mercredi 16 octobre 2013

le songe de Scipion...silence.

le songe de scipion (légèrement modifié )extrait.....

"le plaisir de marcher dans l'air pur de la montagne sans jamais savoir ce qui t'attend au détour d'un sentier....plaisir de s'asseoir au flanc d'une pente chauffée par le soleil et d'écouter les bruits de la nature en mangeant un quignon de pain et un bout de fromage, de somnoler à l'ombre, puis de se réveiller et de voir la lumière scintiller dans le ciel au-dessus de toi....de rester silencieux, de n'entendre aucune voix humaine, de ne pas avoir à bavarder et de laisser sa pensée vagabonder de-ci de-là...."

pour moi ,cela suffit à mon bonheur .

Jules Vallés a dit: l'espace m'a toujours rendu silencieux 




j'avoue ne pas beaucoup parler surtout si c'est pour ne rien dire d’intéressant   je préfère écouter .
cela fait dire parfois à ceux qui parlent beaucoup et qui n'écoutent jamais sauf eux-mêmes, que ceux qui parlent peu ou ont du mal à s'exprimer seraient en fait, mal embouchés ou pire,se moqueraient pas mal de leur entourage.. ou encore seraient handicapés du langage.



Je ne partage pas cette idée.....erreur....peut être que à bien y réfléchir ceux qui parlent beaucoup ont peur du silence et que en parlant ils ont le sentiment de remplir leur vie, de la meubler.
oui, je pense que ce n'est pas facile de n'avoir personne à qui parler mais de temps en temps fais l'expérience de t'accorder du temps pour t'enfoncer volontairement dans le silence; ce n'est que dans cet espace là que la profondeur des choses peut s'exprimer.
sur les 86400 secondes que compte une journée on doit pouvoir en trouver quelques unes à consacrer à un rééquilibrage à un ajustement avec soi.


il y a j'en suis sûr un langage du silence au-delà des mots. c'est aussi un apprentissage d'écouter les autres mais aussi soi-même dans son intimité de se retrouver ou simplement d'apprendre à mieux se connaître.
devenir explorateur de soi même....pas besoin d'aller sur la lune si on est pas capable d'accomplir un voyage vers soi.
les grandes idées, les grandes créations sont souvent nées dans le silence.
avant de communiquer il faut communier

si le mot que tu vas prononcer n'est pas plus beau que le silence, alors ne le dis pas ...nous rappelle un précepte soufi.

il faut quand même que je sois honnête jusqu'au bout ; certains(nes) me reprochent gentiment , mais j'entends le message, de ne pas parler assez; même si je fais des efforts et j'en fais,je ne puis changer ma nature.

 Je n'ai pas peur du silence . je parle peu c'est vrai mais j'aime beaucoup et j'aime faire parler;( pourtant je n'ai pas la prétention de me prendre pour Socrate ) de plus j'ai une capacité d'écoute presque sans limite. j'apprends beaucoup en écoutant , sur les autres bien sûr mais également sur moi !

la présence à soi et le silence sont des forces. Dans un temps ou tout va toujours plus vite, un petit conseil: quelques minutes par jour en retrait de l'agitation ambiante dans le silence et tu seras plus efficace pour la suite.

La Fontaine a dit: loin du monde et du bruit, goûter l'ombre et le frais.

-titou-







jeudi 10 octobre 2013

Libre ?



LIBRE ?
c'est Chamfort qui me rappelle qu'un homme libre  ,rien n'est plus rare !
un homme libre selon lui ne tient dans la main de personne.
Mais puis-je être libre sans réflexion, sans prise de conscience ?

non bien sûr !

il me faut donc sortir de l'ignorance et des préjugés et me rendre autonome.
la liberté passe à mon avis par la possibilité de pouvoir choisir ; je fais ou je ne fais pas.
pour cela il aura fallu que je me débarrasse au préalable de la tyrannie des instincts de toutes sortes.

