dimanche 23 décembre 2012

Voilà.


les derniers jours d'une année qui a eu son lot de petits bonheurs et d'inquiétudes diverses; la vie tout simplement ...pas de quoi "fouetter un chat" ; mais des petits bonheurs bien appréciés et c'est là l'essentiel. 

Je n'ai pas envie de rentrer dans les détails; il faut que tu saches simplement que chaque année entre le 15 Décembre et le 5 Janvier je ne suis plus en phase. Tout ce qui se passe "m'emmerde". Ce n'est pas poli mais c'est le mot qui convient pour donner suffisamment de force a la situation.
Mes amis, les gens que j'aime n'y sont pour rien et il ne faut pas qu'ils en prenne ombrage; ce n'est pas de leur faute.

Le reste du temps je suis globalement heureux et relativement optimiste car je ne souffre de rien,  ce qui n'est déjà pas si mal , car si je souffrais je ne pourrais pas être heureux.
Cette idée était prônée par quelques philosophes anciens et ils avaient raison.

je passe beaucoup de temps dans la nature que je parcours à pied pour l'essentiel et cela conforte mon plaisir de vivre et rend mon bonheur concret.

Je me dis que dans quelques mois j'aurai 71 printemps; oui je sais, ça ne veut pas dire grand chose mais tout de même, l'avenir est bien derrière moi.

Par ailleurs si je ne manque de rien, je sais que le bien-être matériel n'est pas un gage de bonheur; il est plutôt et d'abord dans la connaissance de soi; et là , je n'en ai pas encore terminé. Il est également dans le partage avec les hommes et avec tout ce qui vit dans la nature.

J'aime la vie mais, justement pour continuer à l'aimer, j'ai aussi envie de prendre du recul avec ce monde qui ne me convient plus.
J'ai la chance de vivre au bon endroit dans le calme et la paix.

Je sais bien que les bouleversements du monde sont permanents, que tout peut arriver d'un jour à l'autre, mais je ne me sens plus l'énergie pour supporter de sauter d'un événement à l'autre; il m'arrive de plus en plus souvent d'éteindre la radio ou de tourner le bouton sur "radio classique".

Je sais que les mots sont insuffisants pour traduire la pensée; c'est un art difficile car le vocabulaire manque.
je vais donc simplement dire,
à mes proches, compagne, enfants, petits enfants, que je vous aime.
aux quelques amis encore là, que j'ai envie de partager avec vous et de passer encore de bons moments.
et à tous ceux et celles qui ont la gentillesse et la patience de jeter un coup d'oeil sur mes "délires" que je les remercie.
 Bonnes fêtes à toutes et à tous .
A bientôt . -titou-




mardi 11 décembre 2012

Les autres...

J'ai, nous avons, reconnaissons-le, tous, tendance à porter des jugements et à voir les défauts chez les autres plus facilement que chez nous.




C'est difficile les rapports humains; il y a de nombreuses barrières: orgueil, égo, volonté de dominer, jalousie....alors qu'il faudrait une petite dose de compréhension et une pincée d'indulgence.

Une porte à entrouvrir: se mettre à la place de l'autre offre une possibilité de le comprendre.
C'est J. Salomé qui dit que "dans une rencontre on est trois; il y a toi (l'autre), moi, et la relation"...  qui nous unit d'une façon ou d'une autre.

Me défaire de mes préjugés serait sans aucun doute source de bonheur.
Ne pas critiquer, ne pas médire serait sans aucun doute source de bonheur.
Je me sentirais mieux avec moi-même , en harmonie et libre.

Je pense en effet que le respect de l'autre rend libre ; les deux sont liés; et respecter l'autre c'est se respecter soi-même.

Mais qui est l'autre ?
Quel étrange messager
Mais qui est l'autre ?
demande Mylène Farmer dans l'une de ses chansons,
Quel émoi devant ce moi
Qui semble frôler l'autre....

Je n'oublie pas que l'autre est un autre moi et que nous sommes égaux dans nos droits ainsi que dans nos devoirs.

Kant l'a exprimé d'une belle façon:
"Agis de telle façon que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans celle d'autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen."


mardi 4 décembre 2012

La vie est changement .



On dit que la vie est changement permanent n'est-ce-pas ?
C'est ce que nous entendons souvent dire par des sages et des philosophes.

Bon , c'est vrai, je dois reconnaître que je ne suis pas toujours prêt à
l' accepter, et que parfois j'ai peur de l' inconnu ,que je me complais dans mes habitudes et comme tout va à peu près bien dans un équilibre fragile je dois me "figer" et m' accrocher inconsciemment; je m' endors parfois et..... 
 et je ne remarque pas que autour de moi , là, tout près,sous mes yeux, il y a des choses qui dans mon quotidien ne sont plus tout à fait comme avant.... Je me suis habitué et je n'ai rien vu ou j'ai fait l'aveugle.!
"la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure " disait Bergson,la singularité de notre personne qui ne cesse de changer au cours de la vie.
Parfois le réveil peut être brutal , alors je tombe de haut je ne comprend pas et il est souvent trop tard.
( une histoire d'amour ou d'amitié qui se termine, un parent ou un ami qui est parti, un accident, une maladie, un déménagement, la crainte d'un nouveau travail..ou la peur de le perdre.........)

