samedi 14 décembre 2013

Rousseau , la nature et l'homme.


Les scientifiques que j'admire et respecte au plus au point ont à mon avis par leur culture de la raison un côté abstrait et inhumain qui parfois peut effrayer le commun des mortels que je suis.
En plein siècle des lumières Rousseau est allé à contre sens de la pensée générale en mettant en avant une autre pensée, celle que l'homme et la nature ne font qu'un et qu'il fallait en quelque sorte considérer qu'il y avait danger à ne pas respecter cette harmonie.

Selon lui, l'homme est bon naturellement.
Il veut dire que la bonté dans notre civilisation est étouffée, pervertie.
J'entends l'autre son de cloche qui dit que l'homme est foncièrement mauvais; il peut peut-être essayer de s'améliorer en faisant de gros efforts de volonté sans garantie aucune.

A voir ce que je vois partout dans le monde, je pourrais laisser glisser et me fondre dans le moule de la pensée dominante.
Mais j'aime bien cette pensée de Rousseau qui va à contre sens .
photo internet


L'homme est bon naturellement; c'est la société , la civilisation qui le pervertit et génère tous ses malheurs parce qu'il croit qu'en suivant le mouvement général tout ira bien.
Mais rien ne va vraiment bien.

Chacun a le droit d'avoir son idée mais celle-là me convient ; je l'ai éprouvée.

La nature est vivante et l'homme doit chercher , rechercher l'harmonie perdue avec la nature et sa nature.
Cette idée avant gardiste de Rousseau  de "régresser" dans le progrès en quelque sorte, (le mot n'est pas approprié mais je n'en trouve pas d'autre)  est comprise aujourd'hui par une partie de l'humanité dans les efforts qu'elle fait par exemple pour une agriculture et une consommation raisonnées voire écologiques afin de "progresser" justement vers un avenir plus en harmonie avec la nature profonde, vivante qui nous entoure dans laquelle nous baignons et celle de l'homme.
photo internet

J'ai la chance de la voir vivre sous mes yeux cette nature et je prends le temps de la regarder et de l'écouter. Je me sens relié à elle, je respire avec elle.
Elle respire lentement, à son rythme , celui des saisons et elle n'a que faire de la respiration haletante et de l’essoufflement de l'humanité qui veut la contraindre.

Rousseau a su nous montrer le caractère cruel, sauvage et invalidant de la rupture entre l'homme et la nature.
Ce qui avait fait dire à Voltaire en lisant sa prose qu'il "lui prenait envie de marcher à quatre pattes " Ce qui n'était ni approprié ni bien aimable " mais qui montrait bien la cassure entre des deux pensées.
Rousseau dans "l'Emile" nous disait cette belle phrase qui ressemble à celle de Montaigne:
"Vivre est le métier que je veux lui apprendre."



Moi, je dis merci à Rousseau pour l'amour des hommes et de la nature qu'il a su mettre en avant; nous aurions nous les humains d'aujourd'hui de très bonnes raisons de l'écouter.
Nous sommes unis pour le meilleur.
-titou-

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