Kant, me souffle que c'est là précisément le rôle de l'éducation destinée à discipliner justement mes instincts afin en quelque sorte de reprendre la main.

c'est ce qui me distingue de l'animal qui lui est dirigé par ses instincts; je pourrais supposer  du coup que l'animal est libre.
non , c'est le contraire il obéit seulement à son instinct , il n'a pas la conscience d'être.

le cogito de Descartes " je pense donc je suis " me laisse à penser que c'est la prise de conscience de soi et la connaissance qui aident à rendre libre.

je passe souvent en bordure de la route de Thônes près d'Annecy devant le mémorial de la résistance ou il est écrit en gros et tout le monde peut le voir :
"vivre libre ou mourir"


vivre ce que je pense, incarner mes idées dans la vie au quotidien qui est l'endroit même ou la philosophie doit se mettre en pratique sous peine de n'être que lettre morte.
-titou-

mercredi 9 octobre 2013

Lecture


Pourquoi certaines personnes semblent douées pour l'écriture ?
ça a l'air chez elles d'être si naturel.....
Tant de livres sont édités chaque année(plus de 700 pour la rentrée littéraire) et pourtant seuls quelques- uns vont sortir du lot , passionner , enthousiasmer, ou plus simplement retenir l'intérêt des lecteurs. il y aura aussi quelques pépites qui vont disparaître pour reparaître peut être un jour.
le sujet ? la façon de raconter une histoire ? la qualité et la justesse des mots? la beauté des phrases ?
Sans doute un peu de tout cela mais aussi la capacité à rentrer dans le sujet et les personnages, à vivre et intégrer avec à la fois passion et humilité, l'histoire racontée.
Tout le monde n'a pas accès à cette capacité d'imagination et à se mettre tous les jours à sa table de travail.
C'est comme si l'histoire se trouvait déjà quelque part et que l'écrivain(ne) ne fait que la capter pour la coucher sur le papier.

Y a t' il une inspiration qui vient de je ne sais ou, accessible à de rares personnes dans le monde ?
Peut être un ou plusieurs canaux d'accès à une immense base de données  en fonction de la sensibilité de chacun.
Il semble par ailleurs évident que chaque ouvrage ,quel qu'il soit et quel que soit son degré de lisibilité , a un ou plusieurs messages a délivrer qui vont faire adhérer le lecteur.
C'est ce que j'aime  et qui fait sans doute que j'ai besoin d'avoir toujours un livre près de moi.
quelqu'un à dit que:
 la lecture agrandit l'âme!
Je crois que c'est vrai.  -titou-

dimanche 6 octobre 2013

confiance en soi

Pour l'avoir expérimenté au cours de ma vie tant professionnelle que privée , je crois pouvoir affirmer que la plupart des problèmes que chacun peut rencontrer sont dus à un manque de confiance en soi.



Certes à la naissance nous étions sur ce plan là au moins tous égaux...mais après,les différences vont vite apparaître selon le contexte et l'environnement; amour, éducation, école, camarades, parents, grands parents, font que cette confiance en soi va se développer ou s'étioler et faire de nous des adultes avec un optimisme à toute épreuve ou en permanence contrariés par les soucis de la vie.

La confiance (en soi ) est pourtant la clé des relations humaines épanouies dans tous les domaines; familial,professionnel,social, amical ou amoureux.

Pourquoi avons-nous , pour la plupart, tant de mal à aller vers l'autre, à parler en public, à ne pas faire des choses que pourtant on aimerait bien ?
Sans doute la peur du changement, assis sur nos habitudes et nos certitudes d'adultes qui trahissent un manque de confiance en soi.
Dans l'excellent ouvrage de Laurent Gounelle ( les dieux voyagent toujours incognito) je peux lire:
"c'est en se changeant soi-même que l'on devient heureux, pas en changeant ce qui nous entoure."
C'est tellement vrai ! Par contre c'est plus difficile ; tu peux toujours changer ton environnement, tes meubles, ta voiture et au final, tu auras peut-être plus de confort mais tu ne seras pas plus heureux.
Quant aux autres , n'y pense même pas.
Non, le plus gros travail c'est sur soi qu'il réside. Balaie devant ta porte disait ma grand-mère.


Regarde un enfant, il ne doute de rien; il peut changer et s'adapter très vite parce qu'il a confiance. Il passe d'une activité à une autre instantanément sans problème.

C'est Goethe qui disait:
"Aie confiance en toi-même et tu sauras vivre."

Aujourd'hui plus qu'hier dans une société dure, violente , qui marche sur la tête , qui ne raisonne que par les valeurs de l'argent, il faut être très fort et avoir une grande confiance en ses capacités.
Le manque de confiance génère l'échec, les ennuis, les contrariétés de toutes sortes.

Les difficultés ne manquent pas; c'est dans ces moments là que le montagnard, l'alpiniste ou le marin déploient tout leur art pour vaincre leurs angoisses et s'apercevoir que leur aboutissement, sommet réussi ou tempête traversée était déjà dans leur tête.

Il faut je crois se frotter à ses peurs pour les apprivoiser et gagner en confiance.