L'une des figures majeures du bouddhisme aux Etats-Unis ,Mme Sharon Salzberg nous le rappelle avec force et conviction:


nous voyons que la vie, celle de notre esprit comme celle de notre corps, est en état de transformation et de flux incessants.


un changement radical est toujours possible.


A chaque instant et cette expression n'est pas à prendre dans un sens purement poétique ou figuratif, mais littéral, à chaque instant, nous mourons et renaissons, nous-même et tout ce qui vit.

-titou-

dimanche 25 novembre 2012

Equanimité

Un mot: Equanimité.





Peu usité me dit mon petit littré ; (qualité d'une âme équanime) et de rajouter l'origine latine, de égal et âme.

Avec ça je ne suis guère avancé.

J'ai du creuser un peu pour essayer d'en savoir plus.
En fait il s'agit d'une égalité d'âme qui doit me permettre de ne jamais me départir que tout a un sens: joies, épreuves, souffrances, mais que j'aborde et intègre avec confiance et tranquillité.
C'est je pense ce qui faisait dire à Montaigne:
" la plus constante marque de sagesse, c'est une constante réjouissance."

En ces temps difficiles il est inutile de s'apitoyer sur les malheurs du monde. A part travailler sur moi, je ne pourrai rien y changer.
Ce n'est pas en étant triste et malheureux que cela va aider les malheureux et réconforter les tristes.
Par contre, un mot, un geste de réconfort, un sourire, valent mieux que de la compassion sur l'état du monde depuis mon canapé.
Oui , Equanimité est un mot que je devrais intégrer et vivre. il mériterait d'être remis au goût du jour .

vendredi 16 novembre 2012

Etat d'âme

État d'âme...


Un vrai temps d'automne.J'étais seul dans le jardin ,je ramassais des feuilles mortes d'un cerisier ,tombées dans l'herbe ; des feuilles de toute beauté avec des tons de jaune, d'orange, de beige ,de marron,d'ocre....(je n'ai en moi ni l'esprit ni le talent du poète pour décrire les couleurs; je les vois mais ne puis exprimer par des mots adaptés leur beauté.)
Un arbre magnifique qui donne des cerises dites griottes petites et noires que je trouve si bonnes.

Au printemps il me fait cadeau pour quelques jours de ses fleurs délicates au parfum subtil.
Lorsque l'été est bien installé, il faut patienter un peu, il m'offre des paniers de cerises.
En automne, avant de prendre du repos il me donne cette fois du travail à ramasser ses milliers de feuilles qui jonchent le sol sans pitié pour mon dos.
Mais à mon tour je lui dis merci. Merci pour l'exemple qu'il me donne, pour l'image simple mais vraie de la vie qui s'écoule de la naissance à la disparition en passant par la plénitude.
Il répète le même plan chaque année, comme pour me dire et me montrer que tout passe et tout se renouvelle.

Les feuilles , a la moindre petite brise tombent, sans effort elles semblent s'abandonner avec légèreté et simplicité.
Elles semblent me dire: tu vois, il n'y a pas à s'inquiéter, c'est ainsi , nous reviendrons , nous te donnerons encore de la joie et du plaisir , tu pourras encore et encore nous contempler et te nourrir de nos fruits.
Vas tranquillement, fais ce que tu as à faire dans ta vie et lâche prise.
Est-ce que je reviendrai moi aussi un jour après que je sois parti ?

vendredi 2 novembre 2012

T'as un problème ?

t'as un problème ?

Boutade parfois utilisée sur un registre qui se veut amical et humoristique. Elle peut toutefois permettre de déclencher une discussion qui autrement aurait du mal à "sortir".


Mais au fait qui n'a pas de problème ? Tout le monde a des problèmes.

Problème, souci ? c'est un peu pareil ; l'un entraîne l'autre ils se tournent autour.l'un et l'autre génèrent inquiétude, contrariété,irritation,déception....

problèmes professionnels, d'argent ,familiaux,de santé,désaccords, catastrophes diverses .....

Ce sont des problèmes plus ou moins graves , le degré de gravité étant différent pour chacun; mais quoi qu'il en soit il faut vivre avec; il faut s'en arranger comme on dit. 
Il y a toujours plus grave ailleurs dit-on souvent pour se consoler.
Je constate que nous avons à peu prés tous les mêmes à vivre un jour ou l'autre. Cela devrait nous aider à les supporter plus facilement.
Mais d'ou viennent tous ces problèmes ? 
Ils sont inhérents à la vie en général, à la société qui nous déboussole; la crise et ses pertes d'emplois avec en cascade tout le reste qui s'enclenche d'une façon bien réglée comme une montre Suisse.
On a sans doute une part de responsabilité mais c'est un autre sujet .

