mercredi 25 décembre 2013

folie ou sagesse





Bonjour à toi;
Une nouvelle année va bientôt basculer; notre vaisseau mal en point Terre, va repartir pour une révolution autour de son soleil.
Chaque année marque le temps qui nous occupe à titre personnel; c'est assez insidieux, tu ne trouves pas ?
Je veux dire que tu en prends conscience surtout à partir d'un certain âge ce qui peut rendre certains d'entre nous nostalgiques.
Tant que la force de la jeunesse est en toi et cela peut durer longtemps tu ne te rends compte de rien.
Mais nous sommes, nous, les humains "fous" à divers degrés. Pas fous au sens ou nous devrions être internés mais plutôt dirigés sans nous en rendre compte par des activités ou des possessions qui s'imposent à nous et destinées nous rendre la vie plus agréable.
Erasme qui a tout compris l'explique si bien dans son "Éloge de la folie".

Lorsqu'il fait parler la folie il dit qu'elle a à sa disposition des atouts maîtres; toute une armée de serviteurs qui l'aide à garder le gouvernement du monde et à régner même sur les rois.
Ses compagnons à son service sont:
  • l'amour propre
  • la flatterie
  • l'oubli
  • la paresse
  • la volupté
  • l'étourderie
  • la mollesse
et ses dieux:
  • la bonne chère
  • le profond sommeil
Rien que ça; comment veux tu faire le poids petit homme ?


Il rajoute que la vie serait triste, ennuyeuse, insipide, assommante, s'il ne s'y joignait le plaisir; c'est à dire , si la folie n'y mettait pas son piquant.

Tout ce que je peux te souhaiter ami(e) pour cette nouvelle année qui nous rapproche tous d'un terme obligatoire, c'est d'en profiter et de ne pas être trop sage.
Juste ce qu'il faut et laisser un peu de folie nous traverser.

Vita Brevis , ars longa disait Hippocrate. Oui la vie est brève et l'art, le bel art, est long à acquérir.
-titou-

samedi 14 décembre 2013

Rousseau , la nature et l'homme.


Les scientifiques que j'admire et respecte au plus au point ont à mon avis par leur culture de la raison un côté abstrait et inhumain qui parfois peut effrayer le commun des mortels que je suis.
En plein siècle des lumières Rousseau est allé à contre sens de la pensée générale en mettant en avant une autre pensée, celle que l'homme et la nature ne font qu'un et qu'il fallait en quelque sorte considérer qu'il y avait danger à ne pas respecter cette harmonie.

Selon lui, l'homme est bon naturellement.
Il veut dire que la bonté dans notre civilisation est étouffée, pervertie.
J'entends l'autre son de cloche qui dit que l'homme est foncièrement mauvais; il peut peut-être essayer de s'améliorer en faisant de gros efforts de volonté sans garantie aucune.

A voir ce que je vois partout dans le monde, je pourrais laisser glisser et me fondre dans le moule de la pensée dominante.
Mais j'aime bien cette pensée de Rousseau qui va à contre sens .
photo internet


L'homme est bon naturellement; c'est la société , la civilisation qui le pervertit et génère tous ses malheurs parce qu'il croit qu'en suivant le mouvement général tout ira bien.
Mais rien ne va vraiment bien.

Chacun a le droit d'avoir son idée mais celle-là me convient ; je l'ai éprouvée.

La nature est vivante et l'homme doit chercher , rechercher l'harmonie perdue avec la nature et sa nature.
Cette idée avant gardiste de Rousseau  de "régresser" dans le progrès en quelque sorte, (le mot n'est pas approprié mais je n'en trouve pas d'autre)  est comprise aujourd'hui par une partie de l'humanité dans les efforts qu'elle fait par exemple pour une agriculture et une consommation raisonnées voire écologiques afin de "progresser" justement vers un avenir plus en harmonie avec la nature profonde, vivante qui nous entoure dans laquelle nous baignons et celle de l'homme.
photo internet

J'ai la chance de la voir vivre sous mes yeux cette nature et je prends le temps de la regarder et de l'écouter. Je me sens relié à elle, je respire avec elle.
Elle respire lentement, à son rythme , celui des saisons et elle n'a que faire de la respiration haletante et de l’essoufflement de l'humanité qui veut la contraindre.

Rousseau a su nous montrer le caractère cruel, sauvage et invalidant de la rupture entre l'homme et la nature.
Ce qui avait fait dire à Voltaire en lisant sa prose qu'il "lui prenait envie de marcher à quatre pattes " Ce qui n'était ni approprié ni bien aimable " mais qui montrait bien la cassure entre des deux pensées.
Rousseau dans "l'Emile" nous disait cette belle phrase qui ressemble à celle de Montaigne:
"Vivre est le métier que je veux lui apprendre."



Moi, je dis merci à Rousseau pour l'amour des hommes et de la nature qu'il a su mettre en avant; nous aurions nous les humains d'aujourd'hui de très bonnes raisons de l'écouter.
Nous sommes unis pour le meilleur.
-titou-

mardi 3 décembre 2013

motifs de contrariétés...



Oui, je l'avoue, j'ai parfois des motifs de contrariétés valables à mes yeux; soucis, inquiétudes, confiance trahie, mauvaise humeur parfois sans savoir pourquoi,rendez-vous raté, ..la liste pourrait être déroulée presque sans fin.


Mais à la réflexion, je me dis que tout cela n'a que l'importance que je veux bien lui donner.
Tout dépend de la façon dont les événements résonnent en moi en fonction de ma propre histoire.
Pourquoi attacher de l'importance à des choses finalement banales.

Si je veux bien être un peu attentif il y a tous les jours une ou plusieurs "mauvaise raison" pour que je sois contrarié.
Alors comment faire ?
Montaigne disait que
 " la plus constante marque de sagesse, c'est une constante réjouissance."

Il faudrait donc que j'essaie d'éloigner de moi ce qui pourrait me contrarier ; à commencer par les infos même si je dois me tenir au courant de la marche du monde qui "marche" sur la tête; c'est une vraie source de contrariétés puisqu'on ne voit et n'entend que des mauvaises nouvelles. 
Si je ne puis les éviter complètement, je peux faire un tri et zapper lorsque ça devient nécessaire pour moi.
A l'opposé de la contrariété, je devrais donc trouver le contentement, sans tomber dans une naïveté béate et trouver que tout est bien.
De la même façon qu'il y a dans une journée de quoi se contrarier il y a aussi de quoi se réjouir.
Il y a les deux; alors qu'est-ce que je fais de la joie d'être ?
C'est Horace qui a dit:
"soyez content de votre sort,ami, c'est là la sagesse."

Montaigne et Horace sont d'accord .


Il faut donc prendre le pas sur les contrariétés et laisser le contentement prendre le pouvoir.
C'est bien une question d'attitude; il faut comme un jardinier retourner sa terre, bêcher son âme, la récolte des fruits de la joie et du contentement devrait être bonne.
La pluie arrose et le soleil fait pousser; les deux contribuent à l'épanouissement.
Ce n'est pas en étant contrarié que je vais apporter à mon entourage de quoi se réjouir mais c'est en me réjouissant que je peux apporter de la joie autour de moi.

C'est même ce contentement qui m'aidera à comprendre que tout a un sens.
même les contrariétés et les épreuves en général.
-titou-