Pour réussir dans nos entreprises il ne faut compter que sur soi, avoir confiance en soi et en ses capacités. Rien, aucune contrariété ou épreuve ne doit te perturber si tu as confiance en toi.
Cette belle leçon d’optimisme de Balzac en guise de conclusion lorsqu'il dit: 
" les gens qui veulent fortement une chose sont presque toujours bien servis par le hasard."

-titou-



jeudi 26 septembre 2013

Suis-je vulnérable ?



Pas si facile de répondre à cette question; on se croit toujours très fort...
Pour ma part, sans hésiter je réponds : 
Oui, je suis vulnérable comme cette fleur de montagne rare, fragile et protégée qu'est le lys martagon.
Et je vais tenter de m'expliquer.
Pour toi , je propose que tu répondes plus tard.

Paradoxe: si je mets mon orgueil,mes certitudes de côté et que j'accepte de reconnaître mes limites et mes insuffisances, alors il semble que quelque chose se libère en moi comme s'il était nécessaire que je comprenne qu'il ne faut pas en permanence vouloir contrôler le déroulement des évènements de la vie, un espèce de "lâcher prise" en quelque sorte.


C'est l'excellent écrivain, poète et conteur Henri Gougaud qui me dit que:

" pour moins souffrir: ôte-toi de la cervelle que tu as le pouvoir de gouverner. Laisse aux autres cette illusion".

On croit pouvoir tout maîtriser  sa famille, ses enfants, ses amours,son travail,ses amis et même ses ennemis lorsque on en a.

A force , nous risquons bien d'attraper cette maladie que nous appelons le "burn out".
On se brûle et on finit par se consumer.


Si je suis obnubilé par la maîtrise permanente de ma vie, comment puis-je accueillir tout ce qu'elle peut m'offrir que je n'ai pas prévu ?

Courte est la vie- vita brevis- dit Sénèque.

Je revendique ma vulnérabilité.
C'est sans doute plus facile lorsqu'on vieillit et que l'on prend conscience peu à peu de l'éphémère des choses et qu'on a le recul d'une vie.
On devient moins sûr de soi , ce qui peut paraître bizarre, on peut s'adapter à des changements avec plus de souplesse.
Certes , j'ai comme tout le monde quelques convictions mais je suis prêt à en changer si la voie devient sans issue.


Alors es-tu vulnérable toi aussi ?

-titou-

mardi 17 septembre 2013

Epictète, cher ami.....

Une petite pensée d'Epictète ce matin qui me rappelle certaines vérités.

Epicteti Enchiridion Latinis versibus adumbratum (Oxford 1715) frontispiece.jpg

Cette "leçon" en apparence enfantine , ne l'est pas du tout; elle a l'avantage d'être compréhensible par tous, elle nous rappelle qu'il ne sert à rien de vouloir plus que ce que nous pouvons obtenir.
la voici:
Un enfant met sa main dans un pot à ouverture étroite ou il y a des noisettes et des figues; il en emplit sa main tant qu'elle peut en tenir,et, ne pouvant la retirer si pleine il se met à pleurer.
Mon enfant, laisses en la moitié et tu retireras ta main assez garnie......
Tu es, (je suis) cet enfant.
Tu désires beaucoup et tu ne peux l'obtenir;
Désire moins, et tu l'auras. 



C'est bien de rêver, d'avoir des projets, des objectifs....mais ne faut-il point qu'ils restent empreints de sagesse et de raison ?
Il ne sert à rien de courir après des chimères ou des choses inaccessibles à notre situation qu'elles soient physiques, financières, familiales, ou sociales. 
Tout le monde ne peut courir le 100 m. en moins de 10 secondes de la même façon que tout le monde ne peut pas être astronaute ou neurologue ou encore s'offrir une Porsche.
Il faut se faire une raison et ne pas chercher à vivre au-dessus de ses moyens.

Combien de nos compatriotes attirés par les biens de consommation veulent toujours et encore le plus beau , le plus cher ,le dernier cri qui est au-dessus de leurs moyens, qui à la vitesse ou vont les choses ,dans quelques mois sera obsolète et pour lequel on s'endette parfois auprès d'organismes rapaces qui en profitent pour prêter à des taux proches de l'usure  et ainsi satisfaire les besoins des plus fragiles qui veulent ainsi pouvoir se positionner dans la société mais qui pour certains ne pourront rembourser car il y en a d'autres déjà en cours.