Descartes adolescent se posait la question: quel chemin suivrai-je dans ma vie? sa réponse c'est que le chemin n'est pas donné; il faut se le tracer.

j'ai volontairement mis les problèmes professionnels en tête  car si tu perds ton emploi à moins d'avoir engrangé des économies, telle la fourmi pour voir venir, la cascade va prendre de la force pour finir par t'écraser et te noyer.
l'argent vient à manquer,il faut se priver, cela crée des tensions qui génèrent des incompréhensions, des maladies dues au mal-être,des désaccords, des disputes qui finissent mal le plus souvent.
Et l'état qui fait de son mieux pour boucher les trous en ces temps difficiles pour si possible aider et soutenir les plus démunis d'entre-nous, écrasés par la vie, afin qu'ils puissent survivre.
Alors je me suis posé la question à moi-même :
T'as un problème ?
bien réfléchi , non , pas de problème , plus de problème . tout va bien, merci .


J'ai un remède: la joie ; elle augmente ma puissance d'action dit Spinoza. Ce remède efficace va m'accompagner et m'aider a affronter mes éventuels problèmes si un jour il m'arrivait d'en avoir.

dimanche 28 octobre 2012

Esther Hillesum

Une très belle pensée de Etty  (Esther) Hillesum:



Née le 5 Janvier 1914 et décédée à l'âge de 29 ans à Auschwitz.

"Soyez simple et vivez simplement. Ne faites pas de vagues, n'essayez pas d'être intéressant, gardez vos distances, soyez honnêtes, combattez l'envie d'être bien vu des autres."

Je te conseille à ce sujet la lecture des "lettres de Westerbork" écrites entre 1941 et 1943.

Ce n'est pas facile pour certains de vivre simplement; d'ailleurs le souhaitent -ils ?
Personnellement ,car je ne parle que pour moi sans porter de jugement, je crois que pour vivre simplement , il faut se sentir libre dans sa tête , s'être débarrassé des scories qui encombrent notre esprit.

C'est Chamfort qui disait "qu'il n'est rien de plus rare qu'un homme libre."

Ce n'est pas si compliqué de se mettre volontairement en retrait de l'appel des sirènes qui, par le biais des médias et de la publicité parfaitement ciblée  nous donne une furieuse envie de consommer toujours plus et créer des besoins dont nous pourrions pour certains,nous passer et à nous positionner et nous enfermer dans le paraître au détriment de l'être.

Pourtant, essayer de vivre simplement peut nous aider à nous libérer de la prison du toujours plus. (Je me rend compte en écrivant ces lignes que c'est peut être du chinois pour les jeunes.)
Tant pis ; peut être qu'un jour .....

Les profondeurs de mon âme me conseillent la simplicité.
Oui , j'ai constaté que la simplicité de vie me permet de me délester du poids des jours et du monde qui m'entoure. Comme un esprit d'innocence retrouvé.
Jankélévitch disait : "nous ne demandons qu'à redevenir puérils."




L'émerveillement dans les yeux grâce aux choses offertes par la nature entière pour accueillir l'instant , il faut pour cela nécessairement être dans la simplicité.
Si la vie est un songe , alors je demande qu'il contienne la promesse d'une enfance retrouvée chaque matin dans la force, l'humilité et la simplicité.











lundi 22 octobre 2012

Une journée réussie.

Réussir sa journée.


j'ai retrouvé en mettant de l'ordre une revue dont un article a inspiré cette note.

Vivre sa journée à l'image de sa vie, nous conseille Sénèque.
Belle pensée mais je ne crois pas que ce soit si simple aujourd'hui que de son temps.

Quel équilibre reste à trouver pour faire de sa journée une belle journée ?

Certes réussir sa journée semble moins aléatoire que réussir sa vie qui reste un projet à long terme plus difficile à atteindre.
C'est pourquoi sans doute nous cherchons consciement ou pas, plutôt les petits plaisirs quotidiens renouvelés que les grands.
Nombreux sont ceux qui à la fin d'une journée souffrent d'un sentiment de non accompli.
La nuit, peut dans la plupart des cas être réparatrice; elle est à nous et rien qu'à nous. Elle nous permet, souvent à notre insu d'apprendre à mieux nous connaître.

Nietzsche préconisait pour ne pas être un esclave de disposer des deux tiers de sa journée. !!??
Difficile pour quelqu'un confronté à une journée de travail en ce début de 21ième siècle.
Par contre, le temps libre même s'il est limité doit être mis à profit pour la réflexion, la lecture, l'écriture, l'amour et ses plaisirs ou l'amitié.
A ne pas confondre dit Frédéric Shiffter (prof. de Philo.) avec "les loisirs" qui sont des "agitations" au même titre que le travail.
Ne rien faire et ne pas culpabiliser, tout un art réservé à une petite minorité.

Mais rien ne nous empêche de résister à tout ce qui va à l'encontre de notre être profond: ( famille, amis , conventions sociales...) tout ce que nous n'avons pas envie de faire de façon imposée et qui devient de ce fait forcé.

Je me souviens lorsque j'étais en activité, que ce soit en voiture bloqué dans la circulation, en attente de r.v. ou même lorsque je déjeunais seul, j'avais toujours un livre dans ma sacoche ou dans la voiture.
C'était du temps de loisir gagné sur une journée par ailleurs chronométrée.
Et ça , personne ne pouvait me le prendre.



