrit par les critiques
comme l'un des écrivains les plus talentueux ayant débuté dans l'émigration.
 Néanmoins, ses livres des années 1930 sont difficilement comparables 
aux œuvres de Vladimir Nabokov :
 il leur manque une solide construction narrative.
Les œuvres de maturité furent publiées après la seconde guerre mondiale.
Sa maîtrise des histoires criminelles et des détails psychologiques apparaissent
dans ses deux romans les plus célèbres : Le Spectre Alexandre Wolf et 
Le Retour du Bouddha.
En 1953, Gazdanov rejoint Radio Liberté, où il anime une émission sur la Littérature russe
(sous le nom de Georgi Cherkasov), jusqu'à sa mort en 1971 d'un cancer du poumon.
Les œuvres de Gazdanov ne furent jamais publiées en URSS.
 Après des décennies d'oubli, depuis les années 1990 plus de cinquante éditions 
de ses œuvresont été publiées, en particulier une édition en trois volumes (1998),
suivie d'une édition en 5 volume (2009, ed. T.N.Krasavchenko) dans la Russie post-soviétique.
La communauté Ossète, menée par Valery Gergiev, a fait placer une nouvelle pierre tombale

Œuvres

Romans
  • Une soirée avec Claire (1929)
  • L'Histoire d'un voyage (1934)
  • Le Vol (1939)
  • Chemins nocturnes (1941)
  • Le Spectre d'Alexandre Wolf (1947)
  • Le Retour du Bouddha (1949)
  • Pèlerins (1953)
  • Éveils (1965)
  • Evelyne et ses amis (1968)
Christian Bobin.















Le livre que j'avais entre les mains était: Le spectre d'Alexandre Wolf. 
J'ai d'abord appris qu'il avait été édité une première fois en 1951 chez R. Laffont. 
Tombé dans l'oubli, il vient d'être réédité en Mai 2013 chez Viviane Hamy 
dans une très belle présentation.
Cette réédition est un beau cadeau de l'éditrice.
Pour moi , c'est un très beau livre; une écriture précise , des phrases bien ciselées 
et une histoire palpitante. Un voyage dans les méandres de l'âme humaine 
qui ne laisse pas indifférent.
Le plus simple est que je te résume la 4ième de couverture en espérant 
que tu coures l'acheter.
"Le narrateur, Russe émigré à Paris, révèle le secret qui consume son existence.
Son adolescence fût profondément marquée par la révolution de 1917. A 16 ans, 
alors qu'il combattait les bolchéviques aux côtés des blancs, il a tué un homme.
 Le souvenir de cet acte,  anodin en temps de conflit, le hante.
Un jour, dans un recueil de nouvelles anglaises, il lit cet épisode 
conté du point de vue de la victime.
Celui qu'il a tué serait-il vivant? Sa rencontre avec Elena une mystérieuse
compatriote,dont il tombe amoureux lui fournira peut-être
 le fin mot de l'énigme....."

Ah, les hasards de la vie .....Je crois bien que je vais essayer de chiner 
les autres livres de cet auteur.
-titou- 

jeudi 7 novembre 2013

Vie et mort


Ne va surtout pas imaginer que j'ai des pensées morbides (encore que cela peut arriver à tout le monde); j'ai une soif de vivre inextinguible mais il y a des sujets qu'il faut regarder en face et ne pas faire comme si ça ne nous concernait pas.

tu-y penses parfois que pour chaque chose qui vit sur terre, la vie va s' arrêter ? pour moi et pour toi ?
c'est Molière qui a dit:
" on ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps"

Nous écrivons notre vie sans pouvoir faire de brouillon avant. C'est directement au propre. c'est pour cela sans doute que il y a dans nos parcours des surcharges, des ratures , des traits, des rayures, des taches, des parenthèses....
Alors au lieu de compliquer notre vie , pourquoi ne pas tenter de la simplifier ?
essayons de bien la vivre et de l'écrire en nous appliquant .
mais qu'est ce que cela veut dire " bien vivre "?
Être bon vivant ? et bien pourquoi pas , la bonne chère , les plaisirs, de préférence les simples mais dans tous les sens du terme ; bien vivre ce n'est pas que bien manger c'est aussi et surtout rechercher une richesse qui n'est pas là ou on la croit habituellement.

Faisons attention à la tournure de nos ph(r)ases de vie; ponctuons les passages délicats.
Sachons profiter de chaque moment, ne gâchons pas les pages du cahier du temps qui tourne.
La vie est courte, on en prend réellement conscience vers la fin quand la vieillesse nous tire par la manche et nous appelle à vivre à l' économie, à entrer en soi, à nous prendre dans ses bras pour peut être plus de profondeur, plus de rondeur, d'autres plaisirs, d'autres joies....un autre regard....une autre phase de la vie tout aussi riche, simplement différente !!
Alors soyons bons vivants dans tous les sens du terme.
J'aime bien cette pensée de Sylvain Tesson qui dit:
"Il ne faut jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances.
Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal."

"Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive" nous rappelle très justement Montaigne. qui a dû , de son vivant s'imprégner de la philosophie d'Epicure et de son élève Lucrèce
la vie est belle jusqu'à la fin ; enfin je l'espère !!
-titou-