Le Bonheur et le Désir ne font pas bon ménage.
le conseil d'Epictète , "Désire moins et tu l'auras" est judicieux et sage.
-titou-

mardi 10 septembre 2013

Reflexion sur un extrait de "Betty"

J'ai fait le choix aujourd'hui de te faire lire un court extrait d'un des ouvrages de Arnaldur Indridason , né en 1961 , auteur Islandais de romans noirs; diplômé en histoire, journaliste et critique de cinéma.



Il me semble en effet que cet extrait résume assez bien ce que un jour ou l'autre chacun(e) d'entre nous au cours de sa vie peut avoir la "malchance" de rencontrer une situation similaire, parce que nous sommes des hommes et des femmes,tout simplement et que la vie est ainsi faite et que peu sont capables de passer au-dessus de ces sentiments là.
Sauf a faire sur soi un travail permanent et à aller avec courage et prudence  chercher au fond de notre âme dans la boue stagnante, dans la gangue et sans complaisance, la perle qui y demeure bien cachée.

Beaucoup de questions et peu de réponses !

Il y a une autre solution qui consiste à ne pas se poser trop de questions.
-titou-


voici cet extrait:

" Je pense à l'amour, au plaisir du sexe. Et à l'égoïsme, à la jalousie et à cette grande montagne qui crache du feu et qui s'appelle la haine.
Quels sont ces sentiments et pourquoi nous gouvernent -t-ils avec tant de véhémence?
Qu'est-ce qui les enflamme?
Qu'est-ce qui enflamme l'amour et la haine? Sentiments si différents et pourtant on ne peut plus semblables.
Qu'est-ce qui vous rend aveugle et qui vous fait vous fourvoyer jusqu'au point de non retour?
Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ?
D'où vient ce grandiose refus ? 
Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils sont devant notre nez ?
Est-ce que c'est ça l'amour ?
Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?
Ces questions se bousculent dans mon esprit pendant toutes ces longues nuits et exigent des réponses que je n'ai pas parce que il me faudrait m'interroger moi-même plus à fond que je ne le désire.
Qui entreprendrait d'examiner sa vie au microscope ?
Qui en aurait le courage ?
Personne ne peut supporter d'aller au fond de soi sans s'apitoyer ou être complaisant avec soi. 
Celui qui dit le contraire est un menteur."


PS:Si tu souhaites lire ses ouvrages ils sont édités chez "Métaillé". la plupart ont reçus des prix prestigieux dans la catégorie des romans noirs.

La cité des Jarres
La femme en vert
La voix
l'homme du lac
Hiver arctique
Hypothermie
La rivière noire.
Betty
Et d'autres encore.....

vendredi 30 août 2013

Petit ou grand anxieux ?

Ce n'est pas que je veuille parler de moi mais le sujet que je souhaite aborder, pour l'avoir vécu comme je pense pas mal de mes concitoyens  me rend la tache plus facile .
Je ne suis pas le seul tu es peut être un peu dans le même cas.


Je ne suis pas né anxieux encore que en 1942 il y avait quelques raisons et ma mère devait l'être. Je le suis devenu je pense peu après mes 25 ans, la période des responsabilités peut-être ,encore que ça n'explique pas tout..
Aujourd'hui ça va beaucoup mieux mais je suis conscient d'avoir amputé une partie de ma vie d'adulte de bonheurs durables.
Je pense avec le recul que c’était lié à de la peur, à un manque de confiance en moi.
Je suis sans doute passé à côté de beaucoup de choses qui auraient pu me rendre véritablement heureux ou me les faire pleinement apprécier.
Je voudrais donc à l'occasion de ce billet, pour ceux qui auront la gentillesse et la patience de le lire, leur dire de ne pas faire comme moi. On peut se changer; certes cela demande du travail mais cela en vaut la peine.

"Rien ni personne ne peut vous apporter la paix, le bonheur, la sérénité à part vous même " a dit Emerson.

Je sais qu'il y a dans la vie de chacun des périodes chargées de promesses qui contribuent à renforcer la confiance et l'estime de soi. Pour ma part , enfance et adolescence ne m'y ont pas aidé.
Le regard sur la vie en général, l'angle de vision qui implique de changer de place peut modifier beaucoup de choses même et y compris lors des épreuves qui ne manquent pas.

Nous faisons chacun de belles rencontres au cours de notre vie; pourquoi les gâcher par une attitude anxieuse, fermée ou empreinte de tristesse. (Je sais de quoi je parle.)
Aujourd'hui plus rien ou presque ne m'empêche de profiter des moments de bonheur. Je sais que c'est en moi et pas ailleurs que je peux trouver la sérénité et la capacité  d'en jouir pleinement.