Le summum pour moi aujourd'hui , c'est la sieste; je ferme la porte de mon bureau , et là, le canapé me tend ses bras pour m'accueillir; et c'est une jouissance , un bonheur chaque jour (si possible) répété.


mercredi 17 octobre 2012

heureux par le travail ?

le travail peut-il rendre heureux ?




ou malheureux ? 
le bien connu : "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" a, il faut l'admettre une connotation plutôt négative. Mais admettons !
Je préconise alors que ce soit dans la joie et pas dans la tristesse et la déprime.
Aujourd'hui, si tu as un travail qui te permets de vivre et si possible de t'épanouir, il y a déjà des ingrédients favorables plutôt que si tu es au chômage ou a galèrer de petits boulots en aides sociales.
Il y a une crise de sens par rapport au travail. Je vois des gens qui finissent par ne plus savoir pour quoi ou pour qui ils travaillent ce qui engendre maladies, dépressions et suicides parfois.
Vocation, carrière,précarité, est-ce que tout cela a du sens?
La vie en écrase plus d'un. Est-ce que tu attends du travail, de la liberté, de la reconnaissance ? Ou es-tu dans la solitude et la tristesse ?
C'est W. Blake qui disait que "la diligente abeille n'a pas de temps pour la tristesse."
Ceci m'amène à parler d'un autre aspect du travail; on dit que "l'oisiveté est mère de tous les vices" ; ce n'est pas faux et donne à la vie comme un mauvais goût, un dégoût; la violence n'est pas loin.
Il serait bon je crois de trouver dans la vie de chacun un équilibre entre le travail et autre chose au grès des penchants , amis,loisirs, sports ,lecture, jardinage,cinéma,.....la liste est longue .
Il y a des riches qui s'ennuient alors qu'on peut penser qu'ils ont tout pour être heureux et il y a des "besogneux"qui arrivent a trouver du plaisir dans la vie.
l'affaire n'est pas simple.
Le travail a changé; bien des métiers d'autrefois n'existent plus et d'autres n'existent pas encore.
Il faut savoir ce que l'on veut comme le disait Socrate dans le fameux: "connais-toi toi-même."
Nous avons en nous tellement de capacités et de talents inexploités. "Le champ des possibles" est immense; il faut avoir confiance en soi et essayer de ne pas toujours dépendre des autres et de la société. La nôtre est une des plus généreuses du monde....jusqu'à quand ?
C'est parfois dans la banalité du quotidien que les histoires se font.
Laffitte le banquier devenu gouverneur de la banque de France aurait dit-on commencé sa carrière en ramassant une pièce de monnaie dans la rue! Il était économe...n'est ce pas le petit ruisseau qui devient grande rivière ?
IL faut vouloir ce que l'on fait. Les lois de la vie nous poussent à nous épanouir.
Mère Térésa disait que tu peux t'épuiser au travail; ça ne sert à rien si tu n'y mets pas de l'amour.

Cela peut paraître bizarre,étrange, à certains mais je comprends que c'est une bonne façon de s'épanouir que de mettre de l'amour dans son travail et de trouver ainsi de la joie à travailler.
-titou-

mardi 2 octobre 2012

Un jeu la guerre ?

Peut-on jouer à la guerre ?

Ou dit autrement , la guerre est-elle un jeu ?
On pourrait le penser à voir ce qui se passe dans bien des pays du monde.
Aujourd'hui, plus peut être que d'habitude je prends le risque de te barber "grave" !!
Je me dis souvent à la lecture des journaux que le monde marche vraiment sur la tête et que cela ne durera pas éternellement; ou les choses changent, ou on va droit dans le mur.
Je crois être quelqu'un de tolérant et pense que chacun a bien le droit d'avoir des passions même extrêmes tant qu'il n'y a pas de violence et trouver son plaisir de vivre ou il pense que c'est bien pour lui.
je n'aime pas la violence, la guerre,certains chasseurs et d'autres choses encore.
Je suis tombé de haut lorsque dans un journal local j'ai appris que des gens , des adultes, hommes, femmes,harnachés de vêtements militaires de combat, armés jusqu'au dents avec des répliques d'armes de guerre qui tirent des balles en plastique et font du bruit comme des vraies, se réunissent pour jouer à la guerre avec otages à libérer, snipper , etc...
Alors , je m'interroge, pourquoi des adules pères et mères pour certains, éprouvent-ils le besoin d'assouvir un penchant de violence guerrière ?
Ont-ils connus la guerre pour s'en amuser ?
Jusqu'où vont-ils se prendre au sérieux ? Quand vont-ils déborder?
Je crois bien que la porte est ouverte aux dérives en tous genres.
Tu me diras que, enfants dans les générations d'après guerre nous jouions aux gendarmes et aux voleurs et aujourd'hui c'est sur les jeux vidéos ; mais nous étions des enfants et cela fait une grande différence.
l'homme depuis la nuit des temps a, ancré en lui, ce besoin d'écraser de tuer d'éliminer celui qui le dérange. On dirait qu'il y a en lui une violence dont il n'arrive pas à se défaire. 
Tu trouves que j'exagère ? que ce n'est pas bien grave tout ça; la vie est tellement difficile, il faut bien se détendre un peu ...
je voudrais leur suggérer d'aller se détendre en Syrie, en Afganistan ou dans l'une des multiples zones de conflits dans le monde.
Cela leur permettrait peut être à ces braves gens d'apprécier le degré de bêtise ou ils sont tombés.
qu'ils sachent qu'il n'est jamais trop tard pour réagir.
Ce que j'éprouve, disait Albert Camus et je le partage entièrement, c'est un éloignement; l'homme assoiffé de sens et d'unité se révèle, plongé dans un monde éclaté et déraisonnable; l'absurde n'est ni dans le monde ni dans l'homme; il naît de leur confrontation, de leur présence commune.
-titou-


jeudi 20 septembre 2012

rester soi-même.