La civilisation dans la quelle nous tentons de surnager est anxiogène; les médias se plaisent à en rajouter à exagérer parfois ce qui fait vendre et augmente l'audience.

La violence extrême, visible dans les situations banales de la vie de chacun n'arrange rien.

Pour esquiver ces difficultés nous courons après mille taches ou activités plus ou moins inutiles au lieu d'avancer sur son chemin de façon tranquille et sereine pour paraphraser Paul Morand dans "l'homme pressé."

Marc Aurèle l'a si bien exprimé:
"Il faut s'abstenir de rechercher ou de fuir ce qui ne dépend pas de nous." 
Une grande idée des stoïciens. 
Suis ton chemin !
Tu as sans doute remarqué que le problème qui nous préoccupe aujourd'hui aura demain
ou dans une semaine beaucoup moins d'importance et dans un an ou même avant sera complètement oublié.

Conclusion ,on se fait souvent une montagne de ce qui n'est qu'une modeste pierre qui peut faire trébucher et qui n'en vaut pas la peine.
Pour être parfaitement honnête avec moi-même, je ne suis pas entièrement guéri; j'ai bien par ci par là quelques vieilles habitudes qui traînent mais je ne désespère pas d'y arriver; j'y travaille. Je t'encourage à faire pareil, nos journées seront plus ensoleillées.
-titou-

samedi 24 août 2013

Pluie et soleil

Assis à ma table de travail, je regarde la pluie tomber; une vraie belle averse qui s'est transformée en arrosage bienfaisant.
J'ai envie de dire , enfin.....après des semaines de soleil et de chaleur.
J'ai l'impression de respirer, la nature se lave et boit, elle a besoin de cette manne céleste.

Je crois savoir que l’émission la plus regardée à la télévision ou écoutée à la radio c'est bien le bulletin météo presque comme si notre bonheur en dépendait.
Si le beau temps est annoncé c'est positif ; si c'est la pluie c'est négatif comme si cela allait nous rendre triste et ternir notre quotidien.

Au risque de m'attirer des foudres, j'avance l'idée que quand il pleut, il fait beau. Il faut peut être simplement regarder autrement.

C'est beau la pluie; je comprend que sous la pluie beaucoup d'activités "tombent à l'eau" , tu saisis le clin d'oeil au passage.

Mais la pluie, je me répète il faudrait apprendre à la regarder sous un autre angle;
La nature sous le soleil ,certes, est belle les photographes s'en donnent à coeur joie, encore que, ils te diront que le meilleur moment c'est le matin très tôt ou en fin de journée avant le coucher du soleil .

Dans la journée tu es obligé de mettre des lunettes pour te protéger et du coup les vraies couleurs sont altérées ou transformées. Je ne dis pas que ce n'est pas beau et bon ce serait idiot de ma part.

Mais prends le temps la prochaine fois que cela se présente de regarder la pluie tomber ou même d'enfiler un imper , ouvrir un parapluie et aller marcher dessous.
On peut même "swinging in the rain"
La beauté est parfois cachée là ou on ne l'attend pas et au détour d'un chemin un panorama pourrait bien nous surprendre.

Après la pluie les senteurs de la nature sont sublimées, les nuages sont beaux, parfois un arc en ciel te fait entrevoir la beauté céleste; les plantes, les fleurs rincées , sous le poids des gouttes se penchent avec délicatesse et respirent.
Contemple la vision des pays ou il ne pleut jamais et dis-moi ce que tu préfères.( le soleil est parfois synonyme de mort)

Il y a ce beau proverbe arabe qui dit:
" la nature de la pluie est toujours la même et pourtant elle produit aussi bien des épines dans les marais que des fleurs dans les jardins"


Cette pluie d'aujourd'hui m'envoie un message et m'appelle à marcher avec bonheur dans la vie même si sous la pluie des épreuves  en apparence le chemin est plus difficile.
Afin d'apaiser toutes les sensibilités , je dirais que nous avons besoin des deux; du soleil et de la pluie si possible de façon équilibrée.

-titou-


lundi 19 août 2013

confiance dans la relation




Puis-je faire confiance ? 
Là, comme ça spontanément je répondrais,
Certainement pas à tout le monde et à n'importe qui . Dans cette société si compliquée il y a des gens, des "rapaces", qu'il vaut mieux éviter sans pour autant les rejeter; juste les garder à distance.
Je sais aussi par expérience que c'est de ses proches ou de ses amis que souvent les coups bas peuvent arriver et ils sont dans ce cas particulièrement douloureux car on ne s'y attend évidement pas.

C'est Jean-Marie Peticlerc qui m'offre cette vérité:


"La vraie difficulté de la relation est de trouver le point d'équilibre entre la bonne distance et la bonne proximité."


Mais au fait, qui est-il ?



Jean-Marie Petitclerc, né le 2 février 1953 , est un prêtre catholique salésienpolytechnicienéducateur spécialisé, expert des questions d'éducation dans les zones sensibles, et écrivain.
Dans À la rencontre des jeunes... au puits de la Samaritaine (2007), il confie trois clés de compréhension de ses écrits et, peut-être, de son ministère. Ce qu'il appelle ses « sources d'inspiration » : son expérience pastorale elle-même, celle d'éducateur et de prêtre ; Jean Bosco, qu'il qualifie d'initiateur de la démarche du "aller vers", par opposition à celle du "faire venir" et Guy Lafon, qu'il a eu comme professeur à l'Institut catholique de Paris et qu'il affirme être son initiateur à la lecture et à l'interprétation des textes bibliques1.
(source Wikipédia)


Il est vrai que souvent la relation c'est tout ou rien , dans le déséquilibre permanent, je te prend un jour, je te jette demain. Je dis cela aussi pour moi , nous sommes tous fragiles et égaux sur ce sujet.
Je crois pouvoir affirmer qu'une bonne relation ne peut-être basée que sur la confiance et que cette confiance doit être réciproque ; savoir être proche tout en respectant l'indépendance et la liberté de l'autre.
l'autre a comme moi des parts d'ombre, des bizarreries qui échappent au contrôle, imprévisibles parfois. Mais c'est cela une relation bien comprise quelle soit amicale ou amoureuse.
Un peu de distance loin d'être nuisible au contraire permet de mieux apprécier les moments plus intimes.
Il en est des amis comme dans le couple. Cette distance est à mon avis préférable à la fusion prônée par certains.
C'est un peu comme deux belles plantes trop proches l'une de l'autre ; elles risquent de s'étouffer et de se faire de l'ombre alors qu'avec un peu d’espace elles pourront s'épanouir et se révéler.
Pourquoi imaginer de vouloir les autres comme moi ? Je ne sais plus qui a dit que justement ce sont nos différences qui nous enrichissent.
La relation de qualité bien comprise est un travail exigeant capable de créer un espace lumineux et vivant.
la différence acceptée, comprise ne serait-elle pas le secret de la vie heureuse ? la rencontre réussie ?
La relation dans la confiance et la confiance dans la relation.
-titou-

jeudi 1 août 2013

Samivel ou l'amour des montagnes.



Après quelques jours passés d'abord dans le Valais en Suisse vers Leukerbad ,Crans Montana puis le glacier d'Aletsch et pour finir Zermatt au pied du Cervin, ou plutôt le matterhorn côté Suisse, puis ensuite direction le Queyras, basé à Ceillac ou nous avons pu rayonner pendant quatre jours sur les beaux sentiers de la région et sur le mythique GR5;
je rentre bien sûr comblé, heureux , avec l'envie de repartir au coeur de ces lieux et dans mon coeur ou je sens la vie de la nature en fusion avec tout mon être , la force et la douceur de la montagne, l'explosion des fleurs ,la force des torrents, des cascades, la fraîcheur des forêts de mélèzes et des odorants pins cembros, la  profondeur des rencontres ,fugitives mais simples et sincères au détour d'un sentier.

Je pense à cet homme solitaire qui parti de St Gingolph au bord du lac léman pour rejoindre Nice par les sentiers de la grande traversée des Alpes sur le GR5, rencontré au lac Ste Anne puis au pied du col Girardin; quelques minutes d'échanges et de plaisir partagé ont suffi pour nous sentir en osmose. Au moment ou j'écris ces lignes il est encore loin du but .
Je me demande sans vouloir de réponse pendant combien de temps encore je pourrais profiter de toutes ces splendeurs. Mes jambes vont-elles me porter , mon coeur va-t-il me supporter ?
j'ai décidé une fois pour toutes que ces questions n'avaient pas d'importance et qu'il fallait profiter au jour le jour de ce que la nature veut bien m'offrir.