Rester soi-même !

Et oui, pas toujours facile dans ce monde de rester soi-même ou tout est fait pour nous inciter à suivre la mode du jour . Vivre avec son temps dit l'expression bien connue.
Moi je dis , ridicule !
Pourquoi devrais-je adhérer à ce que veulent que je dise que je pense que j'achète , quelques uns , les autres, les médias, la publicité, mon banquier.... ?
Etre soi aujourd'hui j'en conviens demande du courage. C'est comme entrer en résistance.
Mais penses-tu que hier était différent ? je crois que cela a toujours été et finalement c'était peut être encore plus courageux de dire non à certaines époques. Nous avons la chance de vivre dans des pays laïques et démocratiques ou justement la liberté de penser et de dire sont respectées.
Ne vas pas penser que je sois contre le progrès; j'ai aussi mon smartphone parce que si je lui trouve des inconvéniants et même si je peux m'en passer, je trouve qu'il peut être utile. A moi de gérer.
Je ne méprise pas l'époque dans laquelle je vis mais je dis simplement que aujourd'hui , plus qu'autrefois j'ai la possibilité de défendre ,de développer, d'afficher, ma propre personnalité et de ne répondre à l'appel des sirènes qu'avec parcimonie et lenteur.
Je ne tiens pas à faire comme tout le monde parce que tout le monde le fait.
Chacun de nous est différent c'est ce qui fait notre valeur.Je ne vois pas bien pourquoi je devrais accepter que la société nous fasse devenir des clones.
Je vois comme toi des images qui sont plus qu'inquiétantes.
Ce n'est cependant pas le moment de démissionner. Même si à titre personnel je trouve que l'avenir de l'humanité est compromis, je veux encore y croire; j'ai des enfants et des petits enfants qui arrivent.
La nature nous a faits tous différents; je tiens à cultiver ma différence. Soyons nous-mêmes.
-titou-

mardi 11 septembre 2012

Le temps...

De temps...en temps...


Avec le temps tout s'en va dit la chanson de Léo Ferret. Tout change c'est vrai même si je n'en ai pas conscience.
Hume pense qu'il n'est pas le même selon qu'il fait beau ou qu'il pleut; c'est quelque chose que nous avons pu vérifier un jour ou l'autre.
Ou comme le dit Socrate,:
Toi-même à tout instant tu diffères de toi-même.
Il faut se rendre à l'évidence, l'impermanence est notre vie même.
Il m'est impossible de revenir en arrière, j'aurais bien voulu parfois,mais ma vie m'échappe. 
je n'ai pas d'autre choix que celui d'avancer et de regarder devant. Me retourner ne sert à rien sinon peut-être pour certains a alimenter de la nostalgie et pour d'autres de constater que c'est mieux.
le O temps , suspends ton vol de Lamartine est illusoire; on voudrait bien parfois que le temps s'arrête. Si on pouvait au moins le ralentir sans espérer toutefois lui échapper.
En faire pourquoi pas une forme de recherche du bonheur.
L'autre après midi , j'étais allongé au pied d'un immense mélèze largement centenaire pour faire la sieste.Je regardais le ciel traversé de légers nuages, la lumière scintillait entre les feuillages, j'écoutais les oiseaux gazouiller.....il y avait une légère brise , j'étais bien; c'était un moment de douceur , j'allais dire de bonheur.
C'est Hurssel qui a exprimé cette belle pensée qui collait parfaitement à l'instant que je vivais:
a ce moment dans le temps tu es entrain de saisir le présent comme passage du passé vers le futur.
Je pense à la jeunesse qui va nous remplacer aux "manettes" de la vie, qui croit avoir tout le temps et qui a bien du mal parfois à doser entre plaisir de l'instant et plaisir à venir.
Alors qu'il vaudrait mieux , mais on ne le sait qu'après, renoncer a un plaisir présent afin d'obtenir un plaisir plus grand dans l'avenir.
Notre rapport au temps qui passe est perçu différemment par chacun mais il passe pour tous.
Il faudrait arriver a le saisir avec du recul, ( c'est idiot puisque je ne peux ni le saisir ni revenir en arrière) mais le faire entrer en jeu dans notre jeu dans un calme retrouvé , l'ataraxie, la paix de l'âme, l'acceptation des faits....du temps qui fuit.
Je partage ce qu'exprime très bien ce professeur de philosophie Marc Henri Arfeux qui m'a servi de fil conducteur:(je cite)
"Le temps n'est pas notre malheur dans la mesure ou il nous structure, il nous permet d'être, il nous permet même à travers les projets que nous formons d'atteindre certaines formes de bonheur. Mais il n'en reste pas moins que ce temps est pour nous tous celui d'une finitude; il est tragique."