Je pense à Samivel de son vrai nom Paul Gayet Tancrède , qui mort depuis plus de 20 ans a été un précurseur , qui a senti avant tout le monde la fragilité de l'équilibre de cette nature belle et sauvage. Cette lumière exceptionnelle et l'émotion qui s'en dégage.
C'est aux Contamines-Monjoie en Haute Savoie dans le massif du Mont-Blanc qu'il va être marqué à jamais par cette beauté et qu'il va faire de sa préservation son combat.
Cet homme de valeurs et de talents surtout connu comme écrivain et aquarelliste avait bien d'autres cordes à son arc.....explorateur, alpiniste, cinéaste...
En 1963 à la création du parc national de la Vanoise il écrivait....
Voici l'espace. Voici l'air pur.Voici le silence......
...Ici commence le pays de la liberté. La liberté de se bien conduire.....
....les vraies merveilles ne coûtent pas un centime. La marche nettoie la cervelle et rend gai.....
...Récoltez les souvenirs mais ne cueillez pas les fleurs; ne laissez pas de traces de votre passage...



Il nous incite à marcher avec délicatesse et douceur , à emprunter les sentiers parfois millénaires avec respect.
J'ai dans ma tête des sentiers en balcon parfois large d'à peine 30 cms mais bordés de fleurs multicolores , comme une haie pour t'accueillir et te dire de prendre le temps et de regarder ce cadeau de la nature.
Bien sûr en cette période estivale qui voit déferler des vacanciers pas toujours conscients on trouve des déchets de leur passage; ils font parfois ce qu'ils ne feraient pas dans leur salon ou leur jardin.
Au lieu de râler comme je l'ai fait par le passé , j'ai décidé de m'équiper d'un sachet pour ramasser ce que je vois trainer et une fois revenu dans la plaine de jeter tout ça dans un container à déchets.
Samivel si tu me vois, j'espère que tu es content.
-titou-

mercredi 19 juin 2013

La marche, une philosophie de vie ?

Je rentre d'une randonnée en montagne, fourbu mais heureux; comme chaque fois un sentiment de paix m'habite. 

Si je n'ai pas envie de repartir tout de suite c'est que je sais qu'il me faut un peu de repos mais dans deux ou trois jours ça va me reprendre et je repartirai tout aussi heureux.
Ne crois pas que ce soit facile; en montagne il faut de la volonté; c'est parfois très raide et tu es aux limites de tes forces et plus l'âge avance plus elles diminuent; le poids du sac à dos se fait sentir chargé qu'il est de l'indispensable pour survivre en cas de problème; vêtements de rechange, nourriture etc...et pour moi en plus l'appareil photo.


Lorsque je marche sur les sentiers, mon regard se porte bien sûr ou je pose les pieds mais aussi sur ce qui m'entoure, tout ce qui m'entoure, y compris les détails; sans en avoir l'air, je suis concentré; l'oeil du photographe amateur sans doute, veille. Comme si tous mes sens étaient en éveil.

Les pierres, la roche,la végétation, les fleurs, les cascades, la neige, le ciel que je préfère lorsque les nuages courent donnant ainsi plus de relief, le vent au passage des cols, et bien sûr les animaux sauvages chamois, bouquetins, marmottes,renards ,oiseaux planeurs....la liste et longue et dans les alpages , les vaches, les brebis,les chèvres.


Quand à mes pensées, en apparence rien ne semble pouvoir les arrêter; elles vont et viennent à leur gré. Mais j'ai le sentiment d'être déconnecté de tout, hors du temps et de n'être plus personne. Je ne cherche pas à me "retrouver" puisque je suis avec moi.
(suis-je clair là ? pas sûr.)

Je pense à ceux que j'aime, je me demande ce qu'ils font pendant que je transpire et puis je pense à moi parfois; alors ma vie défile par flashes, des images enfouies depuis parfois longtemps resurgissent sans prévenir; les événements dont je peux être fier et les autres; je vois alors clairement les moments ou à certains carrefours de ma vie je n'ai pas pris la bonne route. Je me dis que certes elle aurait pu être alors différente mais je n'ai pas de regrets.


En montagne on ne compte pas en kilomètres mais en temps et éventuellement en dénivelée.
Les meilleurs moments sont ceux des arrêts ou on prend le temps de boire , de contempler encore et toujours.
Je ne parle pas ou peu quand je marche; d'abord j'aurais du mal , j'ai besoin de l'air de mes poumons uniquement pour respirer mais je me rattrape pendant la pause "casse croûte" moment essentiel de partage. Le plus souvent nous sommes deux avec ma compagne mais nous pouvons être quatre; pas plus;après c'est autre chose et ça me convient moins.