Lorsque je me regarde, le moins possible, je contemple 70 années; lorsque je me tourne vers le mont-blanc je regarde 30 millions d'années. Est-ce le même temps ?


samedi 8 septembre 2012

Vie et mort

La vie et la mort.


A la vie j'y pense tous les jours , à la mort j'y pense souvent; d'ailleurs elle se rappelle à mon bon souvenir en permanence. Il y a tous les jours de près ou de loin des gens qui meurent; accident, maladie,mort naturelle,meurtre.....que je les connaisse ou pas ne change rien au problème - on meurt tous les jours.
Rousseau explique que l'homme est le seul des animaux a savoir qu'il va mourir.
On croit toujours qu'il s'agit de celle des autres mais que la nôtre n'est pas réelle
Pour éviter d'y penser, certains et je crois qu'ils sont nombreux, se noient dans des activités diverses, s'abrutissent au travail pensant peut-être qu'ils sont éternels jusqu'au jour ou elle frappe à la porte discrètement ou avec fracas.
Inconsciemment nous y pensons tous mais consciemment nous l'ignorons.
La philosophie nous apprend à supporter le tragique de la vie et à mourir
Socrate l'a bien exprimé qui disait:
" ceux qui philosophent droitement s'exercent à mourir."
Cela ne doit pas nous empêcher de prendre la vie à bras le corps en sachant qu'un jour nos yeux se fermeront.
La vie est fragile et limitée, il faut regarder cette vérité en face.
Si la maladie est une épreuve initiatique, la mort est sans doute la dernière grande initiation que nous ayons à vivre.
Après ? je ne sais pas ; personne ne sait. C'est une question de croyance ou de foi.
Pour être honnête j'avoue que je me raccroche au fait qu'il y a peut être quelque chose.
D'ailleurs je vais sans doute te faire sourire mais je parle régulièrement à ma mère; c'est un monologue bien sûr....mais elle est peut être quelque part.
En attendant de savoir je prends la vie et je la vis du mieux possible au quotidien.
-titou-


lundi 3 septembre 2012

Silences et bruits





le silence t'angoisse-t'il ? as tu peur du silence ? as tu besoin de bruit autour de toi ?
J'étais il y a quelques jours en déplacement dans une ville du sud ou j'ai dormi au 7ième étage d'un immeuble situé sur une avenue très passante.
j'ai l'habitude de dormir sans aucun bruit sauf celui des oiseaux au petit matin . j'ai été servi ; impossible de fermer un oeil de la nuit. je devais reprendre la route vers 8 heures; je n'en pouvais plus et j'ai pris la décision de partir dès 3 heures du matin.
je réfléchissais et me demandais comment les gens pouvaient supporter un tel bruit.
Il parait que l'on s'habitue plus ou moins et que l'on ne fait plus attention...j'ai quelques doutes.
A l'inverse ceux qui ont l'habitude du bruit n'arrivent pas à trouver le sommeil dans le silence.
Ceci m'amène à te parler d'un autre bruit, celui des mots; il y aurait beaucoup à dire.
Certaines personnes ont peur du silence et parlent pour meubler.
Un précepte soufi nous dit que:
Si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence , ne le dis pas.
S'habituer au silence, ne pas parler lorsque ce n'est pas utile, écouter le silence.... au delà des mots.
Beaucoup d'avancées dans le monde, de découvertes scientifiques, sont nées du silence créateur.
Il y a des silences plus signifiants que de longs discours ; le regard parfois en dit long.
Odile Dormeuil (poétesse ) a eu une belle pensée:
C'est dans le silence seulement que tu laisseras une infinité d'éblouissements venir jusqu'à toi.
Alors,si tu habites dans le bruit, je te suggère d'aller marcher dans la campagne qui n'est jamais bien loin ou tu pourras goûter le silence.

-titou-

mercredi 22 août 2012

soins de l'âme.

La philosophie peut elle soigner l'âme ?


Platon pensait que oui. Aujourd'hui , ce n'est plus la cas, il y a des professionnels pour ça; il y a des soigneurs de l'âme.
Par contre si tu vas bien ou pas trop mal, la philosophie peut t'apporter beaucoup.
Alexandre Jollien a commencé par se soigner l'esprit; maintenant, sa pensée, ses réflexions tellement enrichissantes pour moi semblent le rendre heureux. Son handicap ne semble plus être insurmontable.

Pour moi, les lectures philosophiques ont été essentielles et m'ont aidées à me transformer presque à mon insu ( mais de mon plein gré ) au fil des années.

Certes, il faut faire du tri; certaines pensées peuvent s'avérer toxiques sous une apparence séduisante.

Le but est la recherche du bonheur, une vie apaisée, un sentier vers la sagesse peut-être, en tous cas une tendance, une volonté, un désir.
Le monde, notre société ne fait pas de cadeaux aux faibles.
Je me méfie un peu des optimistes permanents; je me dis : ils font semblant , ou ils sont inconscients ? ne voient-ils pas que nous marchons sur la tête ? que nous courons dans tous les sens après des chimères ?

l'existence est tragique .
Être lucide n'exclut ni l'humour ni les plaisirs nous rappelle le philosophe Frédéric Shiffter.

Je suis d'accord avec lui . 
-titou

lundi 13 août 2012

Même pas peur ?

Peur avec raison ou peur sans raison ?


La période est quand même bien particulière:
Effondrement économique
Catastrophes naturelles ou pas si naturelles
Terrorismes en tous genres
Empoisonnements alimentaires récurrents
Epidémies

la liste pourrait s'allonger.....
Tout cela existe depuis bien longtemps mais l'information circule de façon instantanée et donc sans aucun recul. 
Les médias volontairement diffusent les scoops , tu me diras , c'est leur métier et entretiennent les peurs; nos gouvernants ne s'en privent pas non plus en les utilisant . Parfois ,ces mêmes médias vont jusqu'à créer un événement qui n'est en fait qu'un non événement.
Alors , faut-il avoir peur ?
Il faut bien reconnaître que l'anxiété générée , arrive à créer un climat plutôt négatif. 
Comment réagir ? car il faut réagir.
Je fais la politique de l'autruche ? plus de télé, plus de journaux ?
Ou j'ai une confiance à toute épreuve ?
Face aux menaces diverses et nombreuses qui existent depuis le début de l'humanité et qui ont évoluées avec le temps, je crois que nous avons en nous les humains, les moyens de les maîtriser et de les surmonter.
Nous nous sommes adaptés avec un certain succès.
La dernière en date qui n'a cependant pas l'air, heureusement, de faire l'unanimité , c'est bien sûr la fin du monde pour je ne sais plus quel jour de décembre de cette année 2012.
Tiens , je prend le pari que les médias vont s'y mettre à fond dès la rentrée.
Tu me diras, si c'est vraiment la fin du monde, alors tous les autres problèmes susceptibles de nous angoisser passent d'un coup d'un seul à la trappe.

Le catastrophisme ambiant est bien évidement mauvais et la peur est mauvaise conseillère.
Le sujet est intéressant ; il ne faut pas confondre la peur et l'angoisse;
la première est une réaction normale face à un danger extérieur; la seconde est une réaction face à un danger intérieur.
Elle n'a pas de raison disait Freud et c'est cela qui est angoissant.
Si tu as peur tu peux fuir ou renoncer,


mais ton angoisse tu vis avec ou tu vas te faire aider .

mardi 17 juillet 2012

La montagne.




le massif du Mont-Blanc est un joyau !


Comme tout joyau il mérite soins et attention.
Mais qu'en est-il ?
Il y a de tout, et on voit de tout dans la montagne:
les téméraires, les imprudents (qui partent en sandales et sans vêtements), les passionnés, les compétiteurs (qui n'ont pas le temps de l'apprécier) les rêveurs, les poètes, les incivils (qui pensent que la neige recouvrira bientôt mouchoirs en papier, mégots, plastiques, canettes que l'on a la force de monter pleines mais pas de redescendre vides ) etc....
Bref, tout ce petit monde accueilli avec beaucoup de plaisir par les "autochtones" qui a en commun d'aimer la montagne, doit apprendre à la côtoyer avec respect car malgré les apparences elle est devenue fragile.
Il convient de s'y intégrer avec délicatesse.

Il n'y a pas que le Mont-Blanc dans le massif ou , pressés , ils se propulsent par centaines pas toujours préparés et acclimatés , chaque jour, en vue d'atteindre et de vaincre son sommet mythique.
Il y a des milliers de parcours de randonnées en mesure de satisfaire les plus exigeants.
Il ne faudrait pas oublier les victimes quotidiennes d'accidents plus ou moins graves et parfois mortels qui monopolisent les sauveteurs dans des conditions qui peuvent mettre en danger leur propre sécurité. 
La poche du glacier de tête rousse, site classé, demande une surveillance constante et inquiète les habitants du secteur et les responsables locaux ; si elle lâche il faut en 10 minutes être à l'abri sous peine comme le 12 Juillet 1892 de voir des centaines de victimes et de toutes façons des dégâts matériels considérables.

Le secteur du refuge du goûter avec dans quelques semaines un nouveau refuge flambant neuf et magnifique est envahi de tentes dont les occupants en attente  de gravir le sommet laissent traîner et oublient souvent leurs détritus.
Que faire ? Certains pensent qu'il faut interdire les sites trop fréquentés ou les réglementer.
Je ne crois pas que ce soit une bonne solution ; la montagne doit rester un espace de liberté.
Par contre , oui, il faut inlassablement communiquer, insuffler, éduquer, afin de protéger la beauté du lieu et tenter d'éviter les catastrophes parfois prévisibles.
je n'ai aucune compétence, seulement la conscience aiguë qu'il vaut peut-être mieux se contenter de regarder simplement avec un peu de recul.
la beauté des paysages acquis (ou conquis) par la marche est supérieure parce que elle apparaît au marcheur sous la figure d'une récompense dit a peu près Frédéric Gros philosophe et marcheur.
Cette figure , Epicure l'explique par la notion de gratitude; c'est à dire être destinataire d'un don et en apprécier le bonheur.
-titou-

dimanche 8 juillet 2012

Regards.