J'ai toujours en marchant une pensée pour nos ancêtres agriculteurs des pentes comme j'aime les appeler,forestiers, montagnards, colporteurs ou contrebandiers qui ont façonnés par milliers au fil des siècles les sentiers de ces montagnes.
 le sentier que j'emprunte a été foulé par ces hommes et ces femmes qui n'avaient pas d'autres moyens pour se rendre d'un endroit à l'autre ; pas de cartes pas de panneaux de signalisation comme aujourd'hui.


Quand je marche, je pense aussi à tous ceux qui ont par cette simple action trouvé , expérimenté, reçu leur inspiration de ces moments ou souvent seuls , ils marchaient; tu veux quelques nom de marcheurs ? Dans le désordre:
Jean-Jacques Rousseau, Henry D. Thoreau, F. Nietzsche,Jacques Lanzmann,Edith de la Heronnière,Marcel Proust, Alexandra David-Néel,Gustave Flaubert, Arthur Rimbaud, Nerval,Sylvain Tesson, Frédéric Gros, Jean-Christophe Ruffin......la liste serait trop longue; j'arrête.
Cette Pensée de Nietzsche qui résume  bien l'état d'esprit du philosophe:
"Demeurer le moins possible assis; ne prêter foi à aucune pensée qui n'ait été composée au grand air, dans le libre mouvement du corps- à aucune idée ou les muscles n'aient été aussi de la fête. Tout préjugé vient des entrailles. Etre "cul-de-plomb", je le répète, c'est le vrai péché contre l'esprit."


Attention, marcher n'est pas un sport au sens ou il n'y a pas de compétition et que c'est quand tu veux et ou tu veux. La seule performance autorisée est celle de la beauté de la nature dans toute sa splendeur et son authenticité.
Quand nous avons la chance d'avoir deux jambes avec un pied au bout de chacune, il faut juste un peu de volonté pour démarrer et ensuite c'est une invitation au voyage.


Et si la marche dans ce qu'elle peut avoir de répétitif, juste un pied devant l'autre, nous dirigeait à pas lents vers une forme de bonheur ?

Assis au pied d'un torrent qui descend avec force en se faufilant entre les pierres, chargé de l'eau de fonte , je fais chaque fois la comparaison avec la vie de l'homme; la fougue de la jeunesse, les moments de calme , les épreuves qui reviennent parfois plusieurs fois à différents stades de la vie pour en bas s'assagir enfin et se perdre dans la mer, ou se retrouver. 




Qui sait ?
Je viens d'entendre sur France Inter alors que je m'apprête à poster ce billet sur le blog que nous serions 8 millions à marcher régulièrement( c'est pas mal) . Me voilà rassuré je ne suis pas si original que cela.
-titou-


lundi 10 juin 2013

Sentiments et pensées

Je vais te parler aujourd'hui d'une réflexion de Joseph Joubert.

D'abord,qui était 'il ?  
Un écrivain peu connu , un travailleur de l'ombre ; il a été le secrétaire de Diderot et a travaillé sous sa direction à l'essai sur "la bienveillance universelle" que je n'ai pas lu.
Il fût également l'ami de Chateaubriand.
Né en 1754 et parti en 1824.
Tu pourras si tu le souhaites découvrir ses oeuvres , pensées et maximes aux éditions de la bibliothèque digitale.
La réflexion sur la quelle je souhaite m'arrêter et te faire partager est la suivante:

"Il n'y a de bon en l'homme que ses jeunes sentiments et ses vieilles pensées."


Pour moi qui suis d'une intelligence moyenne, j'ai dû m'y reprendre plusieurs fois pour tenter de comprendre ce que Joubert avait voulu me dire.

Ce que j'ai compris me permet d'avancer que sentiments et pensées sont deux choses différentes mais qu'il y a un lien subtil qui les unit.

"Jeunes" ne signifie pas qu'il y a un âge pour les "jeunes" sentiments; ils peuvent heureusement prendre naissance à n'importe quel moment de la vie. Et c'est sans aucun doute une période passionnante et bénéfique sur le chemin de l'homme; création et renaissance sont au rendez-vous dans ces moments là.
On voit bien partout que en amour par exemple , celui-çi frappe à la porte du coeur à tout âge pour celui ou celle qui sait l'accueillir.

Pour ce qui est des "vieilles" pensées, celles qui sont passées par le tamis de l'expérience et qui restent après toutes les intempéries de la vie, il faut bien reconnaître que ce sont les seules qui ont de la valeur car elles sont vraies comme comme de l'or pur au fond du tamis.


Alors oui les jeunes sentiments et les vieilles pensées sont bons pour l'homme et lui permettent de se réaliser. 
A 71 ans, je confirme !
-titou-