le soir s'étire,

je suis assis dans le jardin et laisse mon regard vagabonder sur le spectacle qui m'est offert; le soleil vient de passer derrière la Mandallaz, le ciel est empourpré et zébré de tons de roses et de gris . Sur le lac en contrebas l'eau scintille et prend des teintes argentées. il y a encore quelques bateaux qui ne veulent pas rentrer au port afin de profiter de ce moment ou enfin tout se calme. Autour de moi c'est un ballet discret de vols et chants d'oiseaux. 
Tout est harmonie , la nature respire et la vie est là qui vibre tout simplement; il faut dire que la journée a été consacrée à accompagner Damien et ses parents . Damien mort dans des conditions accidentelles idiotes (comme c'est souvent le cas) . J'ai vu ses parents  nos amis, sa compagne, exemplaires et beaux, pleurer sous la chape écrasante de cette situation mais aussi sourire jusqu'à parfois réconforter ceux qui ne pouvaient retenir leur émotion  ; une belle journée finalement ; pleine d'enseignements , d'amour , d'amitié , de communion; une leçon de force et de courage.
Oui , ce soir je suis là à regarder le ciel et à penser à ma propre finitude et je vois que la vie continue simplement mais avec force. Successions de naissances et de morts comme il y a des jours et des nuits . les cycles de la vie, la puissance de la nature, la force de l'être et sa faiblesse aussi. Tout passe .

Des images me reviennent sur des attitudes des gestes aperçus pendant cette journée qui m'ont fait pleurer. 
Je ferme les yeux et savoure ce moment.

mardi 3 juillet 2012

Au revoir....

Perdre un enfant, 

son enfant , est je le pense, l'épreuve la plus difficile à vivre et ce , quelque soit son âge.
Ce n'est pas dans l'ordre des choses; d'ailleurs, y -a -t'il un ordre ?
La mort frappe n'importe ou et à n'importe quel âge.
Y-a-t'il un ordre secret ?
Personne ne le sait. 
La douleur des parents est indescriptible.
La mort est un évènement concret auquel on refuse de penser. Cependant, elle est là, fatale, à la porte de chacun d'entre nous.
Même si pour les autres l'existence reprend vite le dessus, la sagesse voudrait qu'on ne néglige pas la mort.

Sartre posait la question :" Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort ? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin."

C'est triste et injuste de voir partir un enfant, son enfant; et me renvoie à ma propre situation. A quoi sert la vie si c'est pour vivre de telles épreuves ? Comprendre quoi ?
Il n'y a rien à comprendre sauf la prise de conscience brutale de sa propre finitude. 
Pourquoi la vie ? 
Pourquoi la mort ?
Je n'ai pas de réponse là , maintenant et Dieu n'a rien à voir la-dedans.
Seule la philosophie m'aide à vivre et à apprivoiser le processus irréversible, afin de vivre mieux .
Au revoir Damien.

jeudi 21 juin 2012

Mémoires...

Sur les méandres de la mémoire.....
D'après un article lu dans une revue il y a quelques mois et une interview de Bernard Croisille chef de service de neuropsychologie à l'hôpital neurologique de Lyon (par J.P. Mari),
Ce serait un peu le "bazar" dans notre cerveau; le souvenir n'est pas comme un livre bien rangé dans une bibliothèque mais plutôt des feuilles éparses posées sur les étagères qu'il faut aller récupérer et remettre dans l'ordre en cas de besoin.
"Pas de souvenir figé, stocké tel quel , mais des éléments dispersés dans plusieurs zones du cerveau."

Ce qui explique que les souvenirs ne sont pas fiables et peuvent évoluer .difficile par conséquent de se fier à un témoignage et à le prendre pour argent comptant.
"Un souvenir peut donc être fragilisé, déformé,réappris."

La mémoire ? pas une , mais des mémoires. informations à stocker, encoder, consolider. Comment ?
" par le sommeil,l'étude ou le récit"
Raconter c'est retenir .
Mais pour beaucoup semble-t-il les mémoires sont fragiles et sensibles au vieillissement,à l'alcool, aux médicaments, à la maladie, aux émotions...



Il me semble que au fil des années de travail sur moi, je suis arrivé à apprivoiser la mort. Je n'ai pas peur, je sais qu'elle est au bout du chemin pour moi et pour tous les vivants.

Ce qui faisait dire avec justesse à Sénèque dans une lettre à Lucilius :"Perds sans regret ce que tu vois périr, puisqu'il faut périr"
Par contre je l'avoue, j'ai peur de me voir perdre les repaires que j'ai patiemment construits. J'ai peur de partir dans l'oubli , j'ai peur de mourir et d'être encore vivant. 
c'est pour cela qu'il faut vivre uniquement le présent . Sénèque , encore lui , l'avait parfaitement compris qui disait:"Hâte toi de vivre et compte chaque journée pour une vie